Un match à enjeu, un match pour se reprendre. D'un côté comme de l'autre, les formations espagnoles et italiennes ont tout à gagner ce jeudi. Entre restructurations et tests, la rencontre promet du beau spectacle et un avant-goût pour l'équipe qui devrait émerger en tant que puissance européenne en vue de l'Euro 2024. 

L'Espagne de Luis de la Fuente et quoi ?

Après la mauvaise prestation de l'Espagne au Mondial 2022 (sorti en 1/8e par le Maroc), Luis de la Fuente a succédé à Luis Enrique. Sous la houlette de l'ancien entraîneur du FC Barcelone, la Selecion était certes, dominatrices dans le jeu, mais pas assez incisive. Durant plusieurs matchs, les choses sont donc restées stériles, sans qu'une solution ne soit trouvée. 

Avec Luis de la Fuente en charge de l'équipe, les choses ont déjà changé. L'effectif n'est plus le même que par le passé. Revigorée par de jeunes talents, la Roja a d'abord montré des signes encourageants contre la Norvège en mars (match gagné 3-0 mais sans la présence d'Erling Haaland dans l'autre partie du terrain). Mais l'Espagne s'est écroulée face à l'Ecosse quelques jours plus tard et a encaissé deux buts. 

Pourtant, cela motive grandement l'entraîneur. "C'est l'occasion de faire quelque chose d'historique. C'est ce qui compte", a-t-il ainsi soutenu en conférence de presse ce mercredi.

L'an passé, l'Espagne a battu l'Italie à l'occasion de la Ligue des nations (1-2). Elle y était parvenue en s'accrochant au poste de faux neuf. Mais ceci n'est pas dans les plans du sélectionneur. Au contraire, lorsqu'il est question de changement, ce dernier ne fait pas dans la dentelle. 

"Nous jouons toujours avec un avant-centre, la question est de savoir qui est cet attaquant", a-t-il balayé les hypothèses. "Dani Olmo a été envisagé à n'importe quel poste de l'attaque. S'il est là, c'est parce qu'il peut nous aider". Le joueur de Leipzig serait donc dans les petits papiers du tacticien. 

Une Italie mieux agencée ? 

"L'Italie est un peu comme nous. On a besoin de consolider nos bases et idées, mais nous avons eu très peu de temps pour le faire", a continué d'affirmer Luis de la Fuente.

La Squadra azzurra a effectivement dû se renouveller après l'échec de la qualification à la Coupe du monde. Désormais rafraichie grâce à la présence de nouvelles recrues, et bien emmenée par Roberto Mancini, la sélection italienne vit un nouveau cycle. Plus agressive, et plus portée vers l'avant, elle a tout à faire valoir face à l'Espagne. 

Mais l'Italie n'a pas vraiment eu le temps de trop expérimenter. Lors du dernier rassemblement, elle s'est fait battre 2-1 par l'Angleterre, puis est venue à bout de Malte (2-0). Ce choc sera donc un duel important, oui, mais aussi un test. Si la victoire venait à être décrochée par les Italiens, ce serait un bon signe de progression vers l'Euro 2024. 

"C'est une grande fierté d'être de retour en phase finale. Il est clair que nous voulons gagner, comme les autres, mais ce ne sera pas facile. Nous sommes déjà allés au-delà des attentes. Nous ne pensions pas atteindre le Final 4 parce que c'était un tour difficile et que nous faisions des changements. Nous avons fait du bon travail", s'est tout de même félicité Mancini à l'aube de la rencontre en conférence de presse.