Après un match nul 0-0 en Allemagne à l'aller, l'Espagne devait faire mieux. Et les joueuses de Sonia Bermudez ont attendu une heure lors de cette finale retour pour faire la différence. Pourtant, la Roja a pu compter sur le soutien indéfectible des 55 843 supporters présents au Metropolitano en ce mardi soir, prêts à rugir lors de chaque offensive espagnole. Dominantes, les Espagnoles font craquer l'Allemagne en 13 minutes, avec trois "golazos" comme on dit outre-Pyrénées, signés Claudia Pina et Vicky Lopez. Un festival qui permet à Alexia Putellas et ses coéquipières de conserver leur titre en Ligue des nations, un an et demi après leur succès face à la France en finale.
Une domination espagnole stérile
Dans une première période à l'intensité folle, la première tentative est pour l'Espagne, sur une contre-attaque menée par Pina et conclut d'une frappe trop croisée par Esther Gonzalez en bout de course (5e). Puis un corner de Mariona Caldentey offre à Alexia Putellas l'occasion de mettre une belle tête au second poteau, repoussée par Ann-Katrin Berger (6e). Alexia envoie une belle passe en profondeur pour Esther, dont le tir croisé frôle le poteau (12e). La première frappe cadrée de l'Allemagne vient après une percussion de Franziska Kett qui fonce vers l'axe espagnol et envoie un tir puissant à ras de terre, bien repoussé par Cata Coll (15e).
Esther manque de surprendre Berger sur une reprise accrobatique, mais la gardienne allemande s'empare du ballon (24e). Puis servie par Klara Bühl, Jule Brand prend sa chance plein axe et envoie directement le ballon dans les gants de Coll qui avait bien suivi (29e). Une très belle action collective espagnole aurait pu, voire dû, se finir sur un but lorsque Pina centre pour Mariona au second poteau, qui rate totalement sa volée et l'envoie au-dessus (38e).
L'Espagne insiste. Vicky Lopez enchaîne à l'entrée de la surface puis feinte et envoie une frappe flottante juste au-dessus de la cage allemande (44e). Et c'est encore Vicky Lopez qui trouve une très belle passe en retrait pour Mariona qui envoie son tir directement sur Berger (45e). Juste avant la pause, Nicole Anyomi s'offre la plus grosse occasion allemande en venant reprendre une passe dans la profondeur de Sjoeke Nüsken qu'elle croise très fort au premier poteau. Le ballon file devant le but sans accrocher le montant opposé (45e+1).
13 minutes et 3 golazos pour faire craquer l'Allemagne
Au retour des vestiaires, l'Espagne accentue la pression sur la cage allemande mais avec toujours autant d'imprécisions dans le dernier geste. Il faudra une frappe surpuissante de Pina pour enfin réveiller le Metropolitano et permettre à la Roja d'ouvrir le score. L'attaquante du FC Barcelone percute sur son côté gauche puis se réaxe, s'appuie sur Mariona en une touche et conclut d'un pétard à ras de terre, 1-0 (62e).
Et c'est son accolyte en club qui double la mise cinq minutes plus tard. Depuis son côté droit, Vicky Lopez transperce les lignes allemandes, se remet dans l'axe et envoie une frappe enroulée qui termine à mi-hauteur au second poteau, 2-0 (67e).
Un but qui récompense la très belle partie livrée par la jeune espagnole, qui avait amené le plus de danger en première période. L'Allemagne craque complètement et encaisse même un troisième but en treize minutes, après un nouveau chef d'oeuvre de Pina. La numéro 20 récupère le ballon après une passe pas assez appuyée de Janina Minge et fonce seule vers la surface adverse avant d'envoyer un pétard qui surprend Berger, trop avancée sur sa ligne, 3-0 (74e).
Trois buts qui mettent totalement KO l'équipe allemande. C'est même l'Espagne qui a l'occasion du 4-0 dans les pieds sur une frappe d'Alexia à l'entrée de la surface après un service en retrait. Mais Berger détourne (89e). Klara Bühl tente de sonner la révolte depuis son couloir droit et envoie un centre fort qui tarde à être repoussé par la défense espagnole, mais aucune Allemande n'est là pour reprendre (90e+1).
