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Le Paris Saint-Germain vu par sa communauté : "on peut gagner la Ligue des champions !"

Les joueurs après la victoire face à Arsenal au Parc des Princes.
Les joueurs après la victoire face à Arsenal au Parc des Princes.IBRAHIM EZZAT/NurPhoto/NurPhoto via AFP

C'est le jour J, le Paris Saint-Germain a rendez-vous avec l'histoire ce samedi 31 mai. Le club de la capitale affronte, à Munich, l'Inter dans ce qui sera sa deuxième finale de Ligue des champions de l'histoire. Le moment parfait pour Flashscore France d'aller à la rencontre de la communauté PSG, qui croit fort en les chances de son équipe de soulever la coupe aux grandes oreilles.

Trente-deux ans plus tard, un club français et un club italien se retrouvent en finale de Ligue des champions… à Munich ! L'histoire aura voulu que ces deux équipes soient les rivaux des deux finalistes de l'édition 1993, l'OM et l'AC Milan. Les superstitions, elles, ne manquent pas pour cette finale, au-delà des retrouvailles dans la même scène allemande.

À chaque fois que la capitale de Bavière reçoit une finale, la C1 est décernée à un nouveau vainqueur (Chelsea, Marseille, Dortmund, Nottingham Forest). Mais ce n'est pas tout, la malédiction du PSV Eindhoven peut se manifester une nouvelle fois : à chaque fois qu'un finaliste a battu le club néerlandais durant son parcours, il ne finit jamais champions. L'Inter a tapé l'équipe de Peter Bosz en 8es de finale, alors que le PSG a été tenu en échec en phase de ligue. En bref, les signes avant-coureurs existent. Seront-ils suffisants pour voir la bande de Luis Enrique triompher ? 

L'avenir nous le dira, mais, pour l'heure, l'écosystème du Paris Saint-Germain croit en les chances de l'équipe de soulever sa première. "Oui, Paris peut gagner la Ligue des champions ! Cette équipe a montré à plusieurs reprises déjà qu'on pouvait leur faire confiance, qu'ils avaient changé et qu'ils ont un gros mental", nous avouait Yanis alias L'Immigré Parisien (1,8 million d'abonnés sur YouTube). Pour Miloud Kotbi, fondateur de PSG Community, un discours qui tend dans le même sens : "Bien sûr, le PSG peut largement le faire. L'Inter peut nous faire très mal, il faudra les respecter. Pas les craindre. C'est une très grosse équipe, très grosse écurie. Maintenant, il y a largement ce qu'il faut dans l'effectif pour y croire. Je trouve que l'équipe est parée à tous les niveaux, que ce soit au niveau défensif, offensif".

Un PSG "abouti" et "cohérent"

Ce qui frappe en premier lieu quand on observe ce PSG, c'est sa capacité à jouer en équipe et dans la même direction, le tout en laissant les égos aux vestiaires. Résultat, vous obtenez un football harmonieux, homogène et ordonné, chose que l'on avait très certainement jamais vu. Un constat partagé par les observateurs. "Sur la constance et surtout en Ligue des Champions, je pense c'est la meilleure équipe de l'ère QSI, explique Mouss Boullime, directeur de rédaction chez Paris United. Parce que dans le contenu, les résultats, les émotions, je pense qu'on a rarement vécu une saison de Ligue des Champions comme celle de 2024-2025".

"C'est le Paris Saint-Germain le plus abouti que j'ai vu sous QSI. Collectivement, oui, pour moi, c'est le meilleur ! Chacun travaille les uns pour les autres, chacun fait les efforts, personne ne rechigne à effectuer les tâches ingrates, tout le monde se bat, et on sent qu'il n'y a pas d'égo, ou plutôt que chacun met son égo au service du collectif", indique Miloud. 

"Quand tu perds à la maison contre Liverpool en faisant une top performance et que tu vas réussir à gagner à Anfield sans prendre le moindre but pardon en 120 minutes… Tu vas ensuite gagner à Arsenal, à l'Emirates chez eux et tu gagnes au Parc des Princes aussi. Quand tu menais 5-1 contre Aston Villa, tu te fais remonter à 5-4, mais tu ne craques pas… C'est fort et ça change !", lâche l'Immigré Parisien

"Je pense qu'on a gagné le respect de toute l'Europe et tout le monde est au courant que ce PSG là est incroyable. Avec Luis Enrique, ce PSG a passé un cap. C'est le premier coach à faire le triplé sur ses deux premières saisons. Il arrive à faire demi-finale, puis finale de Champions League. On a vu quand même une grosse évolution des joueurs. Tu vois vraiment la patte du coach dans une équipe où tout le monde est concerné. Oui, je dirais clairement que c'est le meilleur Paris Saint-Germain de l'ère QSI", poursuit-il.

Merci Luis Enrique... mais pas que ! 

Dans cette quête du triplé historique, un nom sort de la bouche des observateurs : Luis Enrique. L'Espagnol, arrivé à l'été 2023, a déjà réalisé ce que personne n'avait fait avant lui, remporter le triplé national deux fois consécutivement.

"L'un des principaux moteurs de la réussite, c'est le coach, avoue le fondateur de PSG Community. Le problème qu'il y avait au Paris Saint-Germain, c'est que le coach n'était pas maître de ses choix, il y avait la pression de la direction, il y avait les joueurs qui contestaient, qui pouvaient parler directement au Président ou autre. Là tu sens clairement que le club a enfin compris que ce n'était pas possible de fonctionner comme ça".

"Le travail de Luis Enrique a réussi à faire rentrer les joueurs dans une nouvelle dimension, explique L'Immigré Parisien. Tu le vois surtout par rapport au début de la saison, où c'était compliqué. Et quand tu vois l'évolution des joueurs, elle est juste dingue. Son travail mélangé à celui du staff a été hors norme".

Paris domine comme jamais son pays, mais souhaite maintenant inscrire son nom sur le continent européen. Cela passe par une victoire ce samedi à l'Allianz Arena. Si l'ex-entraîneur du Barça et de l'Espagne est loué, il est évidemment pas le seul auquel Yanis, Miloud et Mouss pensent. 

"Ce qui a permis de grandir, c'est évidemment le changement d'état d'esprit des actionnaires qui ont accepté les départs des gros stars et même des plus anciens comme Verratti (même si je le regrette), admet Mouss Boullime. La direction a son rôle, mais il y a évidemment la bonne entente entre Luis Enrique et Luis Campos parce que ça fait longtemps qu'un directeur sportif ne s'est pas aussi bien entendu avec son entraîneur". Un avis partagé par Yanis : "ça commence par Nasser, qui a compris qu'il devait complètement se concentrer sur l'aspect sportif. Il a compris aussi qu'il fallait laisser les pleins pouvoirs au coach, parce que Luis Enrique, sous QSI, c'est le seul coach à avoir eu réellement les pleins pouvoirs. Il y a eu aussi Luis Campos, qui a fait quand même un sacré travail en termes de recrutement. Il a ciblé les bons joueurs et il a bien écouté l'Espagnol".

Le football appartient surtout aux joueurs 

Mais si Paris en est là, c'est évidemment - et surtout - grâce à son effectif de qualité. Des joueurs expérimentés comme Donnarumma, Marquinhos, Hakimi, Vitinha, Fabian Ruiz et Dembélé, qui ont compris qu'ils devaient assumer leur statut et leur responsabilité. Aussi l'intégration de nouvelles têtes, comme Pacho, qui a su s'imposer en taulier rapidement. Puis, surtout, la fougue et l'insouciance de jeunes joueurs comme Joao Neves ou Désiré Doué, capable de vous marquer le tir au but de la qualification en quarts de finale à Anfield. 

"L'effectif nous a fait passer un cap, parce qu'on doit donner cette responsabilité aux joueurs ! Évidemment que si les joueurs étaient contre l'entraîneur, ça ne fonctionnerait pas autant. Mais on sent qu'il y a une vraie alchimie entre tout le monde. Malgré que ce soit un entraîneur exigeant, la chance qu'il a, c'est qu'il a un effectif jeune. Donc, ils sont prêts à écouter et je pense qu'ils ont vu qu'ils avaient progressé avec lui", explique Mouss.

Même discours pour l'Immigré Parisien : "bien évidemment, les joueurs ont été hors du commun. Ils sont heureux de jouer ensemble et tu l'entends quand ils le disent en conférence de presse, c'est une famille. Le PSG est une famille et ce sont des choses qu'on n'a jamais vécues. On est heureux de jouer ensemble et les joueurs sont contents d'évoluer sous les ordres de Luis Enrique. Donc, tu as un président qui fait confiance à son coach, un coach qui fait confiance à ses joueurs, un coach qui fait confiance à son directeur sportif et tout le monde évolue dans le même sens".

À présent, il ne reste plus qu'à attendre le coup de sifflet de Monsieur István Kovács à 21h00. Et comme souvent dans une finale, c'est du 50-50, même si, cette année, on a l'impression que la balance penche du côté du club de la capitale. "Le PSG peut le faire, même si ça reste du 50-50, lance Mouss Boullime. Les deux équipes ont eu un parcours difficile et elles ont très bien joué jusqu'ici. Donc oui, c'est du 50-50, mais c'est vrai que cette année, il y a la petite étincelle qui fait, ou cette petite musique dans la tête qui fait qu'on a l'impression que toutes les planètes sont alignées pour Paris".

Le mot de la fin pour Miloud, le PSG "peut largement le faire", mais attention : "c'est l'Inter, c'est une équipe italienne, donc rigoureuse et sérieuse. Je pense qu'ils ne vont pas hésiter à mettre des coups, à hacher le match, à essayer de nous provoquer. Il va falloir que l'équipe garde son calme, surtout, et il va falloir que l'équipe soit efficace devant le but""Là, il faut aller la chercher, affirme L'Immigré Parisien. Quand tu as l'occasion d'aller la prendre, il faut savoir saisir sa chance. On ne sait pas à quel moment est-ce qu'on revivra ça ! Peut-être qu'on ne revivra pas de finale dans les dix prochaines années !" Et vous, vous y croyez à la victoire du Paris Saint-Germain ? 

Pablo Gallego - Rédacteur en chef
Pablo Gallego - Rédacteur en chefFlashscore France