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Interview Flashscore - Luis Alberto : "Je garde de très bons souvenirs de la Lazio"

Luis Alberto (au centre) en action avec Al-Duhail au Qatar
Luis Alberto (au centre) en action avec Al-Duhail au QatarNOUSHAD THEKKAYIL / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP

Luis Alberto, actuellement à Al-Duhail dans la Qatar Stars League (QSL) et ancien joueur de Liverpool et de la Lazio, s’est confié en exclusivité à Flashscore sur sa vie au Moyen-Orient et sa longue carrière dans le football européen.

Le meneur de jeu espagnol évolue à Al-Duhail depuis plus d’un an, loin des projecteurs de la Serie A, où il a passé huit saisons consécutives après son transfert en provenance d’Anfield.

Avant cela, Luis Alberto a porté les couleurs de Séville, de l’équipe réserve du FC Barcelone, de Malaga et du Deportivo La Corogne. Flashscore s’est entretenu en exclusivité avec lui sur son parcours fascinant jusqu’à présent.

Après huit saisons à Rome avec la Lazio, quelles ont été tes premières impressions du Qatar et qu’apprécies-tu ici ?

"Prendre la décision n’a pas été simple car j’étais chez moi à Rome depuis huit ans, donc ça a eu un gros impact. Mais ici, l’organisation est bonne. Il y a encore des choses à améliorer. On s’habitue à voir tous les stades pleins, et c’est ce qui a été le plus difficile à accepter au début, mais le championnat progresse petit à petit, et je pense qu’il atteindra un niveau bien plus élevé."

Luis Alberto en entretien exclusif avec Flashscore
Luis Alberto en entretien exclusif avec FlashscoreDavid Pávek

Quels sont tes objectifs aujourd’hui ? Vous avez une équipe solide, avec Marco Verratti, Krzysztof Piatek et toi-même.

"On sait qu’on a une bonne équipe. On a Marco, qui pour moi pourrait encore figurer parmi les meilleurs milieux de terrain du monde. C’est un joueur d’une autre classe. C’est vrai qu’on n’a pas bien commencé en championnat, mais avec la dernière victoire, on est revenus dans la course. On a un autre match important contre Al-Gharafa, et on sait que si on le gagne, on pourra se battre pour la QSL, qui est notre objectif principal."

Selon toi, quel a été le plus grand changement culturel et sportif en venant au Qatar après plus de dix ans en Europe ?

"C’est un changement radical. Le niveau de football, pour être réaliste, n’est pas le même. Comme le pays est plus petit, il est difficile de trouver beaucoup de joueurs de très haut niveau ici. Mais petit à petit, avec les professionnels et les projets en cours, ça s’améliore. Et je pense qu’avec le temps, on verra. Pour l’instant, tout suit un processus et une période de progression. Je pense que dans deux ou trois ans, on verra où le championnat qatari peut se situer."

Inzaghi, comme un "père dans le vestiaire"

Tu as passé tes meilleures années à la Lazio. Quel est ton plus beau souvenir de la Serie A ?

"J’en garde de très bons souvenirs. La deuxième année a été un peu exceptionnelle car j’ai pu marquer beaucoup de buts, j’étais pratiquement attaquant ; c’était différent. Mais si je dois en choisir un, je dirais la saison 2019/20 avant l’arrivée du COVID. On prenait du plaisir à l’entraînement et sur le terrain, et on avait un super groupe. On a failli se battre pour le Scudetto, ce qui est très difficile pour la Lazio car en Italie, il y a des équipes qui nous dépassent en termes de salaires, comme l’Inter, Milan, la Juve et bien d’autres. Et on a pu rivaliser et s’amuser, c’était le plus important. On avait un staff technique de qualité et un groupe soudé. Je pense que cette année-là, jusqu’à la malchance de l’arrivée du COVID, on était dans la course au Scudetto, ce qui était assez exceptionnel."

Les dernières saisons de Luis Alberto en chiffres
Les dernières saisons de Luis Alberto en chiffresFlashscore

Tu as travaillé avec Simone Inzaghi, qui a ensuite remporté le Scudetto, à la Lazio. Comment était-ce de jouer sous ses ordres ?

"C’était une expérience. Au début, c’était difficile pour lui aussi car c’était sa première opportunité comme entraîneur. Il n’est plus le même aujourd’hui, c’est certain, car il a beaucoup progressé, mais c’était extraordinaire. Simone, au-delà d’être un coach, est quelqu’un de très proche ; il essaie de t’aider autant qu’il le peut, et pour nous, plus qu’un entraîneur, il était comme un père dans le vestiaire. Il nous a toujours soutenus, et c’était une belle expérience. Grâce à cela, on a gardé une bonne relation."

Pas encore de pensées pour la retraite

Tu as joué pour l’équipe nationale espagnole. Penses-tu avoir une chance d’y rejouer ?

"Non, il faut être réaliste. J’ai eu l’opportunité de revenir en 2019, mais je n’ai pas pu jouer. Je pense qu’ils ont déjà un groupe jeune bien défini pour la Coupe du monde, même s’ils changent quelques joueurs. Revenir est pratiquement impossible. Rien n’est jamais sûr à 100 %, mais je pense que c’est déjà un niveau au-dessus, clairement."

Penses-tu que ta dernière expérience de footballeur sera au Qatar ou que tu prendras ta retraite en Espagne ?

"Je ne sais pas pour l’instant. Une fois que j’ai fait le choix de venir ici, c’était pour continuer à profiter tant que je le pouvais. Je dis toujours que tant que mon corps me dit que je suis bien physiquement, j’essaierai de jouer le plus longtemps possible car mon rêve d’enfant était d’être footballeur. Je ne vais pas penser à rentrer en Espagne, je veux profiter du moment présent. Je vais essayer de vivre mes meilleures années et peut-être les prolonger autant que possible. Comme je l’ai dit, je veux profiter et ne pas penser à la retraite pour l’instant."