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Reposé à Rennes, Donnarumma doit désormais rebondir à Anfield

Faut-il s'inquiéter pour Gianluigi Donnarumma ?
Faut-il s'inquiéter pour Gianluigi Donnarumma ?MUSTAFA YALCIN/Anadolu via AFP
Coupable d'une faute de main évitable au Parc des Princes mercredi dernier, Gianluigi Donnarumma a précipité la défaite du Paris Saint-Germain malgré la belle prestation globale. Ce mardi, le gardien italien se doit une revanche après un week-end au repos.

Pris pour cible par les supporters et observateurs pour ne pas avoir eu la main suffisamment ferme la semaine dernière, Donnarumma va repartir au combat à Liverpool dans l'espoir d'aider ses coéquipiers à arracher la qualification. 

Le défi s'annonce immense au regard des statistiques – surtout quand on sait qu'aucun club anglais n'a déjà été éliminé après avoir gagné le match aller à l'extérieur. Mais, la saison dernière, le PSG a réussi l'exploit de renverser le FC Barcelone alors que l'on prédisait le contraire. 

Gianluigi Donnarumma n'avait pas été particulièrement étincelant. En revanche, il était parvenu à ne pas compromettre son équipe. Ce mardi, il va devoir rendre une copie exemplaire et tenter de se rapprocher de la performance stratosphérique établie par son homologue Alisson Becker au Parc des Princes.

Déjà pointé du doigt les années précédentes pour des erreurs évitables, le portier italien n'a plus vraiment le choix et doit prouver qu'il peut faire partie d'un collectif qui vise la victoire finale en Ligue des champions.

Parce que si l'on se fie aux statistiques – dans un premier temps –, Donnarumma est loin dans la hiérarchie des meilleurs gardiens depuis le début de cette campagne européenne. Avec notamment 9 buts encaissés en 9 rencontres disputées, il n'est clairement pas une assurance tout-risque…

Une rotation bénéfique ?

Cette saison à Paris, plus que jamais probablement, ce collectif chapeauté par Luis Enrique est vraiment sur de lui, serein avec et sans ballon et surtout, ne recule devant rien pour imposer sa philosophie de jeu. 

Une équipe qui subtilise autant le cuir à l'adversaire provoque une conséquence majeure sur sa défense. Elle essuie moins de tirs que la moyenne et de manière générale le gardien est beaucoup moins sollicité. C'est donc plus difficile de rester sur ses gardes lorsqu'on est rarement mis sous pression. 

Et c'est ce qui arrive plus ou moins à Donnarumma qui est particulièrement scruté alors qu'il n'a pas énormément d'arrêts à faire par match. Malheureusement, il se doit d'en manquer le moins possible sous peine de voir son équipe être pénalisé. 

C'est ce qui s'est passé mercredi au Parc des Princes, alors que les Reds n'avaient tiré qu'une seule fois avant de trouver la faille. C'est cruel, mais c'est le lot des grandes équipes qui décident de dominer sans compter. L'Italien le sait, il doit être irréprochable. "Je me sens apprécié de tous ici, le club a beaucoup d'estime pour moi. Je suis très bien, j'ai maintenant mes repères ici, ma priorité, c'est donc de prolonger", avait-il déclaré en plein mercato hivernal.

"J'ai envie de rester et de prolonger parce qu'ici, c'est ma maison. Je me sens très bien ici, j'espère continuer de faire un bon travail ici", avait-il rajouté quelques jours plus tard après la victoire à Stuttgart.

Quelques semaines plus tard, Donnarumma est pointé du doigt à un an et demi de la fin de son contrat. Mis au repos par Luis Enrique à Rennes samedi, l'Italien a vu son concurrent Matvey Safonov encaisser un pion au retour des vestiaires. Depuis un peu plus d'un mois, une rotation assez précise s'est instaurée dans le but de tirer la quintessence des deux éléments. 

Cependant, ça n'a pas vraiment fonctionné il y a six jours, alors que le Russe a pris la place de son coéquipier à quatre reprises – encaissant un but, celui de Lilian Brassier. Safonov avait d'ailleurs déjà joué un match de grande envergure, c'était à Munich fin-novembre. Il n'avait pas réussi à empêcher la défaite des Parisiens (0-1). Mais, globalement, il est relativement convaincant lorsqu'il doit assurer la rotation. 

Et si Donnarumma se voyait reléguer pour la seconde fois d'affilée à Anfield ce mardi ? C'est peu probable, mais ça ne serait pas étonnant que Luis Enrique tente ce genre de coup de poker. Dans ce cas, il n'est pas certain que le N°1 du PSG voit la rotation comme un processus bénéfique.