La désillusion avait été énorme pour l'équipe de France féminine de handball vendredi soir. Les Bleues, trop inconstantes, avaient chuté contre le Danemark en demi-finale du Championnat d'Europe, et abandonné leurs rêves de revanche contre la Norvège et de médaille d'or. Il restait toutefois du bronze à aller chercher contre la Hongrie, que les Françaises avaient battu pas plus tard que mardi, mais qui allaient être galvanisées par leur public dans l'optique d'un podium.
Deux équipes désireuses de finir sur une bonne note, et qui trouvaient rapidement leur rythme en attaque. Les taulières françaises se mettaient en route, notamment leur capitaine Estelle Nze Minko. Mais ce sont surtout les gardiennes qui se mettaient en évidence. Zsófi Szemerey et Laura Glauser frolaient les 50% d'arrêts en multipliant les parades de grande classe.
Néanmoins, ce sont les Hongroises qui créaient un premier écart, le bras de Csenge Kuczora étant particulièrement affûté. En face, les Bleues étaient muettes pendant 8 minutes. Mais elles retrouvaient de l'allant juste avant d'aller aux vestiaires, insuffisant toutefois pour virer en tête à la pause (12-13). Néanmoins, elles ne semblaient pas avoir donné leur meilleur, et tous les espoirs étaient permis pour la suite.
À condition de montrer un visage plus séduisant. Les Bleues ne redémarraient pas sous les meilleurs auspices, perdant nombre de ballons, mais sans réelle conséquence au niveau du score. Malgré la puissance de Katrin Klujber, les Hongroises ne creusaient pas l'écart, et le match devenait crispant, puisque les deux équipes étaient bord à bord à 15 minutes du terme.
Malmenées, les Bleues serraient les dents avant de passer devant pour la première fois depuis une éternité à 9 minutes du terme sur une mine de Grace Zaadi. Malgré tout, les gardiennes semblaient avoir la clé de cette fin de match, ce qui lançait un énième chassé croisé. Les deux minutes récoltées par Laura Flippes faisaient mal à la France, mais la décision n'était toujours pas faite.
À moins de deux minutes du terme, Chloé Valentini égalisait de nouveau sur son aile, mais une action chanceuse voyait Viktória Gyori-Lukács remettre les Hongroises devant. Il restait une balle pour aller chercher la prolongation, mais une ataque mal exécutée et un passage en force enterrait les chances tricolores. Défaite 24-25, quatrième place : pour la première compétition depuis une éternité sans Olivier Krumbholz, les Bleues n'auront pas relevé le défi.