Cherki : "Pourquoi maintenant ? Parce que je l'ai décidé. C'est ma responsabilité. J'ai eu beaucoup d'échanges avec Gérald Baticle, confronté à certaines problématiques lui aussi. Rayan aurait pu être là aussi au mois de mars, par rapport à ce qu'il réalise avec son club où il a été beaucoup plus décisif, que ce soit à travers ses buts et ses passes. Il sera là.
Le championnat d'Europe Espoirs ne fait pas partie des dates Fifa. (...) Il n'y participera pas. Il est avec moi."
Ses qualités : "Il s'inscrit toujours dans un collectif. Il a des capacités à pouvoir faire la différence avec le dribble et la passe. Il est utilisé surtout dans deux positions : soit légèrement excentré sur le côté droit ou au cœur du jeu. Qu'il garde sa créativité, sa spontanéité en étant le plus naturel possible. C'est une étape importante pour lui qui demandera confirmation. Je ne sais pas de quoi sera fait son avenir. C'est un joueur qui a des capacités d'élimination, de créativité. Dans le travail collectif, défensif, il y a encore des choses à améliorer. Mais le plus important, c'est ce qu'il est capable de faire avec le ballon."
La binationalité : "Je n'ai jamais empêché un joueur de choisir ou de le bloquer. Quand je les prends, c'est pour nos besoins, mais pas pour les empêcher de faire autre chose. Même si beaucoup de choses peuvent être dites. À aucun moment, je n'ai joué avec ça depuis que je suis sélectionneur. Je ne jouerai jamais avec cette liberté."
Koundé et Saliba absents : "Pour Koundé et Saliba, avec leur blessure, ils ne sont pas aptes à être disponibles dans les temps."
Les positions de Mbappé et Dembélé : "Il y a des positions en club avec des joueurs différents de ceux qu'on a. On est toujours dans la réflexion sur l'animation offensive, pour qu'elle soit la plus dangereuse pour nos adversaires. Ousmane part d'une position très axiale, même s'il bouge beaucoup. Kylian, oui, a une position axiale. Cela fait bien longtemps qu'il ne joue plus dans un rôle bien excentré."
L'Espagne : "Je n'ai pas besoin de les motiver. C'est certainement la meilleure équipe européenne, voire mondiale, avec des joueurs qui sont très performants. Le Barça n'est pas en finale de Ligue des champions, donc ils auront certainement plus de fraîcheur. Il y a évidemment Lamine Yamal, qui fait des choses hors du commun. Il n'y a pas que lui à devoir surveiller. On sait très bien qu'on a, face à nous, l'une des meilleures équipes, si ce n'est la meilleure, au niveau international."
Zaïre-Emery : "Il n'est pas dans sa période la plus heureuse, qui est liée aussi au fait qu'il a eu une blessure au mauvais moment. Il y a une concurrence au PSG où il y a beaucoup de très bons joueurs au milieu. (...) C'est un très jeune joueur. Une carrière ce n'est pas sans période difficiles. Il reste un joueur sur lequel je compte, qui a fait des choses avec nous, même s'il n'a pas eu énormément de temps de jeu.
Ce n'est pas parce que c'est plus dur dans leur club qu'ils ne doivent plus venir en équipe de France. C'est important pour les joueurs de savoir qu'ils ont mon soutien. J'aurais pu faire d'autres choix, mais j'ai fait celui-ci parce que j'ai confiance en Warren et le potentiel qu'il a. C'est un très jeune joueur qui a fait des choses très tôt. Il peut avoir des périodes de palier pour ensuite continuer son évolution."
Mbappé : "C'est à vous de faire les bilans. La saison n'est pas finie. Si on s'en réfère aux stat', il est dans les chiffres réalisés les quatre dernières années au PSG. En sachant qu'il a changé de club. Il a eu une période un peu plus compliquée pour lui, mais ça ne l'a pas empêché d'être toujours très efficace et de faire partie des attaquants les plus efficaces d'Europe et du monde."
Yamal : "Vous savez le nombre d'équipes qui a joué contre Lamine Yamal ? Je n'ai pas vu une équipe qui a vraiment trouvé la solution. Il a une capacité d'élimination, que ce soit en rentrant sur son pied gauche, ou en débordant aussi. Sur ces joueurs, il faut faire en sorte de limiter leur influence. Il n'y a pas que lui à surveiller dans cette équipe d'Espagne. Il y a Williams, Olmo, Morata, Torres, le milieu de terrain... Cette équipe a toujours cette capacité à avoir la maîtrise du ballon. Vouloir lutter avec eux, et ce n'est pas renoncer... Peu d'équipes ou pas d'équipes ont pu rivaliser sur ce plan. Cela fait partie de leurs qualités depuis énormément de temps, par rapport au profil des joueurs."
La finale PSG - Inter : "Sept joueurs sont concernés. Ils ne nous rejoindront que le lundi soir. C'est une finale, avec la possibilité pour le PSG d'être champion d'Europe. Je ne veux pas rentrer dans les pourcentages de favori ou pas favori. (...) J'ai un regard attentif. Que les sept concernés n'aient pas de soucis par rapport à ce qui nous attend derrière."
Le calendrier : "Je ne peux pas lutter contre ça. Si certains clubs décident de libérer leurs joueurs le 2, qui est la date officielle, je ne peux rien y faire. Les saisons sont de plus en plus chargées, avec des compétitions supplémentaires. La fatigue physique, on peut encore la quantifier. Cela amène des blessures par moments. Mais il y a aussi une usure psychologique par manque de fraîcheur. Mais je ne vais pas régler problème. Les différents syndicats se battent pour que les joueurs aient une période de récupération minimum avant d'enchaîner. Les calendriers ont toujours été chargés, les fenêtres internationales sont de plus en plus courtes. Je m'adapte, mais les joueurs sont très sollicités. Certainement trop. Mais ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on tire un peu la sonnette d'alarme."
Dembélé pour le Ballon d'Or : "Il fait partie des candidats sérieux. Il y en a d'autres, mais il en fait partie. J'espère que tout se passera bien pour lui avec la finale."
Souhaiter la victoire du PSG en finale de C1 malgré son passé marseillais : "Vous êtes sérieux là ? Il faut poser la question à quelqu'un sur le Vieux Port ! Moi, je suis sélectionneur ! Il y a une équipe française… Même si j'ai un passé marseillais… Évidemment que, même si j'ai deux joueurs concernés, ce serait la meilleure des choses pour le foot français (que le PSG remporte la finale)."
Tolisso : "Il pouvait y être. Mais il y a des choix. On peut parler d'autres joueurs aussi. Tolisso a eu un vécu avec nous. Des joueurs ont été là à l'automne, qui ont répondu à mes attentes. Il termine une belle saison. À lui de continuer. Il y a de la concurrence, beaucoup au milieu aussi. Je fais des choix. J'ai suivi sa saison. Il évolue à un poste où j'ai du monde. À lui de continuer sur la saison prochaine."
Le plan de jeu face à la Croatie : "C'est quelque chose qu'on peut répéter. On n'aura pas la même adversité en face de nous. (...) Cela amène réflexion, analyse. Ce peut être plus ou moins reproduit."
Kalulu : "Déjà, il y est. C'est la première fois pour lui, comme pour Rayan. Malo est déjà venu et il a eu une sélection. Pierre Kalulu fait une belle saison avec la Juventus. Il avait été très bon avec l'AC Milan. Il a la capacité à pouvoir être utilisé à deux postes. À la Juventus, il joue davantage dans une défense à trois. Il peut être latéral droit aussi. Cela fait un moment qu'on le suit. C'est plus ou moins lié aux absences sur le plan défensif, mais ça reste aussi dans mon esprit de pouvoir faire bouger les lignes, d'avoir des enseignements pour moi, pour le staff, par rapport aux échéances futures aussi. Après, ce sera à eux de confirmer. Même s'il y a toujours beaucoup de concurrence. Après sa blessure qui l'a vraiment gêné, freiné, il a retrouvé un très bon niveau."
Lucas Hernandez : "Avec Lucas, j'échange. Il a subi une deuxième grave blessure après la première. Évidemment, ce n'est pas évident. Je connais très bien son mental, il a un temps de jeu qui est un peu limité, mais il est toujours à fond, c'est quelqu'un qui a un état d'esprit incroyable. Je suis convaincu que c'est un élément important, même s'il n'a pas toujours été titulaire. S'il n'avait pas eu ses deux blessures graves, il aurait certainement beaucoup de sélections en plus."