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Sarri soutient Rabiot et tacle le patron de la Serie A

Rabiot avec l'AC Milan.
Rabiot avec l'AC Milan.ALESSIO MORGESE / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP

L'entraîneur de la Lazio Rome Maurizio Sarri s'en est pris ce vendredi au patron de la Ligue italienne de football qui a critiqué l'international français de l'AC Milan Adrien Rabiot pour avoir estimé "totalement fou" de jouer le match AC Milan-Côme en Australie.

"Pour moi, Rabiot a raison et l'argent ne peut pas tout justifier, la réponse (du président de la Ligue italienne) a été mauvaise", a déclaré Sarri sur la chaîne de radio de la Lazio.

"Rabiot pourrait répondre que s'il ne jouait pas trois fois par semaine et ne donnait pas tout sur le terrain, le patron de la Ligue lui-même ne toucherait pas d'argent, car il n'y aurait pas de Ligue", a poursuivi le technicien italien.

"Rabiot, quand il entre le terrain, donne tout, c'est un garçon incroyable", a assuré Sarri qui a dirigé l'ancien Parisien lors de sa première saison, en 2019-20, à la Juventus Turin.

Dans un entretien au quotidien Le Figaro publié mardi, Rabiot a qualifié de "totalement fou" le déplacement de son club à Perth, en Australie en février pour affronter Côme dans le cadre de la 24e journée du Championnat d'Italie.

"Tout cela nous dépasse. Le sujet des calendriers, de la santé des joueurs, est beaucoup discuté, et tout ça paraît fou. C'est dingue de faire autant de kilomètres pour faire un match entre deux équipes italiennes en Australie. On doit s'adapter. Comme toujours", a regretté l'international français.

En réponse aux critiques de Rabiot, Luigi De Siervo a affirmé mercredi que "Rabiot oublie, comme tous les footballeurs qui gagnent des millions d'euros, qu'ils sont payés pour exercer une activité, c'est-à-dire jouer au football".

"Il devrait respecter l'argent qu'il gagne et se montrer plus en accord avec ce que veut son employeur, à savoir l'AC Milan, qui a accepté et poussé pour que ce match puisse se jouer à l'étranger", a-t-il encore tancé.

L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) a apporté ce jeudi son soutien à Rabiot en rappelant que "le constat d'Adrien Rabiot (était) partagé par la grande majorité des joueurs parce qu'il est juste, parce qu'il repose sur une connaissance empirique du football et du métier de footballeur".

"La liberté d'expression des footballeurs est un principe fondamental que l'UNFP défendra toujours, à l'instar de la FIFPRO, le syndicat mondial des joueurs", a également rappelé le syndicat.