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Noa Lang, l'homme des gros matchs du PSV, prêt à faire taire les critiques face à Arsenal

Noa Lang performe dans les gros matchs mais trashtalk dans ceux qu'il rate.
Noa Lang performe dans les gros matchs mais trashtalk dans ceux qu'il rate.MARCEL VAN DORST/AFP

L’ailier gauche du PSV est monté en puissance ces dernières semaines, au point d’être nommé homme du match lors du retour face à la Juventus. Suffisant pour faire basculer Arsenal en huitièmes ? Aux Pays-Bas, Noa Lang ne fait toujours pas l’unanimité.

Il aurait pu jouer ce match sous un autre maillot. Celui d’Arsenal en l’occurrence. Annoncé comme un crack du football mondial depuis son plus jeune âge, Noa Lang était sur les tablettes des Gunners cet hiver, avant de forcer son transfert au Napoli. Mais c’est bien avec le PSV que le numéro 10 néerlandais s’apprête à affronter les Gunners, dans un Philips Stadion prêt à lui faire bourdonner les oreilles s’il fait trop le malin.

La dernière sortie du joueur de 25 ans contre Go Ahead Eagles, 7e d’Eredivisie, résume à elle seule tous les paradoxes du joueur : un beau but d’un lob osé sur le gardien adverse, un chambrage des supporters adverses qui lui répondent avec des sifflets et des doigts d’honneur, puis un tête contre tête avec Aske Adelgaard, défenseur de Go Ahead Eagles, qui lui vaut un carton jaune. Un agacement qui ne le quitte plus jusqu’à ce qu’il soit remplacé par le plus sage Ivan Perisic à la 73e minute.

Peter Bosz seul leader du fanclub de Noa Lang

Un mois plus tôt, c’est son public qui le huait, après un match nul 1-1 contre Willem II, durant lequel Noa Lang adresse un "chut" à ses supporters en célébrant son but, avant de les critiquer en zone mixte : "Nous avons bien joué pendant un an et demi. Maintenant, nous jouons mal pendant un mois et demi et nous avons besoin du soutien du public. Mais c'est surtout des critiques. Apparemment, ils peuvent mieux jouer au football que nous !" 

Devenu bouc émissaire d’un PSV qui n’enchaîne plus en championnat, l’ancien attaquant du Club Bruges peut compter sur le soutien de Peter Bosz, qui joue les diplomates en conférence de presse : "Noa est Noa. Je veux surtout qu’il reste comme ça. Une personne agréable et bonne. Il ne devrait pas faire ce geste, je pense. Il doit savoir comme moi que nous avons désespérément besoin des supporters. Mais nous avons aussi désespérément besoin de Noa."

Une confiance que lui rend bien le très remuant Noa Lang, qui avait fait les gros titres il y a deux mois pour avoir posé avec Quincy Promes, condamné à six ans de prison pour trafic de drogue et avoir poignardé son cousin. Revenu de blessure début février, il enchaîne depuis deux buts et deux passes décisives, avec ce fameux match de barrages retour de Ligue des champions face à la Juventus où il est élu homme du match. "Je suis un homme des grands matchs", pouvait-il se vanter après coup cette semaine dans les colonnes de Voetbal International.

Faire taire les critiques à domicile

Cette saison, Noa Lang a marqué 6 buts en Eredivisie, dont la moitié face au top 5 du championnat. Même chose pour ses passes décisives, au nombre de 8, dont 6 face au quintette de tête. En Ligue des champions, ses victimes se nomment le PSG, Girona et la Juventus. "C'est son problème et c'est pourquoi il est toujours au PSV à bientôt 26 ans, tacle Rafael van der Vaart dans l’émission Studio Voetbal sur la chaîne NOS. Il a montré son potentiel contre la Juventus. Il faut être capable de l'exprimer chaque semaine, même contre les équipes les plus mauvaises. C'est ce qui lui manque."

Récemment rappelé en sélection néerlandaise après plus d’un an d’absence, Noa Lang a encore un long chemin à faire pour convaincre dans son pays, Ronald de Boer étant le dernier en date à s’en être pris à l’ailier gauche qui se compare à Neymar : "Certains l'adorent. Je n'en suis pas fan. Il alimente lui-même la critique avec sa personnalité. Il crie qu'il peut réussir n'importe où. Ensuite, je pense : montrez-le avec vos pieds et pas avec votre bouche." Nul doute que le serial "trashtalker" du PSV aura en tête toutes ces critiques au moment d’affronter Arsenal, lui qui rêve en plus d’un transfert prestigieux cet été. L’occasion de ressortir la célébration "chut" ?