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Tout savoir sur la nouvelle saison de Première Ligue

Tout savoir sur la nouvelle saison de Première Ligue
Tout savoir sur la nouvelle saison de Première LiguePhoto par MELANIE LAURENT / A2M Sport Consulting / DPPI via AFP
L’Arkema Première Ligue reprend ses droits ce samedi, avec un multiplex de quatre matchs à 17h. Après avoir vécu son premier exercice comme ligue professionnelle la saison passée, le championnat féminin tricolore repart avec ses 12 équipes et un même favori.

L’OL Lyonnes, ultra favori

L’OL devenu l’OL Lyonnes en fin de saison passée suite à la décision de Michele Kang, pour ne pas rester dans l’ombre des garçons, demeure LE grand favori du championnat français. Déjà vainqueur à 18 reprises, le tenant du titre a en plus largement recruté cet été pour enfin récupérer sa couronne européenne. Les départs d’Eugénie Le Sommer, Dzsenifer Marozsán, Daniëlle Van de Donk, Sara Däbritz, Amel Majri, Ellie Carpenter ou encore Vanessa Gilles ont laissé place aux arrivées des très prometteuses Marie-Antoinette Katoto, Ingrid Engen, Ashley Lawrence, Jule Brand et même l’Américaine Lily Yohannes, très courtisée. 

Avec cet effectif pléthorique, auquel on peut rajouter les retours de prêts des trois cracks Françaises Liana Joseph, Maeline Mendy et Wassa Sangaré, l’OL Lyonnes a largement les armes pour terrasser la Première Ligue, en jouant en plus chacun de ses matchs à domicile au Groupama Stadium. Le tout sous la houlette de Jonatan Giraldez, ex-coach du FC Barcelone qui avait remporté le quadruplé avec lui en 2023-24.

Le Paris Saint-Germain et le Paris FC, des dauphins qui s’affaiblissent

Si les deux équipes parisiennes se sont longtemps disputées la deuxième place la saison passée, elles ont un nouveau point commun cette saison : avoir perdu gros au mercato. Côté Paris Saint-Germain, Marie-Antoinette Katoto et Grace Geyoro, deux joueuses formées au club et devenues des cadres du PSG, ont quitté la capitale : l’une pour rallier l’OL Lyonnes, l’autre pour London City Lionesses dans le cadre d’un transfert record. Korbin Albert, révélée par le PSG, a elle aussi suivi le même chemin que Katoto direction Lyon. Dans le sens des arrivées, le PSG enregistre les arrivées d’Olga Carmona en provenance du Real Madrid et Rasheedat Ajibade de l’Atlético de Madrid. Sur le papier, pas de quoi combler le départ des trois titulaires, dont deux cadres.

Le Paris FC aussi a perdu gros cet été. Entre la retraite de Gaëtane Thiney, meilleure passeuse de la Première Ligue la saison passée, le départ de Kessya Bussy, deuxième meilleure passeuse, celui de la gardienne titulaire Chiamaka Nnadozie vers Brighton, de Mathilde Bourdieu ou Margaux Le Mouël, le club parisien avait fortement besoin de se renforcer cet été. C’est chose faite avec les arrivées d’Océane Picard, Anaële Le Moguédec, Lorena Azzaro, Klaudia Jedlinska, Hawa Sangaré, Mylène Chavas, Sheika Scott ou Karla Torres. Mais ces nouvelles têtes arrivent majoritairement de clubs jouant le maintien comme Reims, Dijon ou Strasbourg. Avec l’obligation que la mayonnaise prenne assez vite puisque le Paris FC jouera son barrage de Ligue des champions dès le 11 septembre prochain.

Fleury, Nantes et Marseille aux aguets

Après sa frustrante quatrième place, aux portes des playoffs, Fleury, troisième budget de Première Ligue, aura à cœur de faire mieux. Et les pensionnaires du 91 ont encore bien recruté cet été : Cindy Caputo, internationale tricolore, Lena Goetsch, Laurie Cance, Emelyne Laurent… Tout en prolongeant Constance Picaud, autre internationale française, et Hillary Diaz, une sélection chez les Bleues. La dernière recrue est une autre Française, Louna Ribadeira, prêtée par Chelsea pour se relancer après une saison 2024-25 marquée par les blessures. Suffisant pour passer ce cap de la 5e place ? 

Mais à ce jeu des recrutements intéressants, le FC Nantes peut aussi avoir sa place. Le club qui a terminé 7e lors de sa première saison en Première Ligue la saison passée a enregistré les arrivées de Léa Khelifi, internationale française, Mariam Toloba, internationale belge, Imane Saoud, internationale marocaine, ou encore Karen Araya, internationale chilienne. Le tout dans une équipe qui a conservé ses cadres en défense et ses jeunes promesses formées au club devant.

L’Olympique de Marseille est sans doute LA grande attraction de cette saison de Première Ligue. Promues en D1 cette saison après avoir terminé championnes de Seconde Ligue la saison passée, les Marseillaises reviennent en première division en recrutant des noms prometteurs : Mathilde Bourdieu, Margaux Le Mouël, toutes deux internationales françaises, Naomie Bamenga, Salomé Elisor, Melissa Herrera, Jody Brown, Margot Shore, Opal Curless ou Maria Thorisdottir. Un recrutement XXL pour un promu, qui pourrait vite rêver plus grand.

Une lutte pour le maintien âpre

Comme chaque saison, la lutte pour le maintien s’annonce compliquée en Première Ligue. C’est en tout cas l’objectif que s’est fixé Saint-Etienne, qui dispose pourtant d’un budget plus important  que la saison passée. Il en va de même pour Dijon ou Le Havre, qui ont vécu une intersaison compliquée avec la mise en vente de leurs sections féminines. Tout comme Montpellier, qui a dégraissé à tout va et se retrouve avec une équipe très très jeune pour démarrer le championnat, Nicollin cherchant lui aussi à vendre sa section.

Tout juste promu, le RC Lens va devoir batailler pour se maintenir dans l’élite, avec un recrutement plus que timide et qui rend leurs chances moindres sur la ligne de départ. Un autre Racing, celui de Strasbourg, va aussi devoir courir après les points, mais part avec plus de garanties, ayant déjà réussi à se maintenir après sa montée la saison passée. Avec des arrivées essentiellement de Seconde Ligue comme Grace Kazadi (Guingamp), Mama Diop (OM) ou Celia Bensalem (Lille). 

Toujours pas de convention collective

Si la Première Ligue va démarrer sa deuxième saison en tant que ligue professionnelle, le côté juridique lui est loin d’être abouti. Aucune convention collective n’est encore signée entre les syndicats des clubs et des joueuses, et c’est donc avec le SMIC et la Convention nationale du Sport comme seules garanties que s’élancent l’ensemble des actrices ce samedi. Un dossier qui traine en longueur depuis deux ans, malgré les promesses de trouver une solution formulées par Jean-Michel Aulas.

Une nouvelle Coupe de la Ligue

En plus des 22 matchs de championnats, les équipes disputeront désormais la Coupe de la Ligue, instaurée cette saison pour permettre aux clubs non-européens de jouer davantage. Plutôt que l’élargissement de la Première Ligue à 14 clubs, la FFF a choisi de miser sur cette coupe entre clubs de D1 et D2, dont les revenus sont jugés très attractifs pour les clubs, à l’heure où le football féminin français est en difficultés financières. Après une phase de poules jouée par proximité géographique, les clubs européens eux entreront seulement en quarts de finale, avant une finale qui se disputera à Abidjan en Côte d’Ivoire, partenariat oblige.

Des changements réglementaires

Plusieurs changements ont été introduits dans le règlement de la Première Ligue cette saison. Une première mesure phare est celle de la suppression du quota maximum de joueuses étrangères par équipe, permettant notamment à des clubs comme Dijon de recruter sans compter des internationales d’autres pays. À l’inverse, il existe désormais un quota de joueuses formées en France, au nombre de six cette saison, avant un nouveau changement sans doute la saison prochaine pour imposer ce quota à des joueuses formées au club. Un autre changement apparaîtra en ce sens, avec la possibilité d’aligner 20 joueuses sur la feuille de match, mais seulement lors de la saison 2026-27.

Le programme de cette première journée : 

Samedi : 

16h30 - MULTIPLEX (YouTube)

17h - Nantes-Saint-Etienne (YouTube)

17h - Le Havre-Strasbourg (YouTube)

17h - Montpellier-Fleury (YouTube)

17h - Paris FC-Dijon (YouTube)

21h - RC Lens-Paris Saint-Germain (Canal+ Foot)

Dimanche :

17h30 - Olympique Lyonnais-Olympique de Marseille (Canal+ et Cstar)