Plus

Deschamps : "Bravo à Luis Enrique d'avoir été au bout de ses idées"

Deschamps face à la presse ce vendredi.
Deschamps face à la presse ce vendredi.THIBAUD MORITZ/AFP
À six jours de la demi-finale de Ligue des nations contre l'Espagne, Didier Deschamps s'est exprimé en conférence de presse à Clairefontaine ce vendredi.

La préparation : "Ça ne date pas d'aujourd'hui. Les années impaires ont toujours été compliquées. Des joueurs sont concernés par les finales de Coupes d'Europe. Les dates FIFA font foi. On a fait en sorte d'anticiper un peu. On a 15 joueurs. Malo Gusto arrivera samedi. C'est mieux d'avoir des joueurs concernés par la finale de la C1, ils sont 7. J'ai déjà connu ça. C'est de plus en plus réduit. Les clubs décident, d'où le maitre-mot : s'adapter. Il y aura peu de temps. Mais bon… en termes de prépa, on ne peut pas parler de véritable prépa. C'est aussi valable pour notre adversaire."

La victoire en 1993 : "Quand vous êtes en club, la C1 représente le trophée le plus important. On a tous l'objectif de la gagner, c'est la plus belle des compétitions européennes. Ça marque, c'est un rendez-vous annuel, le plus important."

Mbappé et Tchouaméni : "Les clubs sont dans leur loi, les joueurs voulaient venir aujourd'hui, le Real est leur employeur. Le règlement est comme ça. Ce n'est pas être résigné, la fenêtre est comme ça, je ne vais pas mettre les joueurs en difficulté. Kylian voulait arriver avec l'ensemble du groupe, Aurélien aussi. C'est comme ça..."

Préparer une finale de C1 : "Tout se joue sur un match. Même si ça se joue sur le terrain, la partie la plus difficile, c'est le côté émotionnel. Il y a un contexte qui déclenche ce côté émotionnel. Cette gestion est difficile."

La finale de demain : "Je n'ai pas de message à envoyer aux joueurs concernés. Rien de prévu en particulier. Si les joueurs veulent la regarder, ils la regarderont. Pas d'obligation."

Cherki : "C'est sa première ici, toujours un moment important, comme pour Kalulu. Il faut être le plus naturel possible, comme ils le sont en club. Il y a des échanges évidemment. Il faut rester soi-même."

La gestion du retour des finalistes : "Pas de règle. Évidemment, c'est plus positif de gagner, mais il faut se remettre après. J'ai vécu les deux en club, la défaite et la victoire. Il faut être capable de basculer. Il n'y aura pas beaucoup de temps après la finale avant le match de jeudi. On a déjà des absents en défense : Jules, Upa et William. On n'est pas à l'abri. Certains auront le sourire, d'autres un peu moins. Je leur laisse deux jours après la finale, il faudra ensuite 'switcher'."

Soutenir le PSG : "Est-ce que je souhaite une victoire du PSG ? On me repose cette question ! Heureusement. Ma fonction veut ça. Il y a un club français. Vous connaissez mon passé, mais évidemment que je souhaite que le PSG puisse gagner cette finale. En tant que représentant du foot français, ce serait une très bonne chose."

Son avis sur la finale : "On a vu que ça peut se jouer sur peu de choses. Pour gagner une finale, il faut tout bien faire. Avec ou sans ballon. Avec des systèmes différents qui conviennent aux deux équipes. Ces deux équipes ont des animations différentes."

Rabiot : "Vous le voyez un peu plus. Il était déjà très performant avant. Il est régulier depuis plusieurs saisons. On le voit plus en Ligue 1. Il est comme il est, avec son niveau d'international en puissance.

Il a changé au moins 3 fois de position. Il a été faux pied axe droit, puis il a joué plus haut à gauche, et a fini en position axiale en pointe haute du milieu. Mis à part au tout début, sa position a été plus offensive. Il a pu ponctuellement le faire avec nous, ça remonte un peu. Il a cette polyvalence. Sa position en club est plus haute depuis janvier. Dans ce registre, j'ai aussi d'autres joueurs qui sont performants (sourire). Il sait faire beaucoup de choses."

Lenglet : "Il n'était pas là depuis l'Euro 2021. Clément a eu des pépins physiques, il a souvent bougé de club, son début de saison a été compliqué. Il a retrouvé un très, très bon niveau. Il a souvent été prêté. Ce n'est pas parce qu'un joueur ne vient pas pendant un moment qu'on le perd de vue. Je peux avoir des échanges avec les joueurs. Ce sont des compétiteurs, ils savent qu'ils doivent faire tout ce qu'il faut pour revenir. C'est le haut niveau."

La saison de Dembélé : "Je ne suis pas surpris. Il avait la capacité de le faire. La grande différence, c'est l'efficacité en termes de passes décisives et de buts marqués. Il est extrêmement efficace."

L'Espagne : "Ce n'est pas une demi-finale d'Euro cette fois... Le profil en face reste plus ou moins le même, avec la capacité de cette équipe à avoir une très bonne maîtrise. C'est sans doute la meilleure équipe européenne, voire mondiale. C'est une nouvelle confrontation. Je ne sais pas si le rapport de force sera le même, mais je sais à quoi m'attendre. J'ai vu beaucoup de leurs matchs. Le style de l'équipe reste assez fixe. Nous ça a évolué. Des joueurs ont arrêté, mon équipe est plus jeune, mais on va tout faire pour atteindre la grande finale, en sachant qu'en face, il y a beaucoup de qualité."

Luis Enrique : "Beaucoup de respect pour lui, ce qu'il fait. Bravo à lui d'avoir été au bout de ses idées. Je ne peux pas me comparer, ce n'est pas vraiment le même métier. Quand vous avez l'opportunité de gagner un grand titre, vous pouvez y arriver de différentes façons, le tout c'est d'y arriver en tirant le maximum de vos joueurs. La seule différence, c'est que lui a du temps avec ses joueurs (sourire). Il a connu le rôle de sélectionneur, il y a peu de séances, on n'a pas toujours les mêmes joueurs disponibles. C'est sa réussite, même si elle passe aussi par les joueurs. Le foot est magnifique quand vous gagnez. (...) C'est tout un club au PSG qui est impliqué. Avec Luis Campos, Nasser..."

Le manque de créativité des Bleus : "C'est quoi la créativité ? Faire de bonnes passes vers l'avant ? On a des joueurs comme Olise, Désiré Doué, Rayan... leurs positions peuvent être différentes, ils ont la capacité à pouvoir éliminer, dribbler. Ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Avant la Croatie, Olise a eu des passages qui n'ont pas été très performants. Ça demande de la confiance, de la répétition. Ça ne se fait pas comme ça. Grizou a éclairé notre jeu, mais au début ce n'était pas ce qu'il a fait sur les 5 dernières années. Ce n'est pas en mettant 5 offensifs que vous allez mettre plus de buts. Il y a toujours eu de la créativité, il peut y en avoir plus ou moins, tout dépend du rapport de force. C'est un juste équilibre. Il est fragile."