Arsenal est en pleine déconfiture, n'ayant plus gagné depuis quatre matchs en Premier League, et ayant cédé la tête du classement au rival mancunien. Pour garder un espoir de titre, il fallait donc s'imposer ce soir. Mais un derby londonien est toujours un match particulier, et la visite d'une équipe de Chelsea en mode "bête blessée" n'était pas forcément la meilleure nouvelle qui soit.
Sauf qu'Arsenal a pris le match par le bon bout, mettant d'entrée la pression, principalement au milieu de terrain. Mais tout cela manque de précision. Les Gunners se créent tout de même une belle occasion, quand Saka met à contribution Kepa de la tête, mais c'est trop peu. Chelsea ne produit rien de flamboyant, et semble attendre une ouverture. Mais c'est Arsenal qui la trouve quand Odegaard, bien trouvé par Xhaka à l'entrée de la surface, envoie une praline barre rentrante (18e).
Voià qui réveille enfin Chelsea, et sur une belle ouverture de Kanté, Ben Chilwell se présente seul devant Ramsdale, qui gagne le duel. Mais ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de misère offensive des Blues, et Arsenal finit par enfoncer le clou, quand Xhaka, encore lui, sert parfaitement Odegaard, encore lui, et le Norvégien double la mise devant une défense apathique (31e).
Cette fois, Chelsea coule à pic. Et Arsenal ne tarde pas à saler la note après un ballon totalement cafouillé par la défense, et expédié au fond par Gabriel Jesus. Arsenal a le match bien en main, et Chelsea est totalement absent des débats. Le nombre de passes ratées est incroyable, et les Gunners n'ont même pas besoin de forcer leur talent pour dominer, et mener largement à la pause (3-0).
Chelsea pour l'honneur, Arsenal reprend la tête
Et la deuxième mi-temps reprend sur le même rythme. Arsenal noie la défense de Chelsea, les occasions se multiplient, Trossard, Jesus puis Saka passent proche de rajouter un pion, le trio offensif d'Arsenal est trop remuant pour l'arrière-garde des Blues, qui voient Thiago Silva sauver sur sa ligne. Au plus fort de la tempête, Chelsea parvient totalement par surprise à réduire la marque quand Madueke, très remuant et superbement servi par Kovacic, trompe enfin Ramsdale (65e).
Une nouvelle fois, ce n'est qu'une action isolée. Ce but vient clairement de nulle part, voire même d'un relâchement de la défense. Alors, Arteta met à contribution son banc pour éviter une énième désillusion tardive cette saison. Qui n'arrivera pas, car Chelsea n'arrive pas à maintenir un niveau constant, malgré quelques fulgurances et une meilleure attitude. Odegaard passe même tout proche du triplé, et même si les Gunners sont mons bien en deuxième période, la maîtrise est toujours là.
Arsenal s'impose 3-1 et reprend donc les commandes de la Premier League, au moins jusqu'au match de Manchester City demain soir. Le sort n'est pas entre leurs mains, mais les Gunners ont su se reprendre après la claque de la semaine passée, et il apparaît indéniable qu'ils se battront jusqu'à la dernière journée. Pour Chelsea, une seule chose à dire : vivement la fin de saison.
