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Aucun souci pour les Bleues, lauréates en Suisse et toujours parfaites en Ligue des Nations

Les Bleues déroulent.
Les Bleues déroulent.Daniela Porcelli / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Froidement réaliste en première période, l'équipe de France femmes de football a tranquillement géré son affaire en Suisse. Avec trois victoires en trois matchs, les Bleues déroulent en Ligue des Nations. Avec en prime, la 200ème sélection pour Eugénie Le Sommer.

Jusqu'ici, la campagne de l'équipe de France féminine de football en phase de poule de Ligue des Nations se déroulait comme prévu, même si le spectacle manquait quelque peu. Deux matchs, deux victoires sur la Norvège et l'Islande : les Bleues avaient tiré parti d'un groupe abordable, et le même type de résultat était attendu ce soir au Kybunpark de Saint-Gall contre la Suisse.

Et les Françaises, conscientes de leur statut de favorites, appuyaient d'entrée sur l'accélérateur et mettre en place un pressing intense. Delphine Cascarino et Sakina Karchaoui récupéraient moult ballons hauts, mais sans succès. Marie-Antoinette Katoto tentait alors l'exploit individuel, sans plus de réussite. Un ballon perdu par Karchaoui offrait même la première occasion à Noemi Ivelj, mais dans la foulée, un déboulé de Cascarino faisait prendre froid à la défense, et Sandy Baltimore n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (15e).

Mais si le plus dur était fait sur le papier, le jeu des Bleues ne gagnait pas en fluidité pour autant. Alors, elles passaient aux frappes de loin, comme celle de Cascarino (24e), avant que les Suisses ne se décident à passer à l'action, notamment après une combinaison astucieuse sur corner qui forçait Pauline Peyraud-Magnin à sortir le grand jeu devant Luana Bühler (27e). 

Après la demi-heure de jeu, le niveau de jeu chutait drastiquement. Il fallait un numéro de Selma Bacha, qui enrhumait trois Suissesses avant de fracasser la barre (38e) pour réveiller le match. Mais c'est finalement sur coup de pied arrêté que les Bleues doublaient la mise peu avant la pause, Bacha envoyant une praline qu'Elvira Herzog déviait sur sa barre puis dans ses buts. Pas exempte de tous reproches, la portière helvète permettait aux Bleues de mener de deux longueurs à la mi-temps (0-2). 

Qu'attendre alors de la seconde période alors que le match semblait déjà gagné ? Les Bleues géraient tranquillement leur avantage, fixant le tempo. Mais elles faisaient moins d'efforts et plus de fautes, faisant monter quelque peu la tension, et les Suissesses se voyaient bien sauver l'honneur. Heureusement, Pauline Peyraud-Magnin veillait au grain sur les quelques tentatives helvètes. 

L'évènement avait lieu à l'entrée du dernier quart d'heure, quand le staff lançait enfin Eugénie Le Sommer. Pas n'importe quelle sélection, la 200ème de la buteuse, première Tricolore à atteindre ce stade en équipe nationale. Le principal temps fort d'une deuxième période logiquement assez pauvre, les Bleues ayant fait le plus dur et les locales n'ayant pas la moelle pour les bousculer. 

Victoire 0-2, sans trembler, sans convaincre non plus certes, mais au vu de l'adversaire et du scénario, nul besoin de grands discours : les Bleues visaient la victoire, victoire il y a eu.