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Marco Bizot vole de nouveau avec Brest

Marco Bizot face à Rennes le week-end dernier.
Marco Bizot face à Rennes le week-end dernier.DAMIEN MEYER/AFP
Après un début de saison en demi-teinte, le gardien de Brest, Marco Bizot revient en forme au meilleur moment alors que les Bretons affrontent le Shakhtar Donetsk ce mercredi, en 7ᵉ journée de Ligue des champions.

Alors que le club finistérien aurait pu dangereusement tanguer ces dernières semaines sous le poids des nombreuses absences, notamment en défense, il a trouvé chez le Néerlandais de 33 ans un roc précieux dans ce moment charnière de la saison.

Auteur de deux arrêts déterminants face à Alexandre Lacazette, contre Lyon (2-1) et de huit autres parades à Rennes (2-1), samedi dernier, il a grandement contribué à ce que Brest enchaîne enfin deux victoires consécutives en L1 cette saison et raccroche le wagon de la course à l'Europe.

Et le 10 décembre, il avait littéralement écœuré ses compatriotes du PSV Eindhoven – muselés pour la première fois depuis 30 rencontres officielles –, finissant homme du match d'une victoire (1-0) qui a quasiment assuré à Brest un avenir européen au-delà du premier tour.

Artisan majeur de la saison dernière exceptionnelle de Brest, qui avait permis au club breton de se qualifier pour la toute première campagne européenne de son histoire, Bizot a effacé ainsi les rares doutes nés d'une première partie d'exercice inhabituellement terne.

La bourde de Barcelone

Derrière une défense qui a mis du temps à s'adapter aux rotations fréquentes prônées par Eric Roy cette saison, le portier formé à l'Ajax, joueur le plus expérimenté sur la scène européenne de l'effectif finistérien (35 matches avant cette saison), s'était trop rarement montré décisif.

Une fébrilité exposée en pleine lumière lors du déplacement à Barcelone, le 26 novembre, où il avait précipité la défaite des siens en provoquant un penalty dès la 10ᵉ minute sur une sortie aérienne complètement ratée dans le dos de l'attaquant Robert Lewandowski. Dix jours plus tard, il avait encore été fautif à Lille (3-1), juste avant sa renaissance face au PSV.

Le statut de titulaire du géant (1,93 m) néerlandais, qui avait rapidement délogé le chouchou et enfant du pays, Gautier Larsonneur, des cages, quelques semaines seulement après son arrivée à la pointe bretonne à l'été 2021, en provenance d'Alkmaar, n'avait pourtant jamais été remis en cause.

"C'était un constat d'ensemble et collectif. Quand on a un collectif performant, (Bizot) arrive à s'exprimer aussi, à nous laisser dans le match, tout simplement", avait expliqué Roy après le match contre le PSV.

"La meilleure version de lui-même"

"C'est sûr que pour gagner ce genre de match, tu es obligé d’avoir un très, très bon gardien. Marco a été lui aussi la meilleure version de lui-même, tout simplement", avait-il ajouté, visiblement soulagé de retrouver le Bizot qu'il connaissait.

Discret dans les médias, l'intéressé n'est pas du genre à tirer la couverture à lui. "Mon meilleur match ? Peut-être, je ne sais pas", avait-il balayé après sa prestation XXL contre le PSV qui lui avait aussi valu d'être dans l'équipe-type de la 6ᵉ journée de C1 désignée par l'UEFA.

"Quand on a une période difficile et qu'on peut jouer un match comme celui-ci, ça donne de la force, ça donne un boost. C'est très bien pour la confiance, pour l'équipe, pour les supporters, pour tout le monde. Et pour moi, c’est le plus important", avait-il tout de même admis.

Lui qui avait refusé une offre de Nottingham Forest dans les dernières heures du mercato d'hiver de l'an dernier, récolte les fruits de sa fidélité à une aventure brestoise qui ne demande qu'à grandir encore mercredi, contre Donetsk, et dans un choc improbable contre le champion d'Europe en titre, le Real Madrid, la semaine prochaine.