Le Cholismo n'est pas mort. Alors que la rencontre se dirigeait vers un match nul évident, un coup de tête de José Maria Gimenez à la 91e sur un corner d'Antoine Griezmann est venu mettre fin à la très bonne série de l'Inter Milan en Ligue des champions, qui enchaînait 4 victoires en 4 matchs. L'Atlético de Madrid s'impose ainsi 2-1 et signe une troisième victoire à domicile en Ligue des champions cette saison pour remonter à la 12e place du classement. Une victoire signée Diego Simeone, avec un coaching gagnant, qui pour une fois reste sur le terrain pour profiter de l'atmosphère du Metropolitano après le coup de sifflet final, plutôt que de rentrer en vitesse aux vestiaires.
Un premier acte très disputé
Le match démarre très fort avec déjà une très belle intervention de Juan Musso, obligé de sortir un bon coup franc de Federico Dimarco à droite de la surface aux 25 mètres, qui prenait la direction de sa lucarne (2e). Puis Dimarco sollicite encore le portier argentin, trouvé à la limite du hors-jeu dans son couloir gauche. Il croise fort pour attraper le petit filet opposé, sans succès (3e). L'Inter attaque encore et Carlos Augusto relance parfaitement entre deux joueurs colchoneros. Ange-Yoan Bony glisse une petite passe pour Lautaro Martinez qui enchaîne avec une frappe bloquée par Musso (8e).
Mais contre le cours du jeu, l'Atlético de Madrid ouvre le score après un rush de Giuliano Simeone côté gauche qui centre pour trouver Alex Baena au second poteau. Le ballon lui revient dessus et rebondit ensuite sur sa main, avant de trouver Julian Alvarez dans son dos qui enfonce. L'arbitre de la rencontre François Letexier va consulter l'action à la VAR mais accorde le but, 1-0 (9e). Un but qui calme les ardeurs intéristes et incite l'Atléti à appuyer sur l'accélérateur. À l'image de ce centre opportuniste de David Hancko pour José Maria Gimnez qui se jette au second poteau (17e).
Hakan Calhanoglu répond et déclenche une frappe du droit à 25 mètres plein axe. Musso repousse le danger, juste après un rebond vicieux (19e). Sur son côté droit Nahuel Molina remonte le ballon, lance Simeone qui trouve Alvarez en retrait. En première intention, l'Argentin opte pour une frappe brossée du droit à 30 mètres mais Sommer capte le ballon (25e).
Deux fois ensuite, Simeone s'écroule dans la surface, bousculé d'abord par une main au visage d'Alessandro Bastoni (27e) puis une ceinture de Bastoni très limite (37e). Monsieur Letexier ne bronche pas et laisse jouer. Juste avant la pause, l'Atléti se fait peur après un ballon qui traine dans la surface et qui n’est pas repoussé par sa défense. Yann Bisseck met en retrait pour Dimarco. Il vient croiser fort, mais ne fait que raser la lucarne opposée (43e).
Un but au buzzer
Et l'Inter repart encore très fort au retour des vestiaires. Sur une ouverture en profondeur de Bastoni, Nicolo Barella contrôle du bout du pied dans les 5,50 mètres et glisse une frappe du droit soudaine qui s'écrase sur l'équerre de Musso (46e). Et les hommes de Chivu insistent : Martinez sert Dimarco dans la profondeur, qui avait réalisé un bel appel croisé, puis bute sur une belle sortie de Musso qui avait mis sa jambe gauche en opposition sur sa frappe croisée (50e). Et logiquement l'Inter égalise, sur une passe du Français Bonny dans la profondeur pour Piotr Zielinski, qui place une frappe du droit petit filet opposé qui fait mouche, 1-1 (54e).
Simeone est encore bousculé dans la surface alors qu'il part seul en contre dans la surface et se prend cette fois-ci un coup d'épaule à retardement de Manuel Akanji, mais l'arbitre ne siffle toujours rien (56e). Ce qui a le don d'agacer le fils de Diego Simeone. Le numéro 20 survolté de l'Atlético de Madrid, est encore celui qui fait bondir le Metropolitano lorsqu'il déclenche une reprise surpuissante du droit qui file au-dessus de la cage de Yann Sommer (60e).
Avec l'aide des entrants, Antoine Griezmann et Alexander Sorloth notamment, l'Atlético remet le pied sur le ballon et enchaîne les tirs sans réussir à cadrer. Il faudra une énorme reprise de Griezmann au premier poteau, qui efface Akanji d'une feinte après un centre d'Alvarez, pour réveiller le Metropolitano (78e). Et Nico Gonzalez, entré lui à l'heure de jeu, se montre décisif... défensivement, en venant repousser un centre de Dimarco qui cherchait Barella complètement seul dans son dos (80e). C'est encore lui qui intervient ensuite dans les pieds de Luis Henrique, tout juste entré (81e).
Marc Pubill, lui aussi entré à l'heure de jeu, tente de surprendre Sommer en déclenchant une mine du droit. À la retombée du ballon, Griezmann tente le duel mais pousse trop loin son ballon (82e). Mais au bout du suspense, l'Atlético de Madrid fait plier l'Inter. Sur un corner soyeux délivré par Griezmann, Gimenez assène un coup de tête puissant plein axe qui trompe Sommer plein axe. Encore une victoire au buzzer pour les Colchoneros, 2-1 (90e+1).
