Moment peut-être décisif pour le Lille OSC en Ligue des Champions. Une première moitié de campagne avec deux succès impressionnants sur les deux équipes de Madrid a propulsé les Lillois comme candidats au Top 8. Pour valider cet état de fait, il fallait ramener ce soir un résultat de Bologne, et par la même occasion anéantir les ambitions de qualification des Italiens.
Et les Nordistes prenaient la rencontre par le bon bout, notamment Jonathan David qui armait rapidement une première frappe (4e). Mais dès la première occasion, Bologne trouvait la mire par le biais d'un certain Thijs Dallinga, l'ancien Toulousain faussant compagnie à la défense lilloise pour tromper Lucas Chevalier. Mais la VAR venait heureusement à la rescousse du LOSC. Une sacrée frayeur.
De quoi mettre Lille sur ses gardes, et les Dogues repartaient au combat, manquant de trouver la faille quand Alexsandro voyait sa tête heurter le poteau (13e). Les débats s'équilibraient alors, Lille étant en place au milieu mais friable sur les côtés, Dan Ndoye faisant passer plusieurs frissons dans la surface. Problème, hormis une frappe de Ngalayel Mukau, peu d'occasions pour le LOSC alors que le match subissait un temps faible.
En l'absence de Edon Zhegrova, sur le banc, les Lillois avaient du mal à produire du jeu. La solution individuelle manquait cependant de porter ses fruits quand Mathias Fernandez-Pardo s'offrait une chevauchée de plus de 50 mètres mais manquait sa finition (40e). C'est sur un coup du sort - relance d'un Bolonais sur son coéquipier - que Jonathan David trouvait Ngalayel Mukau, qui s'y reprenait à deux fois mais trompait enfin Lukasz Skorupski (45e). De quoi rentrer aux vestiaires avec le sourire.
Et dès la reprise, Mathias Fernandez-Pardo était proche de doubler la mise, démontrant la volonté lilloise de faire le break au plus vite. D'autant que la défense était au point, prenant souvent les Bolonais au piège du hors-jeu. Le deuxième but chauffait franchement sur une nouvelle chevauchée, cette fois signée Gabriel Gudmundsson, qui ratait néanmoins encore le dernier geste (55e).
Mais Bologne restait dangereux par épisodes, ce qui forçait Chevalier à sortir le grand jeu devant Dallinga. Malheureusement, le portier ne pouvait rien quand Jhon Lucumi devançait un Thomas Meunier endormi et faisait trembler les filets à bout portant (63e). Heureusement, le doute ne durait pas longtemps, puisque Fernandez-Pardo, décidément intenable, enrhumait encore la défense bolonaise et servait Ngalayel Mukau, qui doublait la mise tout en maîtrise (66e).
Bologne était sur un fil, et il fallait un sauvetage fabuleux de Skorupski pour éviter un naufrage. Le portier sortait ensuite une double parade monstrueuse devant Fernandez-Pardo puis David pour maintenir les chances bolonaises. On commençait à craindre quand le Polonais s'interposait également devant Ayyoub Bouaddi (83e), le fait de ne pas marquer ce troisième but en période d'intense domination exposant les Lillois à une désillusion tardive.
Heureusement, ce ne sera pas le cas. Bologne retrouvera bien la maîtrise du ballon, mais les moments de frisson ne seront finalement que peu nombreux dans la défense lilloise. Le LOSC s'impose 1-2 en terre italienne, et s'il est ce soir à la 12e place, il a le même nombre de points que le 6e. Une place dans le Top 8 est donc totalement envisageable, et pour les barrages, la situation est plus que favorable. Encore une soirée de haut vol des Lillois en Ligue des Champions, c'est de moins en moins une surprise...