Ce n'est pas un club comme les autres et il a une particularité qui mérite d'être soulignée : son régent est le Tunku Ismail Ibrahim, fils de l'actuel roi de Malaisie, qui a donné son nom au stade Sultan Ibrahim. Johor, État prospère du sud du pays, est relié à Singapour par des routes surélevées et possède quelques plages paradisiaques.
Ismail Ibrahim est depuis longtemps lié à Valence - il entretient une relation avec Peter Lim lui-même - et est un grand fan de football, mais c'est loin d'être son seul hobby : il possède également un vaste parc de voitures de luxe, son autre passion. Ford GT, Bentley Continental Convertible, Jeep Grand Cherokee SRT, Mercedes G63 AMG sont quelques-uns des modèles que l'on peut trouver dans son garage (ou presque), où l'on estime qu'il possède même plus de 300 unités.
Sur le plan sportif, Johor DT a remporté le titre de champion 11 fois d'affilée. De plus, ils se sont déjà qualifiés pour la finale de la coupe (ils affronteront Sri Pahang) et peuvent réaliser le doublé. La Ligue des champions asiatique, leur principal et plus ambitieux objectif, n'est plus réalisable cette saison en raison de leur élimination par Buriram (Thaïlande).
13 Espagnols dans l'équipe
Près de la moitié de l'effectif, 13 joueurs pour être précis, est de nationalité espagnole. Le directeur sportif, Kiko Insa, natif d'Alicante, qui a joué à Elche et Cartagena, en est l'un des principaux responsables. Le nouveau directeur général du club (à partir du 1er avril) sera Luis Garcia, qui a travaillé à Liverpool, à l'Atlético de Madrid et à Barcelone.
Les principaux protagonistes de cette histoire sont : Jese Rodriguez, Jonathan Viera, Roque Mesa, Alvaro Gonzalez, Natxo Insa (frère de Kiko), Andoni Zubiaurre, Jordi Amat, Christian Abad, Eddy Silvestre, Iker Undabarrena, Juan Muniz, Oscar Arribas et Samu Castillejo. Ce dernier a été le dernier à rejoindre un projet qui est certainement une curieuse aventure.
Le nom le plus connu de tous est celui de Jese, qui a eu du mal à se remettre sur pied après cette blessure fatidique au Santiago Bernabéu. Il est ensuite parti au Paris Saint-Germain, où il n'a pas répondu aux attentes, et a tenté de revenir à son meilleur niveau, notamment à Las Palmas, sa ville natale. Viera et Roque, bien sûr, sont aussi deux vieilles connaissances de l'île et possèdent, avec Castillejo, les CV les plus impressionnants.
Des excellentes conditions d'entraînement
L'ancien joueur de la Real Sociedad, Zubiaurre, qui a récemment parlé à Flashscore de son expérience en Malaisie, considère que les installations et la vie quotidienne sont "comme celles d'une équipe professionnelle en Espagne". L'arrivée d'Insa à Elda, dans le cadre d'un autre accord entre les deux parties, a été déterminante : "Il a su que je cherchais une porte de sortie, il a vu le profil, ça collait, moi aussi, et ce qu'on m'a proposé m'a convaincu. C'est une histoire un peu simplifiée.
" Entre nous, évidemment, on parle espagnol ; après c'est vrai qu'il y a plusieurs Brésiliens et quelques Colombiens qui, bon, on se comprend parfaitement en espagnol. Et puis avec les locaux, il y a quelques Australiens aussi, donc on parle anglais. Et c'est vrai que le niveau d'anglais ici est très intériorisé, ils le parlent parfaitement, donc il n'y a pas de problème de communication", explique Andoni.

Quant au choc culturel avec l'Espagne, le gardien de but le voit ainsi : "En fin de compte, il s'agit toujours d'un pays musulman qui a ses coutumes, qui est très croyant et qui les applique toujours très bien.
"Il y a des moments où ils arrêtent l'entraînement pour certaines prières et, en championnat, ils arrêtent aussi le match ; oui, ce sont souvent des prières courtes, mais pendant la journée, avant l'entraînement, il y a toujours beaucoup d'endroits où ils peuvent s'arrêter pour prier et ils le font de manière très stricte.
"Mais au quotidien, il y a une grande diversité de cultures, pour ainsi dire. Il y a aussi beaucoup de Chinois, de Japonais, d'Indiens... Il y a beaucoup de mélanges, y compris culinaires.
"On trouve beaucoup de restaurants différents, mais pour la vie de tous les jours, c'est un endroit très facile et paisible à vivre. Il n'y a rien d'étrange à se dire 'merde, je m'adapte ou je m'adapte', il y a des options pour tout et c'est très facile", explique le joueur originaire de Guipuzcoa.