L'Inter souffre face aux autres cadors
Avant d'affronter la lanterne rouge Monza samedi (20h45), les Nerazzurri, passés depuis peu en tête de la Serie A, totalisent 58 points, soit 14 de moins qu'il y a tout juste un an.
Les champions d'Italie en titre qui n'avaient concédé que deux défaites la saison dernière, ont déjà été battus à trois reprises depuis août.
Mais c'est leur bilan face aux autres cadors qui inquiète les tifosi de l'Inter : à l'exception d'une démonstration contre l'Atalanta (4-0) lors de la 3ᵉ journée, ils n'ont, depuis, battu aucun des autres prétendants au titre.
Les joueurs de Simone Inzaghi se sont inclinés face à leurs grands rivaux de l'AC Milan en championnat et en finale de la Supercoupe d'Italie. Ils ont également subi la loi de la Juventus le mois dernier (1-0), tandis que la double confrontation contre Naples s'est soldée par deux nuls (1-1).
"On manque de réalisme et d'agressivité dans les moments clefs", a constaté Inzaghi, dont l'équipe joue, à la différence de ses trois premiers poursuivants, sur trois tableaux (Serie A, Ligue des champions, Coupe d'Italie).
Naples en perdition
Le Napoli a passé seize journées en tête de la Serie A (de la 6ᵉ à la 14ᵉ journée, puis de la 19ᵉ à la 25ᵉ), mais l'équipe d'Antonio Conte a vécu un mois de février cauchemardesque avec trois nuls et une défaite, chez le promu Côme (2-1). Le mois de mars a débuté par un nul, face à l'Inter (1-1) qui a pris les commandes du championnat avec un point d'avance.
Pour les bouillants supporters napolitains, plus que les joueurs ou l'entraîneur, ce sont leurs dirigeants qui sont responsables de cette chute. Ils ont laissé partir Khvicha Kvaratskhelia au PSG et n'ont pas souhaité réinvestir les 70 millions d'euros tirés de cette opération pour lui trouver un remplaçant.
"Si on leur avait dit qu'on serait deuxièmes à ce stade de la saison, ils auraient signé tout de suite", a nuancé Conte. "Il nous reste onze matchs et on ne va rien lâcher", a-t-il assuré avant d'affronter la Fiorentina dimanche.
Les montagnes russes de l'Atalanta
L'Atalanta Bergame est capable d'enchaîner onze victoires de suite, comme d'être tenu en échec à domicile par le relégable Venise ou de sombrer en Ligue des champions face à Bruges.
Mais la Dea, 3ᵉ à trois longueurs de l'Inter, peut toujours décrocher le premier scudetto de son histoire, à condition de retrouver un semblant de sérénité en coulisses.
Son entraîneur Gian Piero Gasperini a rendu responsable de l'élimination en C1, pour un penalty manqué, son buteur nigérian Ademola Lookman. Et il a récemment laissé entendre qu'il pourrait quitter dès cet été le poste qu'il occupe depuis 2016.
La Juventus toujours dans le coup
La Juventus joue gros dimanche (20h45) en recevant l'Atalanta. Longtemps distancé, le club le plus titré du football italien, 4ᵉ avec 52 points, peut avec une victoire se hisser sur le podium et reprendre place parmi les prétendants au titre.
Une douce revanche pour Thiago Motta, dont l'étoile a singulièrement pâli avec les éliminations coup sur coup en Ligue des champions et en Coupe d'Italie, dont la Juve était tenante du titre.
Cinquième avec 50 points, la Lazio, opposée lundi à l'Udinese, doit, elle, réaliser un sans-faute et compter sur les déboires des autres pour rêver d'un troisième sacre, après 1974 et 2000.