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L'Espagne remporte une demie rocambolesque contre la France, qui jouera pour le bronze

Les Bleus coulent.
Les Bleus coulent.FRANCK FIFE / AFP

Après un bon début de match, l'équipe de France a totalement sombré défensivement contre l'Espagne, mais a failli réussir à tout renverser en fin de match. Pas de finale toutefois pour les Bleus, qui tenteront de monter sur le podium dimanche.

La deuxième demi-finale de la Ligue des Nations était une revanche... de la demi-finale du dernier Championnat d'Europe. Grandissime favorite, l'Espagne avait les cartes en mains pour aller défendre son titre dimanche, alors que l'Équipe de France, notamment touchée par des absences en défense, allait devoir sortir le grand jeu pour ce duel entre les deux derniers vainqueurs de la compétition. 

Pourtant, les Bleus n'étaient pas intimidés par l'enjeu, Théo Hernandez étant le premier à prendre sa chance de loin (4e). Mais très vite, les Espagnols mettaient le feu dans la défense sous l'impulsion de Lamine Yamal. Le début de match était trépidant, et un déboulé signé Ousmane Dembélé voyait Kylian Mbappé contré par Unai Simón au moment de trouver Désiré Doué dans l'axe (7e). Cette entame rythmée trouvait son paroxysme sur une frappe de Théo Hernandez en plein sur l'équerre (12e). 

Passé le premier quart d'heure, le rythme tombait quelque peu, mais les Bleus dominaient toujours. La réaction espagnole arrivait néanmoins sur une frappe de Nico Williams (19e), et c'est ce dernier qui allait faire trembler les filets en premier, après un centre de Lamine Yamal et un jeu de corps parfait de Mikel Oyarzabal, fusillant un Mike Maignan abandonné par sa défense (22e). 

Quatre minutes plus tard, un une - deux d'école entre Oyarzabal et Mikel Merino voyait le second tromper Maignan avec une aisance déconcertante. Passé ce double coup de bambou, difficile pour les Bleus de se remettre d'aplomb. Doué envoyait bien une frappe enroulée pour tenter de court-circuiter la domination espagnole (31e), mais c'était bien trop peu.

Il y avait toutefois du mieux en fin de première période, Dembélé sollicitant Simón d'une frappe croisée (37e), et le portier espagnol remportait son face-à-face avec le Parisien (42e). Mais à la pause, les Bleus couraient après le score (2-0), et encore, la VAR avait-elle refusé un but à Dean Huijsen qui aurait sans doute signifié la fin des illusions.

Néanmoins, les Tricolores revenaient sur la pelouse remontés comme des pendules, allant rapidement créer quelques situations chaudes devant les cages espagnoles. Des espoirs naissants rapidement évanouis quand Adrien Rabiot fauchait dans la surface Lamine Yamal, qui se faisait justice lui-même (54e). Et une minute plus tard, Pedri combinait parfaitement avec Nico Williams pour rallonger la sauce et torpiller pour de bon les Bleus. 

Certes, à l'heure de jeu, Kylian Mbappé obtenait et transformait un pénalty pour enfin débloquer le compteur des Bleus. Et cela avait le mérite de lancer une bonne période, avec notamment un enroulé Doué qui rasait le poteau (63e), mais les Espagnols étaient décidés à ne pas laisser une once d'espoir. Trouve dans la surface, Lamine Yamal s'amusait de Clément Lenglet pour finir d'un pointu et rajouter à la note (67e). 

Le match avait alors perdu tout intérêt. Les Bleus tentaient toutefois d'adoucir l'addition, bousculant une équipe espagnole qui avait clairement baissé le rythme. Et la lumière venait de Rayan Cherki, qui fêtait sa première sélection d'un enchaînement de grande classe avec volée instantanée petit filet (79e). Un sacré éclair dans la grisaille. 

Et quand Dani Vivian envoyait dans ses filets un centre de Malo Gusto (84e), la petite voix dans la tête venait refaire naitre un infime espoir. Les Espagnols, soudainement fébriles, reculaient sans cesse, ouvrant des boulevards aux Bleus, qui les exploitaient dans les arrêts de jeu, et Randal Kolo Muani venait faire trembler les supporters ibériques au bout des arrêts de jeu, laissant des regrets indéniables aux Bleus... 

L'Espagne s'impose 5-4 et défendra donc son titre contre le voisin portugais dimanche en finale. Logique, tant la Roja a dominé la rencontre et mis sous l'éteignoir une défense française totalement dépassée, même si l'impossible a failli s'accomplir en fin de partie. Reste un match pour la troisième place contre l'Allemagne dimanche. On pourrait dire pour du beurre, mais autant terminer sur une bonne note...

Homme du match Flashscore : Nico Williams