Après les matches nuls du Real Madrid contre Osasuna (1-1) et de l'Atlético contre le Celta (1-1), le FC Barcelone avait une occasion à saisir, celle de repasser en tête de la Liga, à condition de battre le Rayo Vallecano, 6e du championnat. C'est chose faite, même si la manière n'y était pas (1-0).
Deux pièces dans le juke-box à polémiques arbitrales
Titulaire habituel, Jules Koundé n'a pas été aligné au coup d'envoi car, en retard à la causerie d'avant-match, il a été tout simplement puni par Hansi Flick. Son remplaçant au poste de latéral droit, Héctor Fort, s'est rapidement fait remarquer en déviant un ballon... en plein dans la tête d'un cadreur !
Le début de match a été totalement en faveur des Culés, même si les initiatives dans le dernier tiers ont été brouillonnes. C'est finalement à la 19e minute que Montjuïc s'est enflammé, quand Alejandro Baldé, hyperactif sur le côté gauche, a centré sur Raphinha qui a trop croisé son tir. Le Brésilien a ensuite buté sur Augusto Batalla alors que Pedri lui avait offert un délice en profondeur (22e).
La menace s'intensifiait. Après avoir obtenu un corner, la VAR est intervenue après que Batalla a dégagé des poings. Au second poteau, Pathé Ciss a plaqué Íñigo Martínez au sol et ce qui n'avait pas valu un penalty à Koundé contre Getafe (alors que le ballon venait sur lui) a cette fois-ci permis à Robert Lewandowski d'ouvrir le score sur penalty avec l'aide du poteau droit (28e).
Très tranchant, Lamine Yamal a poursuivi son travail de sape en rendant chèvre Pep Chavarria et aurait pu doubler la mise grâce à un une-deux avec Andrei Ratiu mais Batalla s'est interposé (30e).
Pour autant, le Barça revenait à son péché mignon : ne pas faire le break et laisser son adversaire se remettre à l'endroit. Koundé était au piquet mais Fort, lui, défendait comme une porte de saloon. L'essentiel des offensives rayistas sont passées par son côté. Cela n'a pas échappé à Isi Palazón qui déboulé et centré pour Randy Nteka. Rapide au sol, Wojcieh Szczesny a réalisé une parade remarquable pour sauver son équipe et assurer le service après-vente dans les pieds d'Álvaro García (37e).
Cinq minutes plus tard, après un mouvement initié par la connexion Isi-Álvaro, le ballon s'est retrouvé côté droit. Ciss a choisi la voie des airs pour offrir un but à Jorge de Frutos. Et c'est là que la machine à polémiques s'est remise en marche : si l'ancien joueur de Levante n'était pas hors-jeu, Nteka, lui l'était, et dans la mesure où Szczesny a semblé anticiper vers l'international angolais, l'égalisation a été refusée (43e).
Une dernière action qui a failli tout changer
La deuxième période est partie sur ce même rythme ambivalent. Salué par les supporters, Pedri s'est encore extirpé sur le côté gauche mais Lewandowski, en retrait, n'a pas mis suffisamment d'implication dans la reprise trop croisée (54e). La tendance demeurait favorable au Barça et Fort, enfin présent offensivement, a talonné dans la course de Lamine Yamal, contré alors que le but s'était ouvert (60e).
Flick a levé la punition de Koundé à la 63e minute, quand l'international tricolore est entré en compagnie de Dani Olmo, le héros blaugrana du match aller (64e). Insuffisant dans un premier temps pour freiner les volontés rayistas. Il a fallu un Szczesny attentif pour repousser une tentative de De Frutos, servi pas un bijou d'extérieur du gauche d'Álvaro (67e).
Olmo a répondu, et de quelle manière : trouvé par Baldé dans la surface par une passe latérale, le milieu offensif a réalisé un contrôle orienté fabuleux pour se mettre face au jeu et il a fallu un bond exceptionnel de Batalla pour éviter un golazo. Raphinha a suivi mais le gardien argentin s'est déployé pour claquer en corner (71e). Le duo a été de nouveau en action quelques instants plus tard : l'Espagnol a servi le Brésilien et Batalla s'est encore démené pour frustrer le Barça (72e).
Incapables de tuer le match, les Blaugranas ont vivoté entre attaques vendangées et minces frayeurs. Jusqu'à ce qu'à l'orée des arrêts de jeu, une tête de De Frutos sur un centre d'Adrián Embarba soit proche de jeter un froid glacial sur toute la Catalogne mais le ballon s'est envolé (90e).
Probablement auteur de l'une de ses pires copies cette saison, le Barça assure l'essentiel et s'empare de la tête à la différence de buts. Cette Liga est encore très loin d'être finie.