Le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Un club français allait nécessairement se qualifier en 8e de finale de la Ligue des champions au terme de cette double confrontation entre le Stade Brestois et le Paris Saint-Germain. Première manche ce soir au Roudourou, les Bretons entendaient bien jouer le coup à fond, mais le PSG restait logiquement favori, bien qu'ayant placé Khvicha Kvaratskhelia sur le banc.
Les Parisiens tentaient d'entrée d'assumer ce statut en se projetant rapidement dans le camp brestois. Le PSG confisquait comme à son habitude le ballon, mais les occasions franches tardaient à venir. Gianluigi Donnarumma se faisait même une grosse frayeur en voyant un dégagement contré par Ludovic Ajorque, heureusement hors cadre (12e). Bien regroupé, Brest empêchait Paris de développer son jeu.
Le PSG accentuait néanmoins la pression, et après une énorme occasion de João Neves qui tirait sur Marco Bizot, la reprise d'Ousmane Dembélé trouvait... la main de Pierre-Lees Melou. Pénalty indiscutable, Vitinha fait trembler les filets (21e).
De quoi refroidir quelque peu le Roudourou. Paris avait fait le plus dur, et voulait faire le break le plus tôt possible. Magnifiquement servi par Vitinha, Dembélé gâchait une première occasion (28e). La digue brestoise commençait à prendre l'eau, mais dans la tempête, Abdallah Sima parvenait à fausser compagnie à la défense... pour tergiverser et voir Willian Pacho sauver le coup... avant de fracasser de la tête le poteau de Donnarumma sur le corner suivant (35e) !
Peu après, un débordement de Désiré Doué voyait Bradley Barcola lécher le poteau d'un Bizot battu. Le match s'animait drôlement, et Achraf Hakimi manquait de tromper son portier d'un retour bien peu académique (39e). Un but devait arriver, et il arrivait quand Ousmane Dembélé passait une défense passive pour exécuter Bizot, et tuer le match au moment de rentrer aux vestiaires (0-2).
Brest revenait néanmoins paré des meilleures intentions, mettait immédiatement une énorme pression, et Donnarumma devait sortir le grand jeu devant Kenny Lala. Mais peu après, Barcola échappait à la défense, et offrait le but du KO à Désiré Doué (50e). Du moins le croyait-on, car la VAR venait sauver le suspense, juste avant Dembélé ne manque de profiter d'une erreur coupable d'une défense dépassée.
On sentait alors poindre un brin de suffisance dans les rangs parisiens. C'était trop facile, alors les passes étaient moins assurées, Barcola caviardait son face-à-face avec Bizot (61e). Mais l'affaire finissait par être pliée quand Ousmane Dembélé grillait encore la politesse à une défense apathique, et enterrait pour de bon les espoirs brestois (66e).
Brest lançait alors son baroud d'honneur, sur une lourde frappe de Mahdi Camara bien sortie par Donnarumma. Luis Enrique lançait alors son banc, la mission étant accomplie. Le PSG desserrait alors l'étreinte, Brest se prenait à rêver de ne pas finir bredouille, un centre de Brendan Chardonnet manquait de trouver preneur, et la fin de match s'écoulait paisiblement, une frappe de Vitinha passant proche de saler la note (89e) pour seule action notable des 10 dernières minutes malgré l'évidente volonté bretonne de sauver l'honneur.
Le PSG s'impose donc 0-3, un résultat et un score, on ne peut plus logiques. Paris était au-dessus et a pris le match au sérieux, comme en témoigne le résultat. Ne restera qu'à finir le travail mercredi prochain au Parc des Princes, là où la sensationnelle première campagne de l'histoire du Stade Brestois en Ligue des champions devrait malheureusement s'arrêter...
Homme du match Flashscore : Ousmane Dembélé