Après avoir vaincu le froid scandinave contre Bodo/Glimt, l'AS Monaco était attendu à l'autre bout de l'Europe, à Chypre, pour affronter Paphos. À Limassol, les hommes de Sébastien Pocognoli ont mené deux fois mais n'ont jamais pu conserver leur avantage (2-2). C'est un raté qui risque de coûter très cher.
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Le chaud et le froid
Dès les premières secondes, Maghnes Akliouche s'est mis en avant, avec un premier centre qui n'a pas trouvé preneur, avant d'enrouler une frappe du gauche, boxée par Neophytos Michail (2e). Monaco voulait réaliser une belle entrée en matière. Titularisé malgré des performances en dents de scie, Takumi Minamino a tenté un petit lob en demi-volée, sans cadrer (4e). Le Japonais n'a en revanche pas manqué sa deuxième opportunité. Servi par Akliouche, il a glissé un petit pointu croisé hors de portée du gardien (5e).
Cet avantage a failli être de courte durée. Après une perte de balle de Denis Zakaria devant sa surface, Vlad Dragomir a remisé sur Anderson Silva dont le tir enroulé a rebondi sur la transversale de Lukas Hradecky, battu (8e). Paphos était en train de reprendre la main. Bruno a ainsi été contré à l'orée de la surface et, sur le corner, David Luiz a surgi pour claquer une tête énorme dans la lucarne (18e).
La nervosité s'emparait des Monégasques, à l'image de Lamine Camara, averti après un geste d'humeur (22e). Mais Paphos a relancé l'ASM. Pressé par Aleksandar Golovin, Michail a malgré tout voulu relancer court : Folarin Balogun a intercepté le ballon avant de conclure (26e).
Néanmoins, les nerfs étaient toujours à vif. Averti, Golovin a failli recevoir un deuxième jaune une minute plus tard pour une main sur un centre venu de la droite (29e). Si Paphos n'a pas été serein dans ses relances ou son pressing, Monaco n'a pas fait le break, que cela soit par Camara (35e), Balogun (36e) puis Minamino (39e).
Une égalisation logique et méritée pour Paphos
Au retour des vestiaires, Monaco a été tout proche de rejouer la même partition qu'en début de rencontre. Cette fois, Minamino a servi Balogun qui, en force, a buté sur Michail (49e).
Paphos a répliqué peu après. Lancé par Dragomir, Silva a pris le meilleur sur Mohamed Salisu et il a fallu une parade au sol de Hradecky pour détourner un tir croisé qui prenait le chemin du petit filet (54e). La gestion de la profondeur semblait approximative côté monégasque et la pression de Paphos pouvait générer des opportunités, même si la tête cadrée de Dragomir a manqué de puissance (62e).
En difficulté pour tenir le ballon, le club de la Principauté s'est montré menaçant sur un corner de Camara repris dans les airs par Zakaria, sans mettre Michail en difficulté (64e), en revanche très en difficulté dans son jeu au pied, sans que l'ASM n'en profite malgré une opportunité de lob refusée par Balogun (68e). L'Américain a ensuite manqué de précision après un bon travail de Caio Henrique (69e).
S'en est suivie une période délicate pour Monaco, contraint de rester en bloc compact dans sa surface pour fermer les espaces dans le jeu mais aussi sur corner (76e).
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Les Monégasques étaient trop bas, trop frileux et trop tranchants dans les duels. Jaja a été contré in extremis sur un second ballon (86e) puis Salisu a sauvé sur la ligne un tir de Mislav Orcic (87e). Et ce qui devait arriver arriva : sur le corner qui a suivi, Ivan Sunjic s'est imposé dans les airs et il a égalisé, avec l'aide de la transversale et de Salisu qui a tout tenté pour réaliser un geste impossible (88e).
Monaco ne pensait plus à gagner mais à ne pas perdre. Débordé par Mons Bassouamina, Salisu a écopé d'un jaune et provoqué un coup franc qui a de nouveau mis le feu dans la surface (90e+1). Après un dernier tacle touché involontairement du bras par Zakaria, l'arbitre a sifflé la fin du match, sans révision de l'action par la VAR.
Après cette contre-performance, Monaco est 22e avec 6 points, tout comme Paphos, 23e. Avec Galatasaray, le Real Madrid et la Juventus à venir, le club du Rocher est dans une position très inconfortable.
