Réuni à Tirana, le comité exécutif de l'instance européenne "a examiné les demandes" déposées par les fédérations espagnole et italienne pour tenir Villarreal-Barcelone le 20 décembre à Miami, puis AC Milan-Côme début février 2026 à Perth.
Mais "avant de parvenir à une décision définitive", l'UEFA "lancera une série de consultations auprès de toutes les parties prenantes du football européen, y compris les supporters" – dont les représentants sont nettement hostiles à un tel projet
"Il existe de nombreuses questions à résoudre", souligne l'organisation dans un communiqué, tout en reconnaissant "qu'il s'agit d'une question importante et d'intérêt croissant".
La semaine dernière, le patron de l'UEFA Aleksander Ceferin avait reconnu auprès du journal Politico sa marge de manœuvre limitée, alors que la FIFA a dû entamer en mai dernier – à la suite d'un accord juridique avec le géant des droits du foot Relevent Sports – une refonte de ses règles interdisant de disputer à l'étranger les matches de championnat.
"Nous ne sommes pas contents (des projets de délocalisation, ndlr), mais nous avons peu de latitude d'un point de vue juridique si les deux fédérations sont d'accord", résumait le dirigeant slovène.
Dans un communiqué distinct, l'organisation Football Supporters Europe (FSE) a "salué" la volonté de dialogue de l'UEFA, réitérant sa position exprimée mercredi dernier dans un texte signé par plus de 430 groupes de fans issus de 25 pays.
"Le football européen appartient à nos stades, nos villes, nos communautés: un seul match national à l'étranger est déjà un de trop", écrit FSE, une position similaire à celle du commissaire européen aux Sports, Glenn Micallef.
Face à la quête de nouveaux marchés – ainsi, pour Milan-Côme, qu'à l'impossibilité d'utiliser le stade San Siro mobilisé début février par la cérémonie d'ouverture des Jeux d'hiver –, les supporters dénoncent une aberration logistique et environnementale, ainsi qu'une entorse à l'équité sportive garantie par les rencontres aller-retour.