L'entrée en piste de l'équipe de France féminine de handball dans son championnat d'Europe s'était déroulée en douceur. Jeudi, les Bleues avaient déroulé pour prendre aisément la mesure de la Pologne. Mais l'affaire s'annonçait bien plus compliquée ce soir contre l'Espagne, qui l'avait emporté en amical pas plus tard que la semaine dernière. En jeu, une qualification pour le tour principal sans attendre le dernier match de poule lundi.
Ce qui donnait un début de match durant lequel les deux équipes se rendaient coup pour coups. Tamara Horacek se mettait vite en évidence, mais en face, l'arme fatale Danila So Delgado plantait quatre buts dans le premier quart d'heure pour maintenir les siennes dans le coup. Heureusement, une certaine Laura Glauser montait d'entrée en régime pour rappeler qui étaient les patronnes sur le parquet.
Mais une bonne gardienne, ça ne fait pas tout. Le jeu des Bleues se délitaient quelque peu, surtout en attaque, où elles étaient souvent en échec. Rarement les Bleues avaient été autant mises en échec offensivement, Nicole Wiggins ayant sorti quelque fois le grand jeu dans les cages, mais c'est toute la défense espagnole qui était au diapason. Du coup, logiquement, la France était derrière à la pause (10-11).
Très vite, au retour des vestiaires, les Bleues se retrouvaient menées de trois longueurs, et la situation devenait dangereuse. De quoi provoquer une réaction, sous la forme d'un 3-0 pour relancer le match. Le chassé-croisé reprenait de plus belle, Chloé Valentini prenait les choses en main en contre attaque, mais à l'entrée dans le dernier quart d'heure, les deux équipes étaient toujours au coude-à-coude.
C'était alors au tour de Hatadou Sako d'enclencher le mode "mur de briques" dans les cages pour permettre aux Bleues de monter à +2. Puis +3 sur une énième contre-attaque parfaitement exécutée, et la victoire était à portée de mains. L'expérience fera la différence en fin de rencontre, malgré une belle poussée de fièvre espagnole, pour une victoire 24-22. Logique, mérité, et cela débouche sur une qualification pour le tour principal. Pas de doute, les Bleues sont là.