Face à un Bayer Leverkusen invaincu lors de ses huit derniers matchs toutes compétitions confondues, ayant marqué lors de ses 15 dernières rencontres et occupant une place de choix en Bundesliga à seulement deux points du deuxième, ce déplacement s’annonçait comme un vrai test pour les Parisiens.
Le onze de départ le plus jeune de cette saison en LDC
Il s’agissait de la première confrontation entre les deux équipes depuis mars 2014, un match où le PSG s’était imposé sur le score étriqué de 2-1, et où les locaux avaient cruellement besoin d’un succès pour le moral, eux qui n’avaient récolté que deux points lors de leurs trois premiers matchs de LDC 2025/26, les reléguant à la 25e place avant le coup d’envoi.
Preuve de la confiance de Luis Enrique envers son groupe, il a aligné le onze de départ le plus jeune de la Ligue des champions cette saison, avec les retours de Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia, absents lors de la victoire contre Barcelone.
Le sort semblait scellé pour Leverkusen dès la septième minute, lorsque Nuno Mendes – déjà dangereux auparavant – a offert à Willian Pacho son tout premier but avec le PSG grâce à une passe décisive de grande classe.
La domination totale des visiteurs s’est poursuivie durant le premier quart d’heure, avec une possession de 82,1% qui a clairement agacé le public local.
Deux cartons rouges en quatre minutes
Le PSG s’est procuré plusieurs occasions avant que les locaux n’obtiennent un penalty suite à une main d’Illia Zabarnyi.
Alejandro Grimaldo n’a trouvé que le montant, un signe annonciateur de la suite pour Leverkusen.
Le capitaine, Robert Andrich, d’abord averti pour un coup de coude sur Doué, a vu son carton jaune transformé en rouge après intervention de la VAR. De façon incroyable, quatre minutes plus tard, Zabarnyi l’a rejoint aux vestiaires pour une faute énorme.
Un deuxième penalty a été transformé par Aleix Garcia, permettant à Leverkusen de revenir à égalité à neuf minutes de la pause.
Neuf minutes durant lesquelles le PSG a plié le match.
Un festival offensif dévastateur du PSG
Doue (doublé) et Kvaratskhelia ont marqué les buts qui ont permis aux visiteurs de mener 4-1 à la mi-temps, laissant Leverkusen impuissant face à une séquence offensive impressionnante des champions de France.
Avec quasiment tout le XI parisien affichant un taux de passes réussies supérieur à 90%, les locaux devaient absolument limiter l’influence d’Achraf Hakimi et de Vitinha, particulièrement en vue.
À la fin du match, le Portugais affichait un impressionnant 98,4% de passes réussies. Une performance déjà remarquable, mais encore plus quand on sait qu’il a réussi 126 passes sur 128 tentées – soit le total le plus élevé sur le terrain, avec au moins 84 passes de plus que n’importe quel titulaire de Leverkusen.
Ce déluge de buts a permis au PSG d’en inscrire cinq dans les 15 dernières minutes d’une première période de Ligue des champions cette saison, plus que toute autre équipe, preuve que les Parisiens sont souvent les plus dangereux quand l’adversaire commence à lever le pied avant la pause.
Pas de relâchement en seconde période
Si Leverkusen pensait que les hommes de Luis Enrique allaient lever le pied après la pause, ils ont vite compris pourquoi le PSG reste le favori à sa propre succession, Mendes s’illustrant à nouveau en concluant une belle action.
C’était l’une de ses cinq touches dans la surface, soit le troisième meilleur total côté parisien sur ce match.
Avec deux dribbles réussis sur trois tentés, trois duels gagnés sur cinq et six dégagements, il a livré une nouvelle prestation complète, digne de son titre d’homme du match contre Barcelone.
À la 54e minute, Garcia a décoché une frappe surpuissante en pleine lucarne, laissant le gardien parisien Lucas Chevalier sans réaction.
Cette action, la dernière notable côté Leverkusen, fut sans doute la plus belle de la soirée, et la prestation offensive de Garcia – avec un xG de 0,83 – a fait de lui le principal danger pour les visiteurs.
Dembélé de retour en fanfare
Dans la grisaille ambiante, le PSG a vite repris le contrôle, et 71,4% de possession dans le premier quart d’heure de la seconde période montraient qu’ils se contentaient presque de faire tourner face à leurs adversaires.
Certes, il n’y avait plus d’urgence à ce moment-là, mais l’écart de niveau entre les deux équipes était abyssal, et le 100% de passes réussies de Vitinha à ce stade ne faisait que le confirmer.
Le PSG continuait d’attaquer, et à peine trois minutes après son entrée en jeu, Ousmane Dembélé a marqué pour son retour de blessure.
Le tout nouveau Ballon d’Or a été un véritable poison pour Leverkusen lors de ses 30 minutes sur le terrain, avec quatre touches dans la surface et trois tirs – soit le meilleur total côté PSG sur ce match.
Vitinha ponctue une prestation majuscule
Leverkusen n’a rien proposé offensivement, alors que Bradley Barcola, Hakimi, Dembélé, Ibrahim Mbaye et Quentin Ndjantou ont tous mis à contribution Mark Flekken en fin de match.
Le dernier mot est revenu à Vitinha, auteur d’une frappe lointaine pour clore la marque avec son premier but en LDC depuis février.
Dans le temps additionnel, les Parisiens ont encore tenté trois tirs, portant leur total à 24.
Les six tentatives de Leverkusen, en comparaison, illustrent à quel point les Allemands ont été dépassés dans tous les domaines, ce qui sera une immense déception pour l’entraîneur Kasper Hjulmand.
Le fait d’avoir marqué lors de leurs trois matchs de LDC cette saison ne consolera en rien le technicien danois.
Le PSG a dominé Leverkusen dans tous les secteurs
Ce succès permet au PSG d’enchaîner une sixième victoire consécutive dans la compétition, soit sa meilleure série depuis au moins 2004/05.
777 passes à 315, 70,9% de possession contre 29,1%, 469 passes dans le camp de Leverkusen contre seulement 121 pour les Allemands et un xG de 2,86 : tout laisse à penser que cette saison pourrait être mémorable pour les Parisiens.
Dans cette forme, qui pourra les arrêter...
