Sacrée opposition ce soir en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Bayern Munich vs Inter, avec première manche à l'Allianz Arena. Difficile de prédire un semblant de scénario, entre la terrible attaque bavaroise, et la défense de fer des Italiens, qui n'avaient encaissé que deux buts en dix matchs de C1 cette saison.
Ce qui donnait un début de match assez unilatéral en faveur du Bayern, décidé à ouvrir le score le plus tôt possible. Après un premier envoi signé Michael Olise, Harry Kane se créait une belle occasion de la tête, sans appuyer assez cependant (14ème). Ces occasions venaient néanmoins sanctionner la domination des Bavarois, qui avaient la main sur le match.
L'Inter, néanmoins, n'était pas venu que pour défendre. Marcus Thuram se montrait remuant, mais les meilleures occasions étaient munichoises, comme sur une frappe de Raphael Guerreiro (20ème), ou une reprise en première intention d'Olise. Intenable, l'international français se promenait dans la défense de l'Inter, mystifiant trois adversaires pour servir Kane, mais l'Anglais ne trouvait que le poteau (26ème).
Ainsi, on pensait que l'ascendant pris allait déboucher sur l'ouverture du score bavaroise. Erreur, puisqu'une action parfaitement emmenée voyait Thuram remettre impeccablement en retrait pour Lautaro Martínez, qui fusillait Jonas Urbig d'un extérieur du pied et ouvrait le score à la stupéfaction générale (38ème). Et c'était bien l'Inter qui menait à la pause, malgré tous les efforts des locaux.
On s'attendait donc à voir le Bayern attaquer à outrance au retour des vestiaires. Mais les Italiens avaient reniflé la fragilité bavaroise et poussaient pour planter un deuxième coup de poignard, notamment sur un envoi de Martínez bien sorti (56ème). Munich n'avait que peu d'allant, et ne parvenait pas à remettre la machine en route. Jusqu'à un magnifique enchaînement amortie poitrine - reprise de Guerreiro qui passait juste au-dessus (65ème).
Insuffisant, alors Vincent Kompany lançait son banc, et notamment un certain Thomas Müller. Mais c'est Serge Gnabry qui emmenait un semblant de percussion d'une frappe dans le petit filet (77ème). Puis, sur un énième numéro d'Olise, Konrad Laimer servait Kane, mais ce dernier taupait sa reprise. Müller, qui arrivait pleine balle sur un centre en retrait, voyait lui la défense faire corps devant sa reprise. Mais c'est finalement lui, trois jours après l'annonce de son départ en fin de saison, qui allait sauver le Bayern après avoir été abandonné au second poteau.
Fort logiquement, la fin de match était bavaroise. Et c'est le moment qu'allait choisir l'Inter pour porter la dernière estocade quand Barella lançait Carlos Augusto qui, au lieu de frapper en angle fermé, trouvait le supersub Davide Frattesi qui crucifiait l'Allianz Arena. Malgré une kyrielle de situations chaudes devant la cage de Yann Sommer, on en resterait là. Victoire 1-2, le réalisme l'a emporté ce soir, et l'Inter a toutes les cartes en mains pour aller chercher le dernier carré de la Ligue des Champions.