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Francesco Bagnaia, tempête sous un casque

Francesco Bagnaia en Argentine.
Francesco Bagnaia en Argentine.GIGI SOLDANO/Studio Milagro/DPPI via AFP
Après deux week-ends de bonne facture en Thaïlande et en Argentine, Francesco Bagnaia compte augmenter le curseur au GP des Amériques. Seulement, ses performances seront jugés par rapport à celles de Marc Márquez, son nouveau coéquipier et détenteur du record de victoires sur le circuit d'Austin.

Aucune victoire en quatre courses et quelques frayeurs. Le début de saison 2025 n'est pas celui dont rêvait l'ex-double champion du monde italien. En retrait par rapport à son nouveau coéquipier Marc Márquez, Francesco Bagnaia est déjà sous pression. Ce week-end, il reprendra le guidon de sa Ducati en espérant concurrencer l'Espagnol.

Une gestion mentale avant tout ?

Ce n'est pas une nouveauté, Bagnaia a tendance à s'énerver sur la piste lorsque quelque chose ne va pas. Seulement, avec un coéquipier qui rafle tout et est déjà le grand favori au titre mondial, il faut savoir faire autrement. Réinventer sa méthode de travail, repenser ses réglages, et surtout, ne pas sombrer. 

Malheureusement pour "Pecco", Davide Tardozzi, directeur d'équipe chez Ducati, souhaite que cette situation se règle vite. Il est donc "dur avec lui". C'est ce qu'a déclaré Michael Laverty il y a quelques jours dans les colonnes de paddockgp.com : "Pecco est méthodique, il restera sur la bonne voie. Mais, vous savez que Davide Tardozzi sera à son oreille en lui disant ‘attaque la première séance’.".

En arrivant à ne plus reproduire ses erreurs et en se concentrant uniquement sur ce qu'il a à faire, peut-être que le pilote y arrivera mieux. Rester dans la course au titre est un bel objectif à atteindre. Et, malgré quelques faux pas, Bagnaia a de quoi se reprendre.

"Ce que nous voyons n'est pas le vrai potentiel de Pecco. Austin est encore une course très particulière, vu la configuration du circuit et le fait que Marc y a toujours été très fort. Mais je suis convaincu qu'après Austin, nous assisterons à un championnat très différent", a positivé Claudio Domenicali, PDG de Ducati pour GPOne

GP25 ou GP24 ?

L'un des autres défis auxquels Bagnaia est confronté en ce début d'année est l'adaptation à sa nouvelle moto. La GP25 convient tout à fait à M. Márquez. Avec une aisance naturelle, il arrive à la conduire et l'amener là où il le veut. A l'opposé, l'Italien ne trouve pas de pilotage optimal et a dû faire face à des difficultés techniques, notamment lors du premier Grand Prix de la saison. 

Il a même laissé entendre qu'il voudrait repartir sur les réglages de la GP24 pour mieux évoluer. "J'ai quand même senti qu'il manquait quelque chose : le contrôle du pneu arrière, ce qui est étrange car la moto est similaire à celle de l'année dernière", a-t-il affirmé en Argentine. "Donc peut-être que pour la prochaine course je reviendrai complètement aux spécifications de l'année dernière, parce qu'en ce moment mon sentiment est un peu étrange".

Selon Domenicali, cela a surtout à faire avec les pistes qu'il a empruntées : "je pense que Pecco a commencé avec deux courses qui ne sont pas celles qui lui sont le plus favorable et il avait fini les essais hivernaux avec quelques difficultés qui ne dépendaient pas de lui. Ce que nous voyons n'est pas le vrai potentiel de Pecco".

Quoi qu'il en soit, le Piémontais aura fort à faire ce week-end. En cas de nouvelles victoires en sprint et dimanche, MM93 pourrait encore augmenter l'écart avec son coéquipier, lequel se trouve déjà à 31 points.