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Interview Flashscore - Nadia Krezyman : "À Dijon, j’ai parfois l’impression d’être en Pologne"

Interview Flashscore - Nadia Krezyman : "À Dijon, j’ai parfois l’impression d’être en Pologne"
Interview Flashscore - Nadia Krezyman : "À Dijon, j’ai parfois l’impression d’être en Pologne"DFCO

Devenue numéro 10 de Dijon cet été pour sa deuxième saison au club, l'attaquante polonaise Nadia Krezyman revient pour Flashscore sur son rôle grandissant au sein de l'équipe qui a terminé 4e de la dernière saison d'Arkema Première Ligue. Elle évoque aussi l'importance de ses trois autres coéquipières polonaises au sein du club bourguignon, ses ambitions avec la sélection polonaise et ses rêves de Coupe du monde.

Flashscore : Comment ça va ?

Nadia Krezyman : Je vais bien ! On vient d’arriver à Nantes en train, on sort juste de l’entraînement, donc tout va bien. Je suis rentrée directement du pays de Galles mercredi après le rassemblement avec la sélection nationale. Je ne suis pas trop fatiguée, mais il faut déjà être prête pour rejouer demain.

Vous revenez directement de la sélection, vous ne vous sentez pas un peu fatiguée ?

Oui, bien sûr, car j’ai joué deux matchs. Et je viens juste de commencer à enchaîner des rencontres comme titulaire avec la sélection. Avant, ce n’était pas le cas, donc je dois m’adapter à cette nouvelle situation. Je joue davantage, mais je suis jeune, donc je peux encaisser. Et comme c’est encore le début de saison, ça va.

Ce samedi, vous affrontez Nantes, une équipe qui aime avoir la possession. C’est compliqué pour une joueuse offensive comme toi ?

On a déjà joué contre elles en match amical, donc je pense que ce sera un match équilibré. Les deux équipes sont bonnes, j’ai vraiment hâte d’y être.

Dijon joue souvent en contre, contrairement à Nantes. Ce n’est pas frustrant pour les joueuses offensives ?

Parfois on joue en contre, oui, mais ça peut être encore plus dangereux pour l’adversaire que quand on garde longtemps le ballon. On trouvera notre moyen d’amener le jeu dans leur camp et de se créer des occasions.

Vous êtes rentrée mercredi de sélection, donc vous n’avez eu que peu de temps pour préparer ce match ?

On s’est entraînées hier et aujourd’hui. Les filles qui étaient restées ici ont travaillé toute la semaine, donc on a pu se remettre dans le rythme. On a aussi regardé des vidéos de Nantes hier, et encore aujourd’hui et demain.

Votre début de saison a été costaud : Paris FC, PSG, Fleury… C’est intense !

Oui, cinq matchs, dont deux contre les meilleures équipes ! Le PSG, le Paris FC… Ce n’était pas un début facile, mais maintenant arrivent des matchs qu’on peut et qu’on veut gagner.

Contre Paris FC et PSG, vous avez montré de belles choses malgré les défaites.

Oui, défensivement on a été solides. Contre le PSG, on a joué plus bas, mais elles n'ont marqué que sur penalty (et je ne sais même pas s’il y avait vraiment faute). Donc c’était un bon match de notre part. Si on reste sérieuses défensivement, offensivement on peut toujours créer des choses.

L’an dernier, Dijon s’est qualifié pour les playoffs, c’était une vraie surprise. L’objectif cette saison, c’est encore le top 4 ?

Oui, bien sûr, on veut finir le plus haut possible. Mais il faut savoir qu’on a changé quasiment toute l’équipe : huit titulaires sur onze ont été remplacées. Donc c’est difficile. Ce ne sont pas les mêmes joueuses, il faut se connaître, apprendre à jouer ensemble. Les nouvelles ne sont pas moins bonnes, certaines sont même meilleures, mais on doit encore trouver nos repères.

Dijon a souvent l’habitude de renouveler beaucoup son effectif. L’équipe est-elle toujours prête à intégrer les nouvelles ?

Oui, bien sûr. On a un nouveau coach, mais on le connaissait déjà puisqu’il était adjoint l’an dernier. Il est vraiment bon, donc il faut juste s’adapter à la situation.

C’est votre deuxième saison ici. Comment vivez-vous cette continuité à Dijon ?

Je veux continuer à progresser, devenir une meilleure joueuse. Maintenant, je sens que j’ai un rôle plus important en attaque. L’équipe compte sur moi. Je sais que je peux marquer, faire des passes décisives. C’est important mentalement : je dois travailler dur pour aider l’équipe, surtout qu’on encaisse plus de buts cette saison. Donc il faut en marquer davantage. Je sens que j’ai une grande responsabilité et il faut que je fasse de mon mieux pour qu’on gagne tous les matchs.

"Je me sens comme une joueuse importante"

Vous ressentez plus de pression ?

Non, pas vraiment de pression, mais une envie d’aider. Je me sens comme une joueuse importante, sans me mettre au-dessus des autres. Je sais que je peux faire la différence, donc je dois en faire plus.

Vous portez le numéro 10 cette saison. C’est symbolique pour vous ?

Pas spécialement. L’an dernier, c’était Océane Picard qui l’avait, elle est partie au Paris FC, donc il était libre. Je peux jouer avec n’importe quel numéro, même en sélection. Ça m’est égal.

La saison passée, vous aviez atteint les demi-finales contre Lyon. Vous vous attendiez à une telle saison à votre arrivée ?

Pas du tout ! On parlait souvent de ça avec les filles comme Klaudia Jedlińska, parce que la saison d’avant elles n’avaient pas gagné énormément de matchs et elles étaient surprises de voir que nous gagnions tous nos matchs. C’était une surprise mais une super surprise, du bon côté. 

Votre président disait récemment dans une interview pour Ecofoot que vos performances n’ont pas été reconnues à leur juste valeur. Vous partagez ce ressenti ?

Oui, on a vu ce qui se disait dans les médias et sur internet, mais on n’y a pas prêté attention. On voulait juste faire notre travail sur le terrain. Le reste ne dépend pas toujours de nous.

Vous n’avez que 21 ans, mais déjà un rôle majeur dans l’équipe. Comment vous gérez ça ?

Pour moi, ce n’est pas une question d’âge. C’est une question de personnalité et de qualité. Je sais ce que je peux apporter à l’équipe. Pas besoin d’être très expérimentée pour bien jouer ou savoir ce que je peux faire sur le terrain.

Nadia Krezyman avec Dijon
Nadia Krezyman avec DijonDFCO

L’entraîneur vous a-t-il confié de nouvelles responsabilités cette saison ?

Oui. À la fin de la saison dernière, beaucoup sont parties à cause de ce qu’il se disait sur le club, les mots du président, le départ du staff… Et pour être honnête je voulais aussi partir. Mais le coach m’a dit qu’il comptait beaucoup sur moi, qu’il voulait que je sois une joueuse très importante. Je suis une jeune joueuse, donc c’était une bonne opportunité que j’ai saisie. J’avais encore un an de contrat, donc je suis restée. Et aujourd’hui, je fais ce qu’il attendait de moi.

Vous aviez reçu d’autres offres ?

Oui, après ma première saison. Mais je me suis blessée pendant trois mois à la fin de la saison, donc il y en a eu moins que prévu.

"C'est fou d'être quatre joueuses polonaises ici !"

Comment évaluez-vous votre aventure en France ?

Très bien ! Je vivais avec une amie de Nouvelle-Zélande, maintenant avec une Polonaise. J’aime beaucoup la France, et j’apprends la langue. Ce n’est pas trop difficile, j’ai des cours avec une prof polonaise et aussi au club.

Qu’est-ce que le fait de quitter la Pologne pour aller en France vous a demandé comme adaptation ?

Pas tant que ça. J’avais déjà quitté la maison à 13 ans pour vivre en internat à trois heures de chez moi. Donc changer de pays n’a pas été si dur. Mes parents viennent souvent, et je vis avec de bonnes amies, donc je me sens bien.

Quelle différence voyez-vous entre l’Ekstraliga polonaise et la Première Ligue française ?

L’intensité, d’abord. Et aussi les infrastructures. En France, tout est plus professionnel : les conditions d’entraînement, l’encadrement, la manière dont on traite les joueuses. En Pologne, certains clubs traitent bien les joueuses et leur donnent de bons salaires, mais ici c’est un autre niveau. C’est plus professionnel

Vous êtes plusieurs Polonaises à Dijon. C’est important pour vous ?

Oui, c’est fou d’être quatre ici ! On a toutes joué ensemble à Łódź et maintenant on est ensemble à Dijon. Même Klaudia Jedlińska était à Łódź. Ça aide beaucoup, surtout pour les nouvelles qui arrivent de Pologne. Elles peuvent parler leur langue, se sentir à l’aise. Je vis avec Oliwia Domin. On vivait déjà ensemble à Łódź. On est meilleures amies.

Le club est donc très "polonophile" !

Oui, je crois ! On a déjà eu six joueuses polonaises ici. Le manager aime bien notre profil, apparemment. On essaie de ne pas parler polonais entre nous dans le vestiaire, parce que ça pourrait déranger les joueuses françaises. Mais parfois j’ai l’impression d’être en Pologne, comme dans un vestiaire polonais.

Est-ce que ça attire les fans en Pologne ?

Oui, clairement. Quand une Polonaise vient à Dijon, les gens en Pologne suivent plus. Le club est vu comme accueillant pour les Polonaises. Je sais aussi que le club a essayé de recruter d’autres joueuses polonaises, donc on aurait pu être encore plus. Mais elles ne sont pas venues donc j’imagine qu’elles ont refusé l’offre. 

Vous faites aussi des activités ensemble en dehors du foot ?

Oui, parfois on sort en ville, on va boire un café. Dijon est très calme, agréable à vivre. Il y a même une petite boutique slave où on peut acheter de la nourriture polonaise.

Dans le vestiaire, vous êtes beaucoup de joueuses étrangères.

Nous avons beaucoup de joueuses internationales, peut-être moins que la saison passée. Mais cette saison, le staff apprend l’anglais parce qu’ils veulent progresser. Nous avons tellement de joueuses qui parlent anglais. Mais tout le monde le parle et le comprend.

"Peu importe qui marque, je veux juste que l’équipe gagne"

Il y a aussi beaucoup de jeunes du centre de formation qui sont montées en équipe première…

Elles s’entraînaient déjà avec nous de temps en temps l’an dernier, parce que lorsque nous devions faire des oppositions à onze contre onze, le coach appelait des jeunes pour que nous soyons 22 sur le grand terrain. Elles ont fait la pré-saison avec nous et maintenant, elles sont là à plein temps. Et certaines sont vraiment fortes, elles ont notre niveau. D’autres sont encore jeunes, mais elles progressent bien.

Parmi ces jeunes joueuses il y a Clélia Ducreux, jeune gardienne de 16 ans, qui a dû jouer titulaire contre le PSG et Fleury en raison de la blessure de votre gardienne titulaire Katriina Talaslahti et de la suspension de Charlotte Verdier. Vous aviez demandé à jouer comme gardienne ou vous avez au moins essayé à l’entraînement ?

Non (rires) ! Mais on avait Lina Gay, elle était prête à jouer comme seconde gardienne. Avant le dernier entraînement contre le PSG, on a fait des séances de frappes, elle était dans les buts et elle était très bonne. Elle est un peu folle donc elle aime ce genre de choses. Nous n’avions qu’une seule gardienne sur la feuille de match contre le PSG et elle n’avait que 16 ans. On a vraiment défendu pour faire en sorte qu’elles ne puissent pas tirer. On s’est entraîné pour ça. Elle est jeune et elle est encore petite, mais elle a vraiment bien joué ! À l’entraînement on l’a vue, elle est solide. Elle a encore une grande marge de progression.

Qu’est-ce que l’arrivée de ce nouveau coach a changé ?

Il était déjà adjoint, donc il connaissait tout le contexte. Lorsqu'on est entraîneur adjoint comme lui, on est toujours présent à l'entraînement et on réfléchit constamment à ce qu'on peut améliorer en tant qu'entraîneur adjoint. Maintenant qu'il est entraîneur principal pour la première fois, il peut faire ce qu'il veut, donc je pense qu'il fait simplement les choses qu’il pense que nous devions améliorer. C'est vraiment un bon entraîneur. J’ai une bonne relation avec lui, c’est une bonne personne et un bon coach.

Vous avez aussi accueilli Kyah Simon. Comment vous vivez son arrivée ?

Je n’ai pas encore eu beaucoup l’occasion de jouer avec elle, parce qu’elle a joué au dernier match, mais elle est entrée dix minutes et à ma place. Donc je n’étais pas sur le terrain en même temps qu’elle. Ensuite je suis partie en sélection et elle s’entraînait avec les filles ici. Là on va jouer demain et la semaine prochaine au cours des entraînements, j’aurais sans doute plus le temps de jouer avec elle. Et j’ai hâte. Mais c’est une joueuse d’expérience et les filles m’ont dit qu’elle avait été très forte aux entraînements. J’espère qu’elle amènera de la fraîcheur et toute son expérience.

Quels sont vos objectifs personnels pour cette saison ?

Marquer, faire des passes décisives, et surtout gagner. On n’a qu’une victoire pour l’instant, c’est frustrant. Je ne me suis pas fixée d’objectifs en nombre de buts ou nombre de passes décisives. Peu importe qui marque, je veux juste que l’équipe gagne.

"J’ai enfin réussi à briser les barrières que je me mettais"

Parlons un peu de la sélection polonaise. Vous venez de marquer un doublé contre le pays de Galles, félicitations !

Merci ! C’étaient mes deuxième et troisième buts avec la Pologne. C’était un super moment. Je suis vraiment heureuse de me sentir enfin capable de jouer en sélection comme je joue en club.

Votre coach Nina Patalon vous a félicitée pour votre sens des responsabilités et votre courage. Vous avez pris en maturité au sein de l’équipe ?

Oui. Elle était venue me voir jouer à Dijon, on a discuté ensuite. Elle m’a demandé d’être plus confiante, de jouer avec la sélection comme je le fais à Dijon. Elle sait ce dont je suis capable et elle sait comment je joue. Je devais juste le montrer. Et j’ai l’impression que j’ai plutôt réussi donc je suis contente. J’ai enfin réussi à briser les barrières que je me mettais dans ma tête.

Vous venez de faire 0-0 contre les Pays-Bas, puis de gagner 5-2 contre le pays de Galles. Comment évaluez-vous les progrès de la sélection polonaise ?

Le score était de 5-2, donc je pense que nous avons encore beaucoup de travail à faire sur notre défense. Nous devons réduire le nombre de buts encaissés, car nous en encaissons toujours. Mais contre les Pays-Bas, nous avons fait un bon match, avec une défense très bien organisée. Mais nous devons encore avoir davantage confiance en ce que nous faisons. Nous avons de très bonnes joueuses, nous sommes des joueuses qui évoluons dans de bonnes équipes, nous devons juste croire davantage en nous-mêmes, et tout ira bien. Nous voulons maintenant nous qualifier pour la Coupe du monde, c'est notre objectif.

Si on regarde votre ligne d’attaque, vous avez beaucoup de très bonnes joueuses…

Oui et il manquait Ewa Pajor sur ce rassemblement ! Mais nous avons réussi à marquer cinq buts sur un seul match, donc oui, on s’en sort bien.

Est-ce que vous pensez que l’Euro a rendu toute l’équipe plus mature ? 

Oui, plus forte, surtout avec la dernière victoire à l’Euro (3-2 contre le Danemark, ndlr). Ça a vraiment été un grand moment pour nous et pour tout le football féminin en Pologne, car personne ne s'attendait à ce que nous gagnions. Contre l’Allemagne, on sait qu’on a fait un bon match contre elles, mais on a eu nos chances et on n’a pas marqué…

Qu’est-ce que vous avez pensé de votre Euro ?

Bien sûr, c'était notre première participation à l'Euro, donc les gens ne pouvaient pas attendre grand-chose de nous. Mais nous nous étions fixé des objectifs et nous avons essayé de faire de notre mieux. Nous avons fait ce que nous pouvions. Contre la Suède, ce n'était pas notre meilleur match (défaite 3-0), mais elles étaient vraiment bonnes. Chaque fille a donné le meilleur de soi, parce que chacune de nous était heureuse d’y être. Nous avons vraiment apprécié ce séjour en Suisse.

"L'Euro, c'était la récompense de notre bon travail"

Quelle était l'ambiance au sein de l'équipe pendant le tournoi ? On a vu pas mal de TikToks passer pendant la compétition.

Oui, ce n'était pas très stressant. Le stress, c'était pendant les qualifications. Pendant le tournoi, on profitait de l'instant présent, car on savait que c'était la récompense de notre bon travail et on a fait ce qu'on pouvait pendant le tournoi.

C’était comme une fête du football féminin en Suisse.

Oui, c'était génial. Je ne m'attendais pas à autant, parce que les stades étaient plus petits qu'en Angleterre (pour l’Euro 2022), mais tous les tickets ont été vendus et l’ambiance était vraiment cool dans les stades. Beaucoup de supporters polonais sont venus voir nos matchs et l'ambiance était folle. Je me souviens quand je suis allée m'échauffer avant d’affronter l'Allemagne pour le premier match, j'avais des frissons partout, parce qu'ils criaient et hurlaient, c'était fou.

Ce serait énorme de disputer la Coupe du monde 2027 au Brésil…

Ce serait incroyable ! Mais c’est plus dur de se qualifier que pour un Euro parce qu’il n’y a que 12 équipes européennes qualifiées. Contre 16 pour un Euro. Mais on veut vraiment se qualifier et on va tout faire pour aller au Brésil. 

Est-ce que vous vous rajoutez de la pression supplémentaire à ce sujet-là ?

Non, parce qu’on ne sait pas encore contre qui on jouera les matchs de qualification au Mondial. On attend le tirage pour connaître nos adversaires. Nous allons juste faire notre maximum pour gagner tous les matchs de notre groupe. 

Lors du match contre les Pays-Bas, un record d'affluence a été établi pour un match de l'équipe nationale féminine polonaise, et ce malgré des conditions météorologiques défavorables. Percevez-vous un intérêt croissant de la part des supporters ?

Oui, 11 000 spectateurs, c’était énorme ! On est très reconnaissantes. Évidemment, nous voulons que plus de personnes viennent à nos matchs. Les gens commencent vraiment à suivre, les médias aussi. C’est encourageant pour la suite.

La Pologne veut accueillir le prochain Euro féminin. Vous pensez qu’elle pourra remplir les stades comme en Suisse ?

On avait déjà candidaté pour celui-ci, mais la Suisse a été choisie. Si on l’obtient, ce serait fantastique pour le développement du foot féminin chez nous. Jouer à domicile, devant nos supporters, ce serait unique. En plus nous n’aurions pas à nous qualifier.

Vous sentez que le football féminin en Pologne progresse ? 

Oui, comme vous pouvez le voir ça devient de plus en plus populaire. On arrive à faire de nouveaux records, il y a de plus en plus de médias qui nous suivent, de personnes aussi sur les réseaux sociaux, de téléspectateurs… C’est de mieux en mieux. Ça va dans la bonne direction.