Avant de penser à une troisième confrontation en finale avec la Norvège (logiquement lauréate de la Hongrie) lors des 12 derniers mois, l'équipe de France féminine de handball devait d'abord faire le travail dans la deuxième demi-finale du Championnat d'Europe. Le match contre le Danemark était tout sauf gagné d'avance, et les Bleues allaient devoir sortir le grand jeu pour retourner en finale.
Celles qui ont sorti le grand jeu en début de match, ce sont les gardiennes. Laura Glauser et Anna Kristensen ont sorti d'entrée de jeu des parades de grande classe, et retardé l'ouverture du score à plus de trois minutes. Mais les Danoises étaient les premières à trouver leur rythme offensivement, avant que le duel ne s'équilibre. Les Bleues recollaient au score sous l'impulsion de Grace Zaadi, mais à -2 après 15 minutes, Sébastien Gardillou était forcé au temps mort (5-7).
Les Bleues avaient beaucoup de mal à contenir Anne Hansen en attaque, et manquaient elles-même de réussite, touchant souvent les montants. Elles connaissaient une vraie disette offensive, avec plus de 8 minutes sans faire trembler les filets. La faute notamment à Anna Kristensen, royale dans les cages danoises, mais aussi à un manque de variété confondant en attaque. Rien d'étonnant donc à ce que les Bleues aient un léger retard à la pause (11-13).
Il fallait réagir, et le jour de son anniversaire, c'est Laura Flippes qui réveillait les Bleues d'un missile en lucarne. Mais c'est aussi l'entrée de Hatadou Sako dans les cages qui pesait lourd, et lançait un 3-0 et surtout une période de dix minutes sans prendre le moindre but ! De quoi totalement relancer la rencontre, mais l'équilibre restait fragile. Et une remontée en température de leur gardienne suffisait aux Danoises pour rester aux commandes à l'orée du dernier quart d'heure (14-17).
Le moment choisi par les Bleues pour... couler à pic. 3-0 en 3 minutes, la cause semblait entendue. Ne restait que l'orgueil, qui permettait enfin de voir des Françaises agressives, plus volontaires, déterminées à bouger les Danoises en attaque. Mais il restait une irrégularité rédhibitoire à ce niveau, et une Anna Kristensen, définitivement la joueuse du match, qui sortait encore quelques parades monstrueuses pour valider le succès des siennes. Défaite 22-24 de la France, qui a montré quelques limites ce soir, et qui ne sera pas championne d'Europe. Il reste néanmoins une médaille de bronze à aller chercher dimanche contre la Hongrie, mais ce sera une déception quoi qu'il en soit.