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Moses Simon, le cœur à Nantes mais la tête à Paris

Moses Simon, le cœur à Nantes mais la tête à Paris
Moses Simon, le cœur à Nantes mais la tête à ParisPhoto par MATTHIEU MIRVILLE / MATTHIEU MIRVILLE / DPPI VIA AFP

Première recrue officielle de l'ère Arnault au Paris FC, Moses Simon retrouvera vendredi son ancien club, le FC Nantes, où il a passé six saisons avant de signer dans la capitale. L'occasion de retrouvailles particulières.

Souvent jugé comme un ailier sous-côté de notre chère Ligue 1, Moses Simon a donné une nouvelle direction à sa carrière cet été en quittant le FC Nantes, après plus de 200 matchs au compteur avec les Canaris, pour se challenger avec le projet ambitieux du Paris FC, tout juste promu dans l'élite. Un choix d'abord de raison, puisqu'il manquait une année de résidence en France au Nigérian pour obtenir la nationalité tricolore, mais aussi d'ambitions assure-t-il en conférence de presse ce jeudi.

"Il y a aussi de l’ambition à Nantes mais ici, on sent plus une envie de faire quelque chose. Je suis content de retrouver mes amis et de pouvoir discuter avec eux demain. Mais, ce que je veux, c’est avant tout gagner. C’est un match important pour moi et le club, sourit celui qui a eu au téléphone cette semaine son compatriote nigérian Chidozie Awaziem, actuel défenseur central du FC Nantes, et échangé des messages avec d’autres anciens coéquipiers. Mais on n’a pas parlé du match, car on sait qu’on va gagner !"

Une "recrue prioritaire" qui doit mieux faire

Arrivé dans la capitale contre un chèque de 6,5 millions d'euros au mois de juin, Moses Simon était la première recrue de la nouvelle ère Arnault au Paris FC, symbole de toute la confiance que le club qui rêve à terme de la Ligue des champions a placé en lui. À 31 ans, il débarque surtout avec un statut de vieux briscard du championnat de France, après six saisons au FC Nantes, 37 buts inscrits, 42 passes décisives délivrées et une victoire en Coupe de France en 2022. "C’était une recrue prioritaire pour nous et il a manifesté un vrai intérêt pour notre projet malgré les nombreuses sollicitations. Il va nous rendre plus performants dans de nombreux domaines", assurait en début de saison François Ferracci, ex-directeur sportif du club francilien.

Pour autant son début de saison au sein d'une équipe très attendue aurait pu être plus remarquable. Titularisé à tous les matchs, il n'a marqué que deux buts et délivré que deux passes décisives, rappelant le manque de continuité statistique qu'il pouvait afficher avec les Canaris, malgré ses fulgurances sur chaque rencontre. "Comme d’autres joueurs, j’attends plus de lui, prévient Stéphane Gilli, son entraîneur avant ces retrouvailles particulières. Il doit être plus constant, plus régulier au cours d’un match. Il le sait, je lui ai dit." 

"J'aurais pu rester vingt ans à Nantes"

"Je suis satisfait de mon début de saison mais je vais donner encore plus", promet l'attaquant prenant place en conférence de presse après son boss. Pour se rassurer, il peut se dire qu'il n'est pas la seule recrue du Paris FC à devoir faire mieux cette saison, Gilli listant une série de progrès à faire : "On doit faire mieux dans nos temps forts, être plus efficaces dans les deux surfaces. Quand ça se répète, on ne peut plus parler d’un manque de réussite. Il faut arriver à se mettre en mode compétiteur. On l’est mais pas pendant 90 minutes."

Le club francilien a une série de gros matches à venir, avec la réception de Lyon le 29 octobre, le déplacement à Monaco le 1er novembre, puis Rennes le 7 novembre. La rencontre face au FC Nantes pourrait donc être décisive, face à un adversaire qui va jouer aussi pour le maintien. "Si on arrive à gagner, on les met à 7 points et on aura 13 points, ce qui serait un bilan correct, calcule le coach parisien. Mais il va falloir mettre de l’intensité d’entrée."

Moses Simon lui devra passer outre la forte émotion d'affronter un club à qui le joueur passé par l'Ajax, l'AS Trencin, Gent et Levante doit beaucoup. "J’étais un peu triste de partir, j’aurais pu rester vingt ans à Nantes, confie-t-il. J’avais un lien fort avec les supporters. Le maillot de Nantes, je l’ai gardé dans mon cœur, je l’ai toujours à la maison."