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"Jouer pour la Juve fut un tournant dans ma mentalité et mon professionnalisme", affirme Adrien Rabiot

Adrien Rabiot avec l'OM cette saison.
Adrien Rabiot avec l'OM cette saison.CHRISTOPHE SIMON/AFP
Ce lundi, Adrien Rabiot a accordé une interview à la Gazzetta dello Sport. Dans celui-ci, il est revenu sur son transfert de la Juventus à l'Olympique de Marseille et a abordé le Final Four de la Ligue des Nations, commençant ce jeudi pour la France contre l'Espagne.

En pleine préparation pour la dernière étape de la Ligue des Nations, Adrien Rabiot a accordé un entretien à la Gazzette dello Sport. L'occasion pour lui d'aborder différents sujets et de revenir sur son transfert de l'an dernier à l'Olympique de Marseille

"Il y avait un intérêt à continuer ensemble avec la Juventus", a-t-il admis. "Thiago Motta m’avait appelé, mais Giuntoli n’a pas fait le nécessaire pour me convaincre. Et je n’avais pas le sentiment qu’il voulait construire quelque chose d’important. Vu leur saison chaotique, j’avais peut-être raison depuis quelques années, aucun recrutement digne de la Juve n’avait été fait et cela me frustrait car j’avais l’impression que peu d’entre nous sur le terrain faisaient le nécessaire. Je ne voulais pas continuer dans ces conditions, alors j’ai préféré jouer ailleurs et j’ai choisi Marseille (…) On disait que c’était l’année zéro, et au final, quelques résultats négatifs ont suffi à tout remettre à zéro. Mais Thiago a un bel avenir."

Cependant, et bien qu'il ait pu trouver l'herbe plus verte du côté du sud de la France, il a soutenu avoir "adoré jouer pour la Juve et vivre à Turin. Ce fut un tournant dans ma mentalité et mon professionnalisme. J’ai reçu énormément d’affection de la part de tous, au club comme des supporters, et j’en suis reconnaissant. C’est pourquoi il a été difficile de quitter une équipe où je me sentais important. Porter le brassard de capitaine à la Juventus n’est pas rien".

Et pourtant, il est revenu en France. "Choisir Marseille sans la Ligue des champions n’était pas une évidence. Maintenant que nous sommes qualifiés, il serait important de pouvoir la jouer dans ce stade et dans cet environnement. D’ailleurs, je parle souvent à Allegri. Giovanni Rossi, le conseiller de De Zerbi, travaille aussi avec lui et, lorsqu’il l’appelle, il me dit : "viens, je te mets en contact avec ton père". Je peux parler de tout avec Allegri, pas seulement de football. Je l’apprécie beaucoup en tant que personne. Il a un mental de gagnant. Et c’est clair, s’il m’appelle, je serai toujours disponible pour lui parler".

Une saison intéressante à l'OM

Le milieu français n'a pas hésité à enchaîner sur sa saison à l'OM. Dans la cité phocéenne, il a beaucoup appris de Roberto De Zerbi et a vanté ses mérites durant l'interview.

"Je peux désormais jouer à différents postes, mais tout a commencé par la nécessité de répondre à des demandes spécifiques à des moments précis de la saison. J’ai commencé au milieu de terrain, puis De Zerbi m’a déplacé à droite, puis à gauche et enfin en 10, en me donnant toujours les bonnes instructions. De Zerbi est un entraîneur attentif aux détails et m’a toujours aidé à me sentir à l’aise".

"Je préfère donner l’exemple sur le terrain, mais j’ai certainement beaucoup appris d’Ibrahimovic quand j’étais au PSG et de Buffon et Chiellini plus tard à la Juventus".

Un nouveau défi en Ligue des Nations

Enfin, le "Duc" et revenu sur l'équipe de France et ses nouveaux challenges. Parmi eux, il y aura les qualifications au Mondial 2026 à partir de septembre. Mais, avant, les Bleus ont rendez-vous au Final Four de la Ligue des Nations. Leur premier match sera contre l'Espagne, jeudi. L'occasion de prendre une revanche après l'élimination en 1/2 finale de l'Euro 2024.

"L’Espagne était bien plus forte. Même si la compétition est différente et que la France a entre-temps changé de visage avec de nouveaux talents, nous chercherons notre revanche et viserons la finale. Je pense que la France et l’Espagne sont à égalité. Ce sera un bon match. Nous voulons tous tenter d’aller encore plus loin, avec une nouvelle génération. Je m’y prépare chaque jour".