Deuxième meilleur buteur (dix buts) de cette campagne de C1 derrière le Barcelonais Raphinha, le Guinéen s'est établi comme l'un des meilleurs n°9 du championnat allemand depuis plusieurs saisons, loin de son passage dans le Nord (2015-2016) qui s'est soldé par un échec.
"Ça fait vraiment un bail", a-t-il commenté en conférence de presse d'avant-match. "Je suis content de revenir ici. J'espère que ça va être un mauvais souvenir pour les Lillois."
Le natif d'Arles ne conserve toutefois pas de rancune particulière de sa période lilloise. "J'avais 18 ans. Franchement, c'était un saut dans le grand bain. C'est vrai que j'étais encore très jeune. Je n'étais pas prêt pour le haut niveau. Et surtout, il n'y avait pas de temps à perdre ici. Le club était dans une phase compliquée. Même le coach (Hervé Renard, NDLR) n'avait pas eu de temps pour me donner du temps."
"Ce sont toujours des expériences qui servent dans la vie, a-t-il ajouté. Ça sert de leçon. Il y avait des grands joueurs que je regardais toujours à la télé. Il y avait Rio (Mavuba) qui était encore là. Il y avait Flo' (Balmont). Tout ça m'a servi. Ça m'a aidé à être le joueur que je suis aujourd'hui."
Tenu en échec au match aller (1-1) au Westfalenstadion, qui confère d'ordinaire un avantage à ses joueurs, le BVB ne semble plus dans une position favorable, d'autant qu'il vient d'essuyer un revers sur cette même pelouse face à Augsbourg samedi (1-0).
Désormais dixième, le Borussia Dortmund est bien loin des places européennes, si bien qu'"une grande partie de la saison se joue" au Stade Pierre-Mauroy, a admis Serhou Guirassy.
"Demain, c'est un match très important contre Lille, a-t-il insisté. Comme l'a dit l'entraîneur (Niko Kovac, NDLR), l'objectif est de gagner ce match et de passer. J'ai fait une finale de Ligue des champions l'année précédente. Bien sûr que je ne peux pas m'arrêter à ce stade."