Fin de partie pour l'AS Monaco ce soir en Ligue des Champions ? Après la défaite 0-1 au match aller à Louis II la semaine dernière, les Monégasques n'étaient clairement pas favoris lors de ce barrage retour. Il fallait gagner chez le Benfica, une mission compliquée face à un adversaire qui, indiscutablement, ne réussissait pas au club de la Principauté.
Et le suspense manquait d'être tué en moins de deux minutes, Radosław Majecki s'interposant heureusement sur une reprise de Leandro Barreiro. Mais dans la foulée, la première incursion monégasque manquait de faire mouche, Breel Embolo manquant néanmoins d'aplomb devant la cage. Monaco avait des ambitions, et Krépin Diatta butait à bout portant sur un Anatoliy Trubin inspiré (7e).
Mais à l'expérience, le Benfica faisait tomber le rythme effréné du début de rencontre. Pourtant, Monaco était dangereux, avait le ballon, mais ne capitalisait pas sur son début de match réussi. Et forcément, à ce niveau, cela coûtait cher quand Wilfried Singo se ratait totalement aux abords de sa surface, cédant le ballon à Vangelis Pavlidis qui le transformait en offrande pour Kerem Aktürkoğlu (22e).
Clairement touché au moral, Monaco voyait Antonio Silva manquer de doubler la mise sur corner dans la foulée. Mais alors qu'on pensait les Monégasques incapables de se relancer, un centre de Diatta trouvait Breel Embolo dont la tête touchait le poteau, roulait devant la ligne, mais ne rentrait pas. Heureusement, le Suisse se rattrapait d'une déviation dans la course de Takumi Minamino, qui trompait un Trubin clairement pas exempt de tout reproche (32e).
Mais les soucis défensifs n'étaient clairement pas réglés. Néanmoins, Monaco avait rééquilibré les débats, et pouvait toujours rêver de qualification. Encore plus avant la pause sur un contre prometteur parfaitement géré par Maghnes Akliouche, qui décalait impeccablement Embolo, mais la frappe du Suisse partait dans les nuages. 1-1 à la pause, vu la physionomie, cela n'était pas une bonne affaire.
Mais tout était encore jouable, et à peine une minute après le retour des vestiaires, Eliesse Ben Seghir allumait la première mèche. Monaco confisquait le ballon, mettait une pression monstre sur le but portugais, et sur un débordement d'Akliouche, Embolo s'effaçait pour Eliesse Ben Seghir qui ajustait Trubin et remettait les compteurs à zéro (52e).
Monaco était alors totalement maître du jeu, et puisque le Benfica était à la dérive, le momentum semblait idéal pour enfoncer le clou. Álvaro Carreras tentait alors de réveiller les siens d'une frappe enroulée, et le match sentait le KO. Zeki Amdouni réchauffait les gants de Majecki de loin (61e), et Monaco répliquait en lançant Mika Biereth pour tenter d'arracher la décision alors que le match se tendait logiquement.
Et c'est au terme d'un énième cafouillage de la défense monégasque, qui ne parvenait pas à dégager convenablement, que Thilo Kehrer fauchait Fredrik Aursnes. Après une interminable vérification vidéo, l'arbitre ne pouvait que siffler un pénalty que Vangelis Pavlidis s'empressait de transformer en but (76e). Pas le choix, Monaco lançait ses dernières forces dans la bataille, dont George Ilenikhena qui, à peine entrée, gagnait son duel et envoyait une frappe gagnante sur laquelle, encore une fois, Trubin se trouait totalement (81e).
C'est fini ? Non, puisque encore une fois, la défense allait faillir. Un dégagement raté, un manque de vigilance, et le centre de Carreras était coupé par un Orkun Kökçü abandonné par la charnière, qui qualifiait de nouveau le Benfica (84e). Cette fois, c'en était trop, et Monaco n'avait plus rien en stock, manquant même de concéder la défaite sur un pénalty annulé par la VAR, mais c'était trop tard. 3-3, le Benfica est en 8e de la Ligue des Champions, et Monaco ne peut s'en prendre qu'à lui-même...
Homme du match Flashscore : Vangelis Pavlidis