"Rabiot oublie, comme tous les footballeurs qui gagnent des millions d'euros, qu'ils sont payés pour exercer une activité, c'est-à-dire jouer au football", a déclaré M. De Servio en marge de l'assemblée générale de la Lega Serie A, selon des propos rapportés par la presse italienne.
"Il devrait respecter l'argent qu'il gagne et se montrer plus en accord avec ce que veut son employeur, c'est-à-dire l'AC Milan, qui a accepté et poussé pour que ce match puisse se jouer à l'étranger", a-t-il poursuivi.
Comme son stade de San Siro n'est pas disponible à cette date, puisqu'il aura servi de théâtre à la cérémonie d'ouverture des JO 2026 (6-22 février), l'AC Milan affrontera Côme le 8 février 2026 à Perth, en Australie, dans le cadre de la 24ᵉ journée du Championnat d'Italie.
L'UEFA a approuvé lundi "à contrecœur" et "à titre exceptionnel" la requête de la Serie A de délocaliser ce match en Australie, une première mondiale, tout comme celle de la Ligue espagnole de délocaliser Villarreal-Barcelone le 20 décembre à Miami.
Dans un entretien au quotidien Le Figaro publié mardi, Rabiot, qui a rejoint fin août l'AC Milan en provenance de Marseille, a qualifié ce déplacement de la rencontre de "totalement fou".
"Tout cela nous dépasse. Le sujet des calendriers, de la santé des joueurs, est beaucoup discuté, et tout ça paraît fou. C'est dingue de faire autant de kilomètres pour faire un match entre deux équipes italiennes en Australie. On doit s'adapter. Comme toujours", a poursuivi l'international français.
En réponse aux critiques de Rabiot, le patron de la Serie A a assuré que la santé des joueurs était "un élément fondamental" : "Nous nous battons pour que cela suive une certaine logique, nous parlons de quelque chose de compliqué, mais pas impossible. Nous essayons de le faire dans une logique d'harmonie, surtout si l'on considère cela comme un événement exceptionnel".
"Le défi organisationnel est compliqué, il y a beaucoup d'heures de vol, mais on voyage en classe affaires à l'autre bout du monde, ce que font régulièrement les équipes", a ajouté le dirigeant italien.
"Les joueurs de haut-niveau, qui ont des salaires proportionnels à l'effort qu'ils fournissent, devraient mieux comprendre que c'est un sacrifice qui peut être accepté", a-t-il conclu.