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Quelques mois après l'immense désillusion des JO de Paris - parce que pour le handball français, une médaille d'argent olympique peut être décevante - l'équipe de France féminine de handball a retrouvé le chemin des parquets en compétition officielle lors des Championnats d'Europe. Avec une différence majeure entre les deux évènements : plus d'Olivier Krumbholz à la tête des Bleues.
Mais sans le plus grand sélectionneur de leur histoire, les Françaises restent les Françaises, soit des taulières du handball mondial. Et pourtant, la préparation sous les ordres de Sébastien Gardillou n'avait pas été des plus enthousiasmantes, avec notamment en point d'orgue une défaite contre l'Espagne qui semblait vouloir dire que les Bleues ne parvenaient pas à rebondir totalement de ce changement de staff.
Le début de compétition a prouvé le contraire. 7 matchs, 7 victoires, quasiment +7 d'écart moyen. Mais surtout, si les Bleues connaissent encore des temps faibles, elles passent outre, progressent dans la gestion des rencontres, et trouvent toujours une solution pour relancer la machine. Preuve en a été faite contre la Hongrie mardi soir, malgré un adversaire de haut niveau qui jouait devant son public.
Les Bleues ont connu un passage compliqué en attaque en première période avec trois buts inscrits dans un espace de dix minutes, mais pas d'effondrement pour autant, la défense a resserré les rangs et permis de limiter les dégâts avant de lâcher les chevaux après la pause. L'expérience des grands rendez-vous a parlé, et si l'on pouvait craindre une équipe de France en bourt de course, il n'en est rien.
Le credo est toujours le même : une profondeur d'effectif inégalée, un jeu collectif très bien huilé. Ce qui explique la première place de la France en terme de passe décisives, avec 140 unités, soit 19 de plus que la Norvège ! Et ce alors qu'elle n'est même pas sur le podium des meilleures attaques de la compétition. Sans doute à cause des 14.29 turnovers par match, deuxième pire total de l'Euro.
Un axe de progression évident avant de retrouver le Danemark en demi-finales. Ce sera la première confrontation depuis une demi-finale homérique lors des Championnats du monde 2021. Les Bleues avaient couru après le score durant la majeure partie de la rencontre, avant de faire parler leur expérience en fin de partie pour rafler la mise.
Il reste quelques survivantes de cette déception côté danois : Anne Mette Hansen, leur meilleure buteuse dans cet Euro (28 buts), Trine Jensen Østergaard ou Michala Elsberg Møller (flashée à 112.36 km/h sur un de ses buts) comme armes fortes en attaque. Dans les buts, la légende Sandra Toft a laissé la place à Anna Opstrup Kristensen, qui a tout simplement réalisé le plus grand nombre de parades dans cet Euro (75) avec un pourcentage de réussite de 39.68% !
Ce n'est donc pas une partie de plaisir qui attend les Bleues, qui ont toutefois les chiffres de leur côté. 10 demi-finales majeures depuis 2016 (JO, Mondiaux et Euro confondus) pour 8 victoires, voilà qui est rassurant. Problème, le deux défaites ont eu lieu dans le cadre de l'Euro justement, en 2016 et 2022, les deux fois contre la Norvège néanmoins.
Il faut de plus remonter au Mondial 2019 - la seule compétition véritablement ratée par la France depuis 2016 avec une 13e place finale - pour trouver trace d'un succès danois contre les Bleues en compétition officielle. Favorites logiques, les Françaises ont les cartes en main, et meurent d'envie de s'offrir une revanche avec la Norvège après le fiasco de la finale olympique. Mais le match n'est pas gagné d'avance, et il va falloir la meilleure version de l'équipe de France pour battre le Danemark, vice-champion d'Europe en titre, troisième des deux derniers Mondiaux et des derniers Jeux Olympiques. Un autre géant européen qu'il conviendra de faire tomber avant de s'attaquer au boss de fin du handball féminin.