Il n'est peut-être pas le joueur de l'équipe de France auquel on pense de suite. Il n'est peut-être pas non plus le plus cliquant, mais il fait certainement partie du futur des Bleus. Demi-centre aux 29 sélections, Aymeric Minne prend petit à petit de l'importance en sélection et a de quoi faire sensation cet hiver.
Une évolution naturelle
Présent cet été lors du fiasco des JO 2024, Minne a subi comme ses coéquipiers le revers de la médaille. Alors même que les Français nourrissaient de beaux espoirs de victoire à domicile, ils se sont sabotés contre l'Allemagne. Partie à laquelle le demi-centre a d'ailleurs contribué, avant de voir le triomphe lui échapper.
Désormais, presque 6 mois ont coulé sous les ponts et l'heure est à l'avenir. Déjà prometteur l'an dernier, le Nantais a pris de l'importance en club. Plus incisif et performant, il est en effet responsable du succès du H et a activement contribué à l'obtention de sa 1re place en Starligue.
"Je suis satisfait de mon début de saison. Après l’été intense que nous avons vécu avec les JO, je ne savais pas trop comment mon corps allait tenir physiquement. Heureusement, je n’ai pas ressenti le contrecoup que l’on redoute souvent après les Jeux. J’ai pu enchaîner les matchs avec un bon temps de jeu, que ce soit en Ligue des Champions ou en championnat. Je suis particulièrement content de la régularité que j’ai affichée sur cette première partie de saison, qui est l’une des meilleures de ma carrière", a-t-il livré à Handnews.com à la mi-décembre. "J’ai plus d’automatismes et une meilleure préparation mentale pour mes matchs. Par exemple, je pense davantage à mes adversaires, aux stratégies de jeu. Je sens que j’ai gagné en maturité dans ma tactique".
En pleine possession de ses moyens, il ne serait donc pas étonnant de le voir prendre de l'importance au sein des Tricolores.
Une place à définitivement saisir
Tranchant, explosif, vertical, dynamique ou encore meneur de jeu, les adjectifs positifs ne manquent pas pour décrire le profil du Français. Déjà pressenti pour être un "grand" de l'équipe de France cet été, le joueur a l'occasion de complètement prendre ses aises en sélection lors de ce mondial prochain.
Avec le départ de Nikola Karabatic après Paris 2024, il sera en concurrence direct avec Nedim Remili et Kentin Mahé. Un défi qu'il compte relever pour mieux aider les siens à avancer. Surtout lorsque l'on sait que Mahé a été blessé ces derniers mois, et que Remili a manqué d'efficacité lors de la dernière grande compétition. Et si ce n'est pas en tant que demi-centre, ses capacités peuvent le renvoyer au poste d'arrière-gauche, pour le plaisir du sélectionneur.
"Aymeric est quelqu’un qui avance, qui, de par ses performances, s’est installé de manière forte au sein de l’effectif. Et bien sûr qu’on compte sur lui, mais au même titre que beaucoup de joueurs(...) L’essentiel est qu’il soit performant sur le terrain. Je m’en moque de savoir au final à quel endroit il est utile. Il est plus identifié comme un demi-centre, mais on connaît sa capacité à utiliser ses qualités quand il était aussi arrière-gauche", a récemment affirmé Guillaume Gille, en conférence de presse.
Dans une logique de renouveau, les Bleus attaqueront le Mondial contre le Qatar le 14 janvier, avant de se confronter au Kowait et l'Autriche. Un groupe abordable dans lequel de nouvelles figures émergeront forcément. En phase de saisir son destin, Minne n'a plus qu'à profiter de la situation pour devenir un indispensable.