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Sans Dembélé, Doué, Kvara et Marquinhos, comment le PSG peut s'en sortir à Barcelone

Luis Enrique lors de la rencontre face à Auxerre au Parc des Princes.
Luis Enrique lors de la rencontre face à Auxerre au Parc des Princes. Photo par MUSTAFA YALCIN / ANADOLU / Anadolu via AFP

C'est sans Dembélé, Doué et Kvaratskhelia que Luis Enrique va devoir articuler son onze pour disputer le premier gros test du PSG cette saison, à Barcelone. Diminués offensivement, les Parisiens vont devoir s'appuyer sur ce qui a fonctionné dans d'autres secteurs de jeu la saison passée.

Ce n'est pas le scénario que les dirigeants et le staff technique du PSG s'étaient imaginés le soir du tirage au sort à Monaco quand l'ordinateur a mis le FC Barcelone sur leur route. Un mois plus tard, affronter le club espagnol paraît être plus un calvaire qu'autre chose au regard du contexte et de la forme des deux équipes. Mais Paris n'a pas le choix : ce mercredi, le club de la capitale fait son premier stop de la phase de ligue à l'extérieur à Montjuic, un stade qui rappelle tout de même de très bons souvenirs. 

Dembélé, Doué et Kvaratskhelia pour le front de l'attaque, Marquinhos en défense : voici les absents côté Paris Saint-Germain pour cette 2ᵉ journée de la Ligue des champions. En d'autres termes, le PSG se déplace à Barcelone sans son capitaine et sans sa ligne offensive titulaire de la fin de saison dernière. La faute à pas de chance, car Luis Enrique et son staff font le nécessaire au quotidien pour gérer au mieux les corps et l'état physique de leur groupe. Le repos fait d'ailleurs partie de la préparation pour le coach espagnol, qui lui donne autant d'importance qu'à l'entraînement. S'il peut donner des jours offs à ces joueurs en pleine semaine, il n'hésite pas à le faire, le but étant de maintenir une cadence entre le travail et le repos.

Malgré les joueurs blessés qui rendent le contexte bien moins favorable que prévu, les Parisiens peuvent se targuer d'être un collectif rempli de certitudes. Oui, des joueurs majeurs resteront en France, mais Luis Enrique a fait le nécessaire en deux ans de travail pour que, lorsque des pièces manques, d'autres puissent prendre le relai sans souci. Car avant d'être une équipe remplie de grands footballeurs, le PSG est collectif fort qui a les capacités de surmonter n'importe quelle adversité. L'occasion du coup pour un Bradley Barcola de se montrer face à un adversaire de calibre équivalent, alors que les Gonçalo Ramos ou Kang-in Lee devront se mettre au diapason. 

Maîtrise, effort et exploiter les longs ballons : trois clés pour battre le Barça

Maintenant, il est vrai que le football est une question de cycle, de moment où vous êtes à votre summum d'un point de vue football, mentalité et confiance, et d'autres moments pour vous tirer un peu plus la langue. Mais la réalité est que Paris reste une équipe bien construite, qui a les ingrédients pour faire un coup avec les forces en présence. 

Sa première garantie n'est autre que son milieu de terrain. Ce soir, Luis Enrique va aligner son trio Joao Neves, Vitinha, Fabian Ruiz pour tenter d'annihiler le milieu adverse avec Pedri et De Jong, entre autres. Si Paris gagne la bataille de l'entrejeu, l'équipe aura fait un grand pas en avant, surtout lorsqu'on sait que le Barça a besoin de vivre en ayant la possession. Cette partie de la rencontre sera d'ailleurs le match dans le match, notamment dans ce débat qui existe depuis plusieurs semaines, à savoir lequel a le collectif le plus fort en Europe. Pour rappel, beaucoup voulaient voir le PSG affronter le FCB la saison passée pour jauger l'équipe de Luis Enrique, mais le tirage au sort en a voulu autrement. 

L'autre certitude avec laquelle le PSG va se présenter en Espagne est la force de ses joueurs dans cette idée de l'effort, du pressing et du contre-pressing. Adopter la bonne attitude sera primordial mercredi soir et il faudra éviter une entame de match comme lors du dernier Classique.

À l'inverse de l'OM, le Barça n'est pas reconnu pour mettre de l'impact dans les duels, si Paris peut prendre l'ascendant psychologique dans ce secteur-là, ce sera toujours un bon plus. Et surtout, l'équipe d'Hansi Flick n'est pas fan quand on la presse dans son camp. Alors attention, car si elle parvient à casser la ligne, ça peut aller vite derrière. Mais cette saison, le Rayo a su exploiter cette faille en mettant de l'intensité et en ayant la bonne attitude, réussissant au bout du compte à accrocher le point du match nul. 

Surtout, les Madrilènes étaient parvenus à se montrer dangereux offensivement, notamment au moyen de longs ballons envoyés dans le dos de la défense. Le PSG pourrait également exploiter cela, en particulier via Bradley Barcola, joueur parfait à envoyer dans la profondeur. C'est une alternative au jeu de position et de possession, surtout après une offensive adverse, quand le bloc espagnol est haut et que Lucas Chevalier peut jouer rapidement au pied. Plus Paris sera imprévisible, plus il pourra surprendre le Barça. À eux de répondre à l'adversité.