Toujours à la recherche de son premier succès en WRC, Adrien Fourmaux avait opté pour des pneus tendres jeudi après-midi, un choix audacieux qui s'est avéré payant. "Je suis très satisfait de ma journée. C'était un pari osé de mettre les tendres et ça a marché. Il a fallu trouver le bon compromis entre attaquer et gérer les pneus", a expliqué le Nordiste.
Comme attendu, Elfyn Evans, leader du championnat du monde, a souffert de sa position d'ouvreur sur les cassantes pistes saoudiennes et a concédé près d'une minute trente à Fourmaux. "On a payé notre première place et je ne pouvais pas vraiment faire mieux, c'est dur. On va continuer à se battre demain (vendredi)".
Sébastien Ogier s'en est mieux sorti et compte 46 secondes de retard sur le leader, mais sa septième place le condamnera vendredi à une position de départ moins confortable que jeudi.
Comme il lutte pour le titre de champion du monde, le Gapençais a été obligé de se montrer prudent pour éviter les problèmes et ses adversaires en ont profité. A l'issue de cette deuxième journée, il est toutefois virtuellement en tête du championnat devant Evans pour seulement un petit point.
"Même si cela ne se voit pas au classement, ça a été une bonne journée. On a fait le travail et l'objectif est rempli car on est devant nos concurrents pour le titre. Mais demain (vendredi) devrait être la journée la plus cassante, la plus dure. C'est le dernier jour qu'on fera les comptes", a déclaré l'octuple champion du monde.
Le troisième candidat au titre, le Finlandais Kalle Rovanperä (Toyota) a été malchanceux en crevant lors de l'ES4. Le double champion du monde a perdu plus de quarante secondes mais a réussi en fin de journée à repasser devant Evans et s'intercaler entre le Gallois et Ogier.
L'image du jour est venue du Qatarien Nasser Al-Attiyah, qui dispute la rallye au volant d'une Ford Puma de l'équipe M-Sport. Le quintuple vainqueur du rallye Dakar a en effet perdu le hayon de sa voiture à la retombée d'un saut qui a provoqué un choc violent.
Le Qatarien a alors dû finir la boucle de l'après-midi sans son hayon et tenir bon malgré l'énorme quantité de poussière qui s'accumulait dans son habitacle.