Numéro 10 du FC Nantes, Camille Robillard est une enfant du club, évoluant dans les rangs du club jaune et vert puis douze ans. Avant de fouler une deuxième fois la pelouse de la Beaujoire pour affronter le Paris FC vendredi, la jeune attaquante née à Saint-Nazaire s'est confiée à Flashscore sur ce match et son lien si particulier avec son "club de coeur". Entretien.
Comment ça va en ce début de saison ?
Ça va très bien. Je suis contente d'avoir repris et contente d'avoir recommencé ce championnat avec cette équipe. On s'entend plutôt bien. La pré-saison s'est super bien passée. On a vraiment créé un bon collectif, que ce soit sur ou en dehors du terrain, donc il faut continuer.
Au niveau sportif, vous êtes 5ᵉ de Première Ligue, il y a deux victoires, une défaite contre le PSG, c'est un bon début de saison.
Ouais, on peut dire qu'on est dans nos objectifs, après il faut continuer parce qu'il ne faut pas s'arrêter là. On s'est donné un objectif jusqu'à la mi-saison, donc il faut continuer. La saison est longue. On ne s’enflamme pas.
Cette saison, sur les trois premiers matchs de championnat, vous avez marqué beaucoup de buts. Alors que la saison passée c'était compliqué de marquer. Qu’est-ce qui a changé ?
Il y a eu plusieurs choses : déjà avec les filles qui restaient de l’année dernière on a changé notre état d’esprit, parce que le fait d'avoir vécu une saison sans trop marquer ça a été un peu compliqué. On voulait vraiment revenir avec une autre mentalité, de marquer des buts, marquer des buts… Et je pense que le recrutement a fait du bien aussi.
Le staff vous a fixé aussi des objectifs ?
C'est ça, on nous a dit de garder notre identité pour celles qui sont plus dans la percussion, garder cette percussion, celles qui veulent frapper, elles frappent. Il faut toujours terminer les actions par une frappe, c'est ce qu'on nous dit tous les jours. C'est sûr que c'est hyper positif d’enchaîner les buts. Puis je trouve que ça rajoute quand même quelque chose de marquer. Ça nous renforce encore plus.
Est-ce qu’il y a eu un déclic dans l’équipe à ce sujet-là ?
Je ne pense pas. Le fait qu’on ait commencé la saison avec le match à domicile contre Saint-Etienne, qu'on perde 1-0 et puis qu'on arrive à revenir et gagner sur ce score, c'est ce qui a fait qu'on est direct allé dans la positivité. Surtout que c'était au stade Marcel Saupin et qu'on n'avait pas gagné énormément là-bas. Je sais que l'année dernière on avait du mal à revenir au score, alors que là, on a réussi à revenir au score, puis à passer devant.
"Je ne voulais pas louper ce match et quand je prends le deuxième carton jaune..."
Et vous vous challengez, entre attaquantes pour marquer le plus de buts possibles ?
Non, même pas. On ne peut pas parler de compétition parce qu'on veut que tout le monde marque, et c'est encore mieux d'avoir différentes personnes qui marquent un but, parce que ça veut dire qu'on a vraiment un groupe élargi en termes de buteuses.
Face au RC Lens, ce week-end, vous êtes rentrée en fin de rencontre et t'as pris un carton jaune assez vite. On sentait que vous étiez un peu agacée. Est-ce que c'était un problème de gestion d’émotion ?
Non, c'était dans le cours du match, c’était assez tendu à la fin. Donc, c'était comme ça, mais au moins, on a gagné. C'est le principal.
En parlant de carton jaune, vous étiez sous le coup d'une suspension avant ce match à la Beaujoire. C’était pesant pour vous ?
C'est sûr c’était stressant parce que la Beaujoire ça n’arrive pas tout le temps. Vu que moi je suis une enfant un peu de Nantes, jouer à la Beaujoire, c'est toujours un rêve et c'est toujours un plaisir de jouer à la Beaujoire. C'est sûr que je ne voulais pas louper ce match. C'était un peu stressant, mais j'essayais de faire abstraction.

L'année passée, pour la première à la Beaujoire, c'était Maureen Cosson qui avait été suspendue. J'imagine que vous y avez pensé ?
J'y ai pensé, oui, et puis on en a parlé. Là, ça faisait deux semaines qu'on en parlait. En fait, le moment où je prends mon deuxième jaune, j'ai ça dans la tête. Et je repense à l'année dernière et je repense à Maureen, et je me dis non, je ne veux pas faire comme elle. Et je lui en ai parlé avec elle et elle m'a dit : "Non, mais n'y pense pas. C'est en y pensant que ça va arriver." Donc, on en a parlé toutes les deux et puis après, ça s'est fait. De toute façon, je me suis dit, si je ne joue pas, c'est le destin. Donc, à voir.
C'est quelqu'un d'important pour vous, Maureen ?
Oui, très importante. C'est un peu comme ma maman, on va dire.
Quand vous êtes entrée en jeu contre Lens, vous saviez que même si vous faisiez une faute, ça allait, ce sera pour le match après.
Oui, c'est ça. Je me suis dit qu'au pire, je loupe un match de Coupe et ça repart à zéro. Ce n'est pas grave. Au moins, dans la tête, je suis libérée.
"Jamais je me suis dit qu'un jour je jouerai à la Beaujoire"
Cette année, vous disiez qu'il y a beaucoup de joueuses différentes qui marquent des buts, il y a beaucoup de concurrence dans l'équipe, c'est difficile à gérer ça ?
Non, parce qu'on a une concurrence saine. Vu qu'on s'entend toutes bien, il n'y a pas une concurrence en mode : si elle joue plus que moi, à l'entraînement on va se mettre des coups, on va mal se parler… Non, on va justement s’entraider. La saison est tellement longue que tout le monde aura au moins une fois sa chance. Donc il faut la saisir au bon moment et il faut continuer de travailler, que ce soit avec ses concurrentes ou pas.
Vous les attaquantes vous êtes assez jeunes, ça favorise aussi le fait de bien s'entendre entre vous.
Oui, aussi. Parce que je sais que moi, je connais la plupart des personnes déjà. Si je prends par exemple Lucie Calba, j'ai été en sélection avec elle. Ou même Juliette (Mossard), ça fait des années que je joue à sélection avec elle à Nantes. Donc on se connait, je ne peux pas être en concurrence avec elles parce que ce sont mes copines.
Qu'est ce que ça change pour vous de jouer à la Beaujoire ?
Ça rajoute une émotion particulière parce que c'est à la Beaujoire, c'est dans un grand stade assez mythique en plus. Moi je venais petite voir les pros jouer et jamais je me serais dit qu’un jour j'y jouerai. Donc déjà d'avoir y joué l'année dernière c'était incroyable et de pouvoir avoir la chance de rejouer cette année, d’avoir tous ces supporters pour nous… On ne peut pas rêver mieux. Maintenant j’espère qu'on fera le taf sur le terrain quoi. Il y a eu une première fois à la Beaujoire l'année passée. On ne savait pas trop s'il y allait y avoir une deuxième la saison passée. Au final, il fallait attendre cette saison.
C'était une attente de votre part, forcément, cette saison, de pouvoir jouer à la Beaujoire ?
Oui, c'est sûr. Parce qu'on aurait aimé y jouer encore plus l'année dernière. Et on aimerait encore jouer plein de fois cette année. Mais on ne sait pas si on aura la chance de jouer deux ou trois fois cette année. Donc, il faut saisir chaque chance, comme ce vendredi. Et vivre le moment comme si c'était la dernière fois.
Quand vous étiez petite vous alliez voir les garçons donc, sans penser que les filles pourraient y jouer un jour. Le fait de pouvoir y jouer vous aujourd'hui, c'est un beau message pour la suite, pour les jeunes nantaises.
Oui, c'est ça. C'est un beau message. J'espère qu'il y a des jeunes qui jouent à Nantes aujourd'hui, qui auront la chance de vivre ce que j'ai pu vivre ou ce que même Juliette a pu vivre, parce qu'on est dans le même cas. Et qu'elles puissent aussi rêver de pouvoir jouer à la Beaujoire, alors que moi je ne pouvais pas trop rêver de ça dans la mesure où ça n'existait pas. Alors que là, vu qu'elles viennent nous voir, ça les fait rêver. Je pense qu’elles se disent : "Ouais moi aussi un jour j'y serai."
"J’essaie de ne pas trop me faire submerger par les émotions"
Selon les derniers chiffres là il y aurait au moins 10 000 personnes au stade vendredi, ça représente quoi pour vous quand vous entendez ce chiffre ?
C'est incroyable, vraiment, parce que 10 000 personnes, je ne sais même pas, c'est beau. C'est tout ce que j'ai à dire, en fait, c'est beau.
Qu'est-ce que vous auriez envie de dire aux personnes qui viennent, mais à celles qui, peut-être, elles hésitent encore à venir ?
Je leur dirais de venir, évidemment, parce que ça va être une soirée incroyable, et encore plus si on arrive à tout donner et à faire le job sur le terrain. Et qu'on peut vivre vraiment une soirée magique si tout est réuni.
Comment vous gérez les émotions qu'il y a autour de ce match-là qui est particulier à la Beaujoire ?
J'essaie de ne pas me mettre de mauvais stress. Parce qu'il n'y a pas de raison de se mettre en mauvais stress. Mais c'est du bon stress. Je vais jouer devant 10 000 personnes, mais c'est 10 000 personnes qui sont là pour nous encourager donc moi ça me donne juste envie de tout donner sur le terrain, pour les supporters, pour pour mes coéquipières, pour le staff… J’essaie de ne pas trop me faire submerger par les émotions.
Quand vous avez joué à la Beaujoire la première fois contre le PSG vous aviez pris un but hyper tôt et on sentait que vous n’étiez pas tout à fait rentrées dans votre match dès le début. Vous avez appris un peu de ce match-là ?
Ouais je pense. Elles avaient commencé très très fort et donc physiquement on essayait de tenir direct. Mais le fait d'avoir pris le but assez tôt, ça nous a libérés, justement.
Et là le discours du coach va sans doute vous rappeler ça.
Oui, oui, c'est sûr que c’est important de se libérer avant. J'imagine qu'il va nous dire toute la semaine que ça va être magique, qu’il n'y a pas besoin de se prendre la tête et qu'il faut jouer libérées.
C’est difficile de rester focus sur l'enjeu sportif quand j'imagine qu’autour de vous, beaucoup vous disent qu’ils viennent vous voir à la Beaujoire ?
Non, franchement, ce n'est pas difficile parce que moi, ça neme met pas en stress quand on me dit : "Ouais, je viens te voir jouer." Justement, ça me motive encore plus.
Vous savez à peu près combien de vos proches vont venir ce vendredi ?
Je ne pourrais pas compter. Il y en a beaucoup, que ce soit les amis, la famille ou même des proches. Je pourrais pas compter. Peut-être une cinquantaine, je dirais.
"C'est mon club de coeur depuis petite"
On parlait du sportif, le Paris FC, c'est la seule équipe avec l’OL Lyonnes qui a gagné ses trois premiers matchs de championnat. Ça va être compliqué…
Ça va être compliqué c'est sûr, puis elles sont en forme en ce moment et ça reste le PFC. En plus elles viennent de se qualifier pour la Ligue des champions donc je pense qu'elles vont avoir un état d'esprit de vouloir gagner tous leurs matchs. C'est à nous après de bien travailler pour les mettre en difficulté. Moi je m’attends à un beau match, évidemment. Pour faire revenir les gens.
Depuis votre arrivée dans le groupe professionnel à Nantes, vous avez vécu beaucoup de belles émotions : la montée, le maintien, deux matchs à la Beaujoire… C’est un peu un rêve qui se réalise de vivre tout ça avec le FC Nantes ?
Oui, franchement, on peut dire que c'est un rêve qui se réalise. C'est mon club de cœur depuis petite et de vivre ça avec le club que je supporte depuis petite c'est sûr que c'est encore mieux. J'espère que je vais continuer de vivre des émotions comme j'ai pu vivre avec la montée ou même ma première en D1. Donc j'espère que ça va continuer cette année et pourquoi pas les années prochaines.
Vous réalisez un peu tout ça ?
Si, je pense que j'ai réalisé. Au début, c'était compliqué, la montée en D1 et tout, je me disais : "Mais c’est fou !" Et après, plus les années passent, plus je réalise. Et je me dis, j'en veux vivre encore et encore et encore. Donc, il faut faire le taf pour.
Qu'est-ce qui représente pour vous ce maillot du FC Nantes ?
Il représente tout le travail que j'ai fait étant petite et tout ce que mes parents ont fait aussi pour moi, qui ont fait que je suis arrivée là aujourd'hui avec ce maillot. C'est mon club de cœur et ma fierté quand même, parce que c'est le club qui m'a vu grandir, que ce soit sur ou en dehors du terrain.
"Je peux être un modèle pour elles"
Justement, cet attachement au club, cette saison, vous le transmettez un peu, parce que vous êtes coach chez les U11. Qu'est-ce que ça vous apporte, ce rôle de coach auprès des plus jeunes ?
Ça m'apporte beaucoup de choses, ça m'apporte déjà une expérience en tant que coach. Je trouve ça important parce que si plus tard je veux coacher au moins j'aurais eu une expérience avant. Et je me dis que les jeunes si elles m’ont en coach, je peux leur faire apprendre beaucoup de choses déjà par rapport à ce que moi j'ai pu vivre en D1 ou autre et après je sais que je peux être un modèle pour elles. Des fois, j'en entends parler et ça me fait rire. Parce que moi, je me dis que je suis loin d'être un modèle. Mais si je peux être un modèle pour elles, je suis contente.

Comment ça se passe au quotidien avec elles ?
On a deux séances : le lundi soir et le jeudi soir. Il y a le match le samedi matin, après la plupart du temps je ne peux pas être là le samedi matin.
Et vous arrivez à gérer tout ça, entre vos entraînements, vos matchs et leurs entraînements à elles, votre vie personnelle…
Oui j'arrive à tout gérer et ça me fait même du bien d'aller coacher après mes séances. Ça me permet d'avoir une autre vision du foot parce que je sors de ma séance où j'ai joué et hop je dois décaler en mode coach et ça me fait du bien.
Vous disiez qu'on vous parlait souvent du fait que vous êtes un modèle pour ces petites. C'est hyper gratifiant, non ?
Oui, c'est sûr, ça me fait rire, parce que moi, je me dirais, je ne me dis pas que je suis un modèle pour elles. Mais quand j'entends ça, c'est sûr que ça fait plaisir et j'espère que je vais continuer sur cet élan-là et que j'arriverai à les rendre fières.
Elles vous le disent, elles, les plus petites, ou c'est leurs parents ?
J'ai eu de tout, j'ai eu les parents, j'ai eu des petites aussi qui des fois viennent me voir après. Par exemple, je coach le lundi soir, j'ai joué le samedi d’avant et elles viennent de me parler de mon match et elles me disent des trucs très gentils.
Ça vous oblige à certaines choses d'être un modèle pour ces petites ?
Ça m'oblige à leur montrer qu'il faut toujours travailler si on veut réussir. Je veux juste les rendre fières donc il faut que je continue et rendre fière à tous mes proches en fait. Elles me posent souvent des questions sur ma vie de joueuse, j'essaie de les conseiller tant que je peux.
Elles font votre célébration quand elles marquent…
Ouais, c'est vrai. Elles me demandent qu'est-ce qu'est ma célébration et après, elles la font en photo. Ou elles m'ont demandé aussi de signer leur paire de crampons et elles montrent ma signature sur leurs crampons. Ça me touche beaucoup parce que ça me dit qu'à 20 ans, je suis en train de réaliser un rêve et de réussir, même s'il y a encore beaucoup d’étapes.
"Je suis l'enfant du club"
Vous vous avez vécu énormément de choses avec le FC Nantes, vous y êtes depuis toute petite… Est-ce que vous sentiez que vous étiez un peu comme "redevable" quand vous avez accepté ce rôle de coach ?
Je ne sais pas si on peut parler d’être redevable, mais vu que j'ai vécu presque 12 ans à Nantes, je me suis dit que j'aurais bien aimé qu'à mon époque il y ait une joueuse de l'équipe première qui vienne nous donner des conseils, nous coacher, etc. Et je l'ai eu même en U15. J'avais eu une joueuse et ça m'avait énormément apporté. Et je me suis dit, si je peux faire la même chose pour les petites, ce sera avec plaisir.
Vous avez 20 ans, vous êtes joueuse professionnelle, vous coachez les U11… Ce sont des choses que les jeunes de votre âge ne font pas forcément. Est-ce que parfois, vous sentez un peu un décalage ?
Non, pas forcément. Je ne me pose pas trop la question. Je reste une jeune de 20 ans comme les autres. Après, je sais que les autres sont en études, etc. Et que moi, je ne peux pas trop forcément faire comme eux. Mais je ne me pose pas trop la question et je me dis que c'est important quand même que je garde un équilibre de vie.
Vous ne vous dites pas que vous aimeriez aussi être comme eux, à la fac, et avoir peut-être un peu moins de pression, parce que c'est quand même beaucoup de pression d'être joueuse professionnelle.
Si, c'est sûr, je me suis déjà posé la question et je me suis déjà fait la réflexion, mais je pense que je ne changerais en aucun cas ce que je fais aujourd'hui et ce que je peux vivre aujourd'hui grâce au foot.
Vous avez grandi avec un football féminin en pleine expansion, vous avez l’impression d’avoir peut-être plus de "chance" que celles qui sont passées avant vous ?
Oui c'est sûr qu'il est en développement, même s'il reste encore pas mal de choses à se développer pour le football féminin. On a toujours une chance de vivre de sa passion et que même si ce n'est pas la même chose, il faut quand même profiter. C’est une chose dont on parle avec certaines plus anciennes du vestiaire.
C’est quoi votre place dans le vestiaire ?
Je suis l'enfant du club. Tout le monde me le dit. Mais ça me fait rire. Après des fois on me charrie aussi et on me dit que je suis un peu un bébé, un bébé du club, parce que je suis l'une des plus jeunes de l’équipe.
"Le but c'est de chanter le chant de la victoire avec les supporters"
C’est souvent vous qui lancez les TikToks, la chanson dans le vestiaire…
Oui, j'aime bien être dans les trends du moment. Et oui j’ai écrit les paroles de la chanson de la victoire. J'ai fait quelques paroles avec Maureen. On a fait le rythme et tout ça. Et après, sinon, avec Nelly, on a pris le lead... Parce que si on criait toutes en même temps quelques phrases, ça faisait bizarre. Du coup, on a dit nous, on fait ça, ça, ça, et les autres vont nous suivre.
Et le but, là, c'est de chanter ce chant-là avec les supporters, vendredi à la Beaujoire ?
Exactement. C'est le but. Faudra faire réviser les paroles à tout le monde. En plus, je les ai changé récemment, après la victoire face à Lens, donc j'espère que je vais pouvoir les modifier pour tout le monde.
Vous disiez que vous vivez de votre passion, vous êtes dans un foot féminin qui grandit plutôt vite. Vous avez confiance en l’avenir ?
Je pense que oui, parce qu'il faut toujours positiver. Sinon, ça n'arrivera pas. De jour en jour, on voit un peu l'évolution. Maintenant, j'espère que c'est sûr que ça évoluera d'année en année. Aujourd’hui je me considère comme une joueuse à plein temps, je consacre la plupart de mon temps au foot et je suis toujours au foot.
En-dehors du foot qu’est-ce que vous faites ?
Je suis en études à distance, dans un graduate graphiste et communication visuelle. Je veux faire exactement comme ce que fait Nathalie (Querouil, la créatrice de contenus de la section féminine). Je veux être sa stagiaire, mais elle ne veut pas. Je lui pique souvent son appareil photo. Elle ne le met (en légende) pas mais la plupart des photos, c’est moi qui les prend (rires).
Vous vous verriez faire ça après votre carrière ?
Ouais, pourquoi pas. Je sais que c'est un truc qui me plairait beaucoup de faire ça pour un club de foot féminin. Son travail nous aide beaucoup dans la visibilité.
J'ai une dernière question pour vous : si vous deviez résumer vous Camille Robillard en trois mots, lesquels ce serait ?
En tant que footballeuse, je dirais travailleuse, ambitieuse et généreuse. Et pour la personne, je dirais bienveillante, généreuse et ambianceuse. J'aime bien faire rigoler, mettre l’ambiance, mettre les gens à l'aise.