Le LOSC, douzième, fait partie d'un groupe de sept clubs possédant dix points, un de moins que le total permettant avec certitude d'aller en barrages d'accession aux huitièmes, selon les calculs d'Opta.
Si l'on en croit le statisticien, un match nul suffirait donc au club nordiste pour obtenir un ticket pour ces seizièmes de finale en deux rencontres.
Mais les Dogues pourraient même viser mieux puisqu'une victoire face au 29ᵉ (trois points), ajoutée à une autre lors du dernier match de la Phase de ligue, toujours à domicile, face au Feyenoord (actuellement 21ᵉ avec cinq points), deux équipes à leur portée, pourraient leur permettre de se glisser parmi les huit meilleurs clubs, directement qualifiés pour les huitièmes.
Mais les Lillois ne veulent surtout pas rentrer dans ce genre de calculs. "C'est un match comme tous les autres où il va falloir se donner à fond, surtout ne pas penser à ce top 8 qui pourrait nous jouer des tours, prévient Bafodé Diakité. À Montpellier, c'est peut-être ce qui a joué à la fin (de la rencontre, quand Lille a concédé un match nul 2-2 dans le temps additionnel, NDLR). Il faut plus penser à ce qu'on doit faire sur le terrain. Si on fait ces choses bien, ce sera du positif."
Ces mots, presque identiques à ceux martelés par Bruno Génésio après ce décevant match nul, montrent bien à quel point le message de l'entraîneur est passé dans le vestiaire lillois.
La victoire sérieuse face à Brest (3-1) vendredi l'a d'ailleurs bien montré, en plus d'étendre la série d'invincibilité du club à quatorze rencontres.
"Déstabiliser ce bloc"
Voilà donc la mission des Lillois : entretenir ce cycle vertueux et surtout ne pas gâcher les exploits face au Real Madrid (1-0) et à l'Atlético de Madrid (3-1), ainsi que les bons résultats contre la Juventus (1-1) et à Bologne (2-1).
Leur prochain adversaire, certes en tête du championnat autrichien, est a priori le plus faible sur leur chemin européen. La saison dernière, les Lillois s'étaient largement imposés en Autriche face à ce même adversaire (3-0), avant d'être tenus en échec à domicile (1-1), en Ligue Conférence.
Mais toutes ces données qui placent le LOSC en position de favori n'empêchent pas le capitaine Benjamin André de se méfier : "C'est un petit peu le même style qu'à Bologne, on nous met sur le devant, mais tous que les matches sont très différents, ce n'est pas du tout la même équipe qu'on va affronter comparé à la saison dernière, affirme-t-il. Il faut faire très attention et prendre cette équipe très au sérieux parce qu'elle est difficile à manœuvrer, joue très serré, prend très peu de buts. Il va falloir qu'on réussisse à déstabiliser ce bloc et ce n'est pas facile."
Le tout sans le dribbleur N°1 Edon Zhegrova, laissé au repos à cause d'une douleur au pubis. "Cette équipe a trois points mais elle n'a jamais été surpassé dans les matches qu'elle a joués, notamment à Dortmund (défaite 1-0, NDLR)", complète Bruno Génésio.
Jusqu'à présent, contrairement à quelques rencontres en championnat, le LOSC ne s'est jamais relâché dans la plus prestigieuse compétition européenne entre clubs, même à Bologne. Il lui faudra faire preuve de la même exigence ce mercredi.