Intitulé "Quand on n’a que l’espoir…", le communiqué dénonce le rôle de l'ancien patron de l'Olympique lyonnais qui "distribue de l’espoir à la criée", "à défaut de certitudes et d’un engagement ferme" concernant l'engagement de futurs éventuels investisseurs étrangers au sein du championnat féminin, afin d'acheter les sections féminines des clubs masculins en difficulté économique.
Lors de la cérémonie des trophées de l'Arkema Première Ligue, Jean-Michel Aulas avait affirmé qu'il ne fallait pas "avoir peur" au sujet de ces ventes qui se profilent : "Vous verrez que début juillet, il y aura des investisseurs qui auront peut-être conclu. Maintenant, vous savez, c'est comme dans toute activité, pour pouvoir conclure un deal de reprise d'activité, il faut que tous les ingrédients soient mis en ordre."
"Il y a un certain nombre de demandes, c'est très récent. Il fallait aussi que l'exemple de Lyon puisse être, en termes de jurisprudence, validé. La ministre, le Sénat sont en train de faire en sorte que tous les actes juridiques qui permettent de conforter cette situation soient régularisés. Donc voilà, n'ayez pas de crainte, il y aura des solutions pour tout cela", assure-t-il après avoir expliqué que l'abandon de la section féminine des Girondins de Bordeaux la saison passée n'avait rien à voir avec la situation actuelle.
"Mais pourquoi n’a-t-on plus que l’espoir, 'pour unique raison, pour unique secours, pour tracer un chemin et forcer le destin' au terme de la première saison d’un professionnalisme qui, malgré tout, porte les prémisses d’une évolution sensiblement positive du football au féminin en France ?", s'interroge le syndicat, citant Quand on a que l'amour de Jacques Brel.
"Mais aujourd’hui, les footballeuses ne peuvent plus se satisfaire de continuer à vivre de promesses, 'sans nulle autre richesse que d’y croire toujours', sans une convention collective digne de ce nom, à l’égale de celle de leurs homologues masculins", relance l'UNFP, qui rappelle tous les désaccords sur cette convention collective entre le syndicat des joueurs et les représentants des clubs : le pécule de fin de carrière, le droits à l’image, des garanties salariales en cas de blessure, de protection contre les lofts, de temps de travail, de temps de repos et de récupération...
"La meilleure ligue féminine européenne, promise à la France par Jean-Michel Aulas avec l’arrivée de nouveaux investisseurs, est un bel objectif, auquel les joueuses et l’UNFP veulent bien croire et pour lequel ils sont prêts à pleinement s’investir. Un objectif – une ambition – qui arrive à point nommé et permettrait de reprendre les négociations pour finaliser un accord collectif que les joueuses et leurs représentants s’impatientent de voir être mis en place", conclut-il avec la volonté de faire pression sur ces potentiels nouveaux investisseurs afin que cette même convention collective, qui aurait dû être signée l'année passée, le soit enfin.