Plus

L’OL et le LOSC favoris pour remporter la Ligue Europa : une prédiction réaliste ?

Les Gones en Ligue Europa la saison dernière.
Les Gones en Ligue Europa la saison dernière.OLI SCARFF/AFP

Comme chaque année, Opta a publié ses prédictions pour la saison 2025-2026 de Ligue Europa dans lesquelles l'OL et le LOSC font office de favoris. Une surprise ?

Quand la data va à l'encontre de ce à quoi les clubs français nous ont habitués en Europe. Mardi, Opta a publié ses traditionnelles prédictions sur le potentiel vainqueur de l'Europa League pour cette saison 2025-2026.

En première position apparaît Aston Villa, club qui a réalisé une campagne solide l'année dernière en Ligue des champions et qui, à la différence de buts en Premier League, s'est vu projeté en C3, tandis que Newcastle, avec le même nombre de points (66), a terminé en C1. Derrière, l'AS Roma est présente, avant de voir deux clubs français se positionner à la 4ᵉ et 5ᵉ place du classement : le LOSC et l'Olympique Lyonnais

Toujours selon Opta, Lyon est le troisième club à avoir le plus de chances de finir dans les 8 premières positions de la phase de ligue. Pour la suite de la compétition, les chiffres sont prometteurs : les Lyonnais ont près de 15 % de chances d’atteindre la finale et 6,7 % de remporter la Ligue Europa. Si l'OL est le cinquième favori, de son côté, Lille est classé… quatrième ! Opta ajoute que les Dogues ont 16,4 % de chances d'atteindre la finale et 8,1 % de chances de soulever le titre.

Des chiffres beaucoup trop optimistes par rapport à la réalité ?

Vous l'aurez compris, deux de nos clubs français sont donc parmi les Aston Villa, l'AS Roma, Nottingham Forest, Porto, Feyenoord ou encore le Real Betis pour aller chercher le trophée le 20 mai 2026. Et, une chose est vraie, c'est que le cru de cette C3 n'est pas des plus remarquables de ces dernières années. Avec une Ligue des champions qui se veut de plus en plus ouverte à tous les clubs, la Ligue Europa pâtit, que ce soit sur sa compétitivité comme sur son attractivité. Surtout qu'avec la nouvelle formule, il n'y a plus de reversements en C3.

Et dans ce contexte, cela ouvre forcément plus de possibilités aux clubs engagés depuis le départ. Même si cela donnait plus de charme d'antan à la C3, le fait que des clubs de C1 n'arrivent plus en cours de route donne une certaine cohérence à la compétition. Malgré tout, cela ne garantit en rien à ce que les clubs français nous surprennent de nouveau en Europe. L'an passé par exemple, Nice avait réussi la "fabuleuse" performance de terminer avant-dernier de la phase de ligue, avec seulement 3 points, derrière des Viktoria Plzen, Ferencvaros, PAOK ou Twente, qui eux avaient accédé aux barrages. Loin de vouloir dénigrer ces équipes-là, on ne peut pas dire qu'au départ, celles-ci soient plus favorites que les Niçois – du moins sur le papier.

Entre alors dans le débat la façon dont les clubs français appréhendent les Coupes d'Europe. Mis à part le Paris Saint-Germain depuis plus de 10 ans, on a la sensation que pour eux, jouer l'Europe, c'est plus une plaie qu'autre chose. Comme si ces matches du jeudi venaient casser la dynamique et le travail de la semaine, là où le championnat apparaît constamment comme la priorité. 

À voir ce que nous réservent malgré tout Lyon, Lille et Nice cette saison. L'OL est tout de même parvenu à nous faire rêver l'an dernier, alors qu'il était à deux doigts de sortir Manchester United en quarts de finale. Le LOSC, qui avait réalisé une phase de ligue parfaite en C1, a pour habitude de nous régaler en début de saison. L'attente pour les Dogues sera après la phase de ligue, en février, quand les matches s'enchaînent et que l'équipe doit tenir la cadence. Pour Nice, on espère tout simplement un meilleur résultat que l'an passé – même si cela a mal démarré ce mercredi face à la Roma avec une défaite 2-1. Et concernant les chiffres d'Opta, on se veut optimiste, mais l'histoire ne parle pas pour le football français. Par contre, quand on voit des noms comme Aston Villa, Porto, Feyenoord, Stuttgart, le Celtic ou le Real Betis, là, on se dit qu'on a peut-être un potentiel gagnant.

Rendez-vous ce jeudi donc, pour les entrées en lice de l'OL et du LOSC.