Choc de prestige pour Monaco ce soir en Ligue des Champions. En déplacement à l'Emirates Stadium, le club de la Principauté venait défier Arsenal, absolument intraitable à domicile cette saison (deux nuls, aucune défaite toutes compétitions confondues), mais avec un enjeu d'importance : les deux équipes étant à égalité avec dix points, le vainqueur allait probablement se hisser dans le Top 8.
Et une chose était sûre en voyant le match : les deux équipes n'allaient pas se satisfaire d'un nul et cherchaient à se projeter rapidement vers l'avant. Chaque erreur pouvait coûter cher, et une perte de balle coupable monégasque voyait Gabriel Jesus chauffer les gants de Radoslaw Majecki (5e). La vitesse d'exécution des Gunners leur offrait une belle marge de manoeuvre, mais la première grosse occasion était monégasque sur une frappe de Aleksandr Golovin au ras du poteau après un gros travail de Vanderson (9e).
Sans réellement se soucier de son adversaire, Monaco s'installait dans son match. Et défensivement, parvenait à museler les ailiers locaux. Hormis une frappe de Martin Ødegaard (20e), les Gunners ne se créaient guère d'occasions. Jusqu'à la 25e minute, quand Jesus prenait à revers la défense dans la profondeur, mais Majecki sortait alors la parade qu'il fallait. Le portier polonais remettait ça trois minutes plus tard devant l'attaquant brésilien, marquant des points psychologiquement parlant.
Malgré tout, Arsenal était en train de mettre le pied sur le ballon et prenait un certain ascendant. Et il allait se transformer en but sur une action qui voyait les Gunners balayer le terrain jusqu'à trouver l'ouverture quand Gabriel Jesus était trouvé dans la profondeur par Myles Lewis-Skelly, qui contournait un Mohammed Salisu monté en pointe sans raison, et envoyait une offrande pour Bukayo Saka, transparent jusque là, mais présent au bon endroit au bon moment (34e).
Un coup dur pour Monaco, qui s'attelait alors à ne pas sombrer avant la pause. D'une volée réflexe, Gabriel Martinelli manquait pourtant de doubler la mise (38e), avant que Ødegaard ne chipe un ballon à Soungoutou Magassa, croisant heureusement trop sa frappe au moment de conclure. Du coup, Monaco s'en sortait bien en étant mené seulement 1-0 à la pause, et Adi Hütter tentait de relancer les siens en lançant Takumi Minamino.
Effet immédiat, les Monégasques campaient dans le camp adverse au retour des vestiaires. Quelques situations chaudes, mais une certaine forme d'impuissance malgré l'activité incessante de Vanderson. Arsenal avait alors du mal à exister, et la pression monégasque manquait de se transformer en but quand Breel Embolo, enfin trouvé dans la surface, envoyait un missile au ras du poteau (65e).
De quoi donner l'illusion à Monaco que l'égalisation était possible. Un espoir qui manquait d'être anéanti quand Leandro Trossard manquait de peu la lucarne après un contre pourtant mal négocié (74e). Quatre minutes plus tard, la défense monégasque scellait le sort du match quand Thilo Kehrer puis Mohammed Salisu - déjà fautif sur le premier but - caviardaient totalement leur relance, permettant à Bukayo Saka de gratter le ballon pour s'offrir un doublé (78e).
Monaco venait de tomber dans le trou qu'il s'était lui-même creusé. Et l'addition allait être salée quand une défense apathique laissait un coup franc se jouer vite, puis Saka armer une reprise que Thilo Kherer déviait dans son propre but (88e). Le calice jusqu'à la lie pour Monaco, qui s'incline donc 3-0. Sur le papier, le Top 8 n'est pas hors de portée, mais vu le calendrier (réception d'Aston Villa, déplacement à l'Inter), il faudra déjà assurer la place en barrage. Et les Monégasques ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes ce soir.
Homme du match Flashscore : Bukayo Saka