21 matchs sans défaites d'affilée toutes compétitions confondues. Le Lille OSC était sur une magnifique série, mais on s'attendait à ce qu'elle prenne fin ce soir. En effet, les Dogues se déplaçaient sur la pelouse d'une équipe unanimement considérée comme la meilleure d'Europe, Liverpool. Mais au vu de sa forme actuelle, on espérait un grand match du LOSC, même sans Edon Zhegrova.
Et une première tentative signée Gabriel Gudmundsson en moins de 30 secondes renforçait cet état de fait. Lille était sans complexe, mais très vite, on sentait que Liverpool était en train de tisser sa toile au milieu de terrain, laissant les Dogues se casser les dents sur leur défense, attendant le moment opportun pour passer à l'action. Toutefois, les Reds montraient un soupçon de nonchalance en début de rencontre.
Un dilemme semblait alors se poser au LOSC : bousculer et percuter cette équipe, ou alors se regrouper en défense ? Lille ne parvenait pas à choisir, avec des attaques qui manquaient de tranchant, alors que Liverpool ne semblait plus dans un grand soir, le ballon circulant bien moins facilement qu'en début de rencontre. Mais comme souvent pour une grande équipe, une occasion suffit, et une longue ouverture de Curtis Jones après un ballon gratté trouvait Mohamed Salah, qui ne se faisait pas prier pour battre Lucas Chevalier (34e).
Dès lors, les Lillois prenaient l'eau, contre des Reds dévoreurs d'espace. Salah continuait de semer le désordre dans la défense, Dominik Szoboszlai tentait sa chance de loin, avant que Salah n'échappe à la défense et ne manque le doublé de quelques centimètres (44e). Du coup, Lille s'en sortant bien en n'étant mené "que" 1-0 à la pause.
Mais Liverpool continuait de dérouler son football au retour des vestiaires. Salah se créait rapidement une nouvelle occasion, Jarell Quansah voyait sa tête passer juste au-dessus (53e), pendant que Lille était clairement sevré de ballons. Et se voyait proche de craquer, Chevalier sortant une parade cinq étoiles devant Darwin Núñez (58e). Mal engagé, le LOSC voyait ses affaires se compliquer encore plus quand Aissa Mandi prenait son deuxième jaune à l'heure de jeu, laissant ses partenaires à dix.
C'est alors que l'impensable se produisait. Une combinaison autour de Rémy Cabella, une reprise de Hakon Arnar Haraldsson mal repoussée par la défense, et Jonathan David se jetait sur le ballon comme un mort de faim pour égaliser devant un Anfield médusé (62e).
Une égalisation à 10 contre 11 franchement inattendue, mais malheureusement, Lille n'allait pas se nourrir d'illusions bien longtemps. Un corner dégagé dans l'axe, une reprise sans contrôle signée Harvey Elliott déviée par la défense lilloise qui prenait à revers un Lucas Chevalier impuissant. Le rêve aura duré cinq minutes. Lille ne désarmait pourtant pas, mais on était tout proches du troisième but quand Chevalier s'interposait devant Salah (72e).
Le portier lillois retardait l'échéance au plus possible, notamment sur une belle ogive signée Federico Chiesa, avant que le LOSC ne retourne fièrement à l'abordage, une frappe d'Haraldsson faisant passer un frisson (84e). Après une action rocambolesque, Darwin Núñez faisait trembler les filets malgré une énième parade de Chevalier, mais le drapeau empêchait les Reds de saler la note. Il y aura bien un dernier corner pour vibrer du côté lillois, mais sans succès.
Malgré le soutien des supporters, malgré sa volonté, Lille va s'incliner 2-1, non sans y avoir cru, non sans avoir fait trembler Anfield Road. Force est restée à Liverpool, qui passe à 7/7 en Ligue des Champions cette saison, et qui terminera en tête de la poule unique avec un point lors du dernier match. Le LOSC, de son côté, peut toujours espérer une qualification directe en 8e de finale, mais n'aura pas son destin en mains pour la dernière journée.