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Marseille ou le match contre l'Ajax pour "exister" en Ligue des champions

Roberto De Zerbi après la victoire face au Paris Saint-Germain en Ligue 1.
Roberto De Zerbi après la victoire face au Paris Saint-Germain en Ligue 1. CHRISTOPHE SIMON/AFP

La Ligue des champions est de retour au Vélodrome et cette fois-ci, l'OM ne veut pas se rater, mais bien "exister". Pas le droit au faux pas donc face à l'Ajax, un adversaire que les Phocéens ont pu jouer il y a deux ans en Ligue Europa.

2025-2026 sera-t-elle la saison de la réussite de l'Olympique de Marseille en Ligue des champions ? Si les Phocéens ont su par le passé faire un travail correct en Ligue Europa – ou même en Conférence League dernièrement -, en C1, le bât blesse. Comme si cette pression qui existe autour du club se décuplait les soirs où résonnait le fameux hymne de la compétition. 

Sauf que cette année, les dirigeants, le staff technique et les joueurs veulent que l'histoire soit différente. Tout a été conçu depuis maintenant deux saisons pour que l'OM soit une équipe capable d'assumer – et d'assurer – en phase de ligue. Le reste ne sera que du bonus, mais finir en barrages doit être une obligation. 

Et après avoir démarré face à l'ogre de la compétition et très certainement dans le scénario le moins favorable qui puisse y avoir, Marseille s'apprête à jouer ce mardi face à une équipe de son calibre. En effet, l'Ajax Amsterdam, adversaire que les Olympiens connaissent bien – les deux équipes s'étaient affrontées il y a deux ans en Ligue Europa -, apparaît comme l'un de ses adversaires face auquel l'OM ne doit pas se rater. 

"Nous nous préparons pour gagner le match, a prévenu Roberto De Zerbi à J-1 en conférence de presse. On est dans un bon moment, on fait de bons résultats et des prestations assez bonnes. La première mi-temps contre le PSG était bonne, contre Strasbourg le match était satisfaisant aussi. On veut démarrer fort pour se qualifier au tour suivant en Ligue des champions."

Déjà un match couperet pour l'OM ? 

"Je pense que l'OM peut exister dans cette compétition. Je ne sais pas ce qu'on fera, mais je sais qu'on est à notre place, a poursuivi le coach italien. Le groupe est fort, positif et a la passion du football. Aux réunions avec les joueurs, je vois qu'ils ressentent ce que je suis en train de dire. On a construit tous ensemble cette équipe pour être ici et y rester. C'est difficile, on doit garder les pieds sur Terre. Mais on doit jouer avec orgueil, avec nos armes et nos qualités."

Surtout que Marseille joue finalement gros. Après avoir perdu (logiquement ?) son premier match à Madrid, les Phocéens ont une série de cinq matches dans lesquels ces derniers doivent engranger des points s'ils veulent sortir de la phase de ligue. Ça commence par l'Ajax au Vélodrome, avant le Sporting, l'Atalanta, Newcastle et l'Union Saint-Gilloise.

Cinq matches, tous face à des adversaires équivalents au niveau de l'OM, voire moins fort sur le papier pour les Belges, mais avec une importance capitale. Car oui, si l'objectif est d'"exister" comme l'a expliqué RDZ, il faut montrer les crocs lors de ces cinq affrontements : "on veut gagner tous les matchs. On a une équipe qui est forte, toujours en construction, mais qui est forte. L'Ajax est une bonne équipe. Ils ont une histoire, une identité qui est claire. Mais nous aussi"

Le message est clair, alors que Marseille sait que l'histoire ne joue pas en sa faveur dans cette compétition. La dernière campagne de C1, il y a presque trois ans, s'était ainsi conclue au Vélodrome dans un silence de cathédrale avec une défaite contre Tottenham sur un but inscrit à la dernière seconde par… Pierre-Emile Hojbjerg. Par contre, le dernier face-à-face contre les Néerlandais est un bon souvenir : la saison suivante, en 23-24, l'OM s'était contenté de l'Europe de l'étage du dessous, en Ligue Europa, où il avait justement croisé l'Ajax pour une double confrontation ultra-spectaculaire (3-3 aux Pays-Bas et 4-3 au Vélodrome).

De quoi y croire ce mardi pour les plus de 65.000 spectateurs attendus au Stade Vélodrome. Après le bon match à Madrid, c'est le moment de "montrer ce que vaut l'OM" comme l'a jugé le milieu de terrain Matt O'Riley juste avant son entraîneur. Et surtout, pas le droit au faux pas, car sinon la suite de la compétition ne pourra pas être abordée de la meilleure des façons.