Sur le papier, le Bayern Munich était logiquement grand favori de cette double confrontation avec la Lazio de Rome en 8e de finale de la Ligue des Champions. Les Bavarois sont des candidats au titre, et ont survolé la phase de poule. Mais voilà, ils ont reçu une correction de la part du Bayer Leverkusen samedi, et les Laziales, à domicile, entendaient bien enfoncer le clou.
Le Bayern ne voulait pas s'en laisser conter et a pris les choses en main. Ce qui va déboucher sur une première grosse occasion quand Thomas Müller remise parfaitement de la tête pour Harry Kane, mais la reprise de l'Anglais, si elle vaut trois points au rugby, ne fait pas trembler le Stadio Olimpico. Les Bavarois dominent, confisquent le ballon, mais les occasions ne sont pas légion.
Bayern stérile, Lazio réaliste
Et la Lazio dans tout ça ? Bien trop timide pour avoir de l'impact. Hormis une tête signée Alessio Romagnoli, les locaux ne parviennent pas réellement à s'approcher de la cage bavaroise. Jusqu'à une mine de Luis Alberto (22e) qui frole la lucarne. Ce genre de match qui commence à se refermer se débloque parfois sur coup de pied arrêté. Leroy Sané s'essaye sur coup franc après une combinaison audacieuse, mais ne fait que raser le montant.
Le Bayern a mis la mains sur la rencontre, notamment sous l'impulsion d'un Jamal Musiala remuant, qui s'offre un festival dans la surface mais ne trouve personne pour reprendre son centre. Ce même Musiala, à la conclusion d'une magnifique action collective, se déchire totalement au moment de frapper (40e). La pause arrive à point nommé pour la Lazio, qui ne semble pas en mesure de bousculer son rival (0-0).
Mais tout change dès le retour des vestiaires. En moins de 3 minutes, Gustav Isaksen fausse compagnie à la défense et se présente devant Neuer, mais tergiverse bien trop au moment de conclure. Le Bayern reprend le contrôle du ballon, de façon stérile, sans se montrer excessivement menaçant durant une bonne quinzaine de minutes. Avant que le match ne bascule.
Sur un contre pourtant mal joué par les Laziales, Ciro Immobile fait un festival dans la surface et finit par décaler Isaksen, qui est "découpé" par Dayot Upamecano. L'international français rentre aux vestiaires, et Ciro Immobile se fait une joie de faire trembler les filets et le stade (69e). Ça sent le roussi pour le Bayern, terriblement inefficace, qui multiplie les passes sans raison aucune.
Et cette stérilité à un chiffre : 16 frappes au but, 0 cadrées. Une statistique tellement inhabituelle pour une équipe comme le Bayern, passée à côté de son match. La Lazio manque même de doubler la mise dans les arrêts de jeu sur une frappe pas assez appuyé de Pedro, mais qu'importe, elle s'impose 1-0 et devient la première équipe à battre les Bavarois en Ligue des Champions cette saison. Dans trois semaines, à Munich, la pression sera maximale sur Thomas Tuchel.