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George Weah, capitaine honorifique du Panel qui s’efforce d’éradiquer le racisme dans le football

George Weah, présidant le Panel contre le racisme aux côtés d’Infantino
George Weah, présidant le Panel contre le racisme aux côtés d’InfantinoFIFA Media

Le légendaire George Weah a exhorté les supporters à "oublier les insultes et à accueillir les autres à bras ouverts", dans le cadre de la lutte pour éliminer le racisme du football, lors de la session du Panel sur la position commune des footballeurs, qui s’est tenue sur deux jours à Rabat (Maroc).

Établi comme l’un des cinq piliers de la « Position globale contre le racisme de la FIFA », adoptée à l’unanimité par les 211 fédérations membres lors du 74e Congrès de la FIFA à Bangkok (Thaïlande) le 17 mai 2024, le Panel sur la position commune des footballeurs réunit 16 légendes du football masculin et féminin engagées dans l’éradication du racisme dans le football.

"Je suis ici pour que le monde comprenne que le racisme n’a pas sa place. Nous devons profiter du sport roi, entrer ensemble dans le stade, chanter ensemble et, si nous perdons, recommencer. Voilà ce qu’est le football, profitez-en" a déclaré l’ancien international libérien George Weah, qui a été président de la République du Liberia pendant six ans, de 2018 à 2024, et qui est le capitaine honorifique du Panel sur la position commune des footballeurs.

"Je pense que l’essentiel est d’oublier les insultes, d’accueillir les autres à bras ouverts et de se faire des amis, c’est ça le monde. La guerre n’apporte rien de bon. Le racisme est une maladie. Nous ne pouvons plus tolérer le racisme dans les espaces publics, et surtout sur le terrain, là où tout le monde est censé travailler et s’amuser ensemble. Alors amusez-vous, profitez de tout ce que le football a de beau à offrir".

Weah, qui a remporté de nombreux titres au cours d’une carrière professionnelle dans des clubs comme l’AS Monaco, le Paris Saint-Germain et l’AC Milan, a ajouté qu’il souhaitait "remercier le président de la FIFA, Gianni Infantino, de m’avoir intégré à ce groupe. Je pense que c’est important pour le rôle que j’ai dans la société. En tant qu’ancien footballeur et ancien chef d’État du Liberia, ma voix compte, car j’ai joué au football et j’ai été confronté au racisme durant ma carrière. C’est pourquoi je pense être l’un des joueurs en mesure de dire “Non” au racisme."

Infantino, pleinement engagé dans la lutte contre le racisme

Weah a présidé l’atelier, auquel Gianni Infantino a assisté et prononcé le discours de clôture. Parmi les participants figuraient également Mattias Grafström, secrétaire général de la FIFA ; Jill Ellis, directrice du football ; et Gelson Fernandes, directeur adjoint des fédérations membres, ainsi que d’autres membres de l’administration de la FIFA.

"La cause qui nous rassemble ici est sans aucun doute la plus importante pour laquelle nous devons nous battre et que nous devons affronter de la bonne manière. Et cela, nous ne pouvons le faire qu’en travaillant tous ensemble, c’est seulement en équipe que nous pouvons gagner", a affirmé Infantino devant le Panel. "Nous avons déjà assez parlé, il est temps d’agir. Bien sûr, ce n’est pas facile. Parfois, le plus simple est de ne rien dire, d’accepter ce qui se passe et de continuer. Mais cette époque est révolue".

Il a ajouté : "Vous avez accompli un travail remarquable ces deux derniers jours. Nous allons poursuivre ce travail ensemble. Ce n’est que le début de nos actions, et veillons à ce que notre voix, votre voix, la voix des joueurs, soit entendue".

La session s’est tenue après plusieurs échanges depuis l’annonce de cette initiative en septembre 2025, mais c’était la première fois que ses membres se réunissaient en personne, après des rencontres virtuelles précédentes.

Mercy Akide (Nigeria), Iván Córdoba (Colombie), Khalilou Fadiga (Sénégal), Jessica Houara (France), Maia Jackman (Nouvelle-Zélande), Lotta Schelin (Suède) et Mikael Silvestre (France) ont rejoint Weah au sein du Panel à Rabat.

L’objectif du Panel

Avec des membres issus de 14 fédérations membres de la FIFA, représentant les six confédérations, la mission consiste à surveiller et conseiller sur les stratégies de lutte contre le racisme, à participer à des initiatives éducatives et à apporter des contributions pour mener des réformes.

Dans ce cadre, ils ont écouté les interventions de la Fédération anglaise de football et de la Fédération allemande de football sur les bonnes pratiques, ainsi que celle de Piara Powar, de Fare Network, sur le travail des observateurs antidiscrimination lors des matches officiels.

Les membres du panel ont fait le point sur les actions menées par leurs membres dans les cinq domaines d’action de la Position globale contre le racisme de la FIFA, notamment dans la catégorie des jeunes, où la formation des joueurs est particulièrement mise en avant. L’ancien international argentin Juan Pablo Sorín est devenu le premier membre du panel à s’adresser aux plus jeunes sur le racisme lors d’un tournoi, en faisant une présentation à la sélection argentine pendant la Coupe du monde U-20 de la FIFA au Chili, en octobre de cette année. D’autres membres ont également mené des sessions éducatives avec des équipes lors de la Coupe du monde féminine U-17 de la FIFA 2025 et de la Coupe du monde U-17 de la FIFA 2025, qui se déroulent actuellement au Maroc et au Qatar respectivement.

Progrès sur les cinq piliers de la "Position"

Le Panel sur la position commune des footballeurs a aussi profité de l’occasion pour échanger avec des représentants des six confédérations et a reçu des informations sur l’avancement des cinq piliers de la Position globale contre le racisme de la FIFA. Il a également examiné le plan opérationnel pour 2026 et 2027 avant d’assister à la finale de la Coupe du monde féminine U-17 de la FIFA 2025 entre la RDP de Corée et les Pays-Bas.

"Des gens du monde entier voyagent pour voir un groupe de personnes incarner ce que le football signifie vraiment : c’est la paix, l’amour, le plaisir ; j’ai vécu tout cela. J’ai connu l’amour, la paix. Et ce que nous essayons de faire, c’est d’éliminer le racisme du sport. Ce n’est pas bon pour le football. C’est l’effort que nous faisons pour que tout le monde lutte, ensemble, partout dans le monde", a ajouté Weah, qui a salué les initiatives de lutte contre le racisme portées par Infantino.

"Beaucoup de choses ont changé simplement grâce à la diversité. Et c’est la diversité qui fait la force de la FIFA. Nous avons un leader fort, un président fort, (Gianni) Infantino, qui écoute tout le monde, et c’est cette image que nous défendons. Il écoute chacun, et tout le monde doit embarquer pour que nous puissions prendre le bateau. Sur ce bateau, nous sommes une famille qui navigue vers la prospérité, la solidarité et la paix. C’est essentiel".