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La situation du PSG s'aggrave en Ligue des Champions après une défaite méritée au Bayern

Kingsley Coman et le Bayern enfoncent le PSG.
Kingsley Coman et le Bayern enfoncent le PSG.FRANCK FIFE / AFP

Peu percutant, sans réelle inspiration en attaque et réduit à 10, le Paris Saint-Germain a concédé une nouvelle défaite logique en Ligue des Champions sur le terrain d'un Bayern pourtant pas extraordinaire. Le PSG a sans doute dit au revoir au Top 8, et est tout sauf certain d'aller chercher une qualification.

Ce n'était pas le match de la dernière chance pour le Paris Saint-Germain en vue d'une qualification. Mais en cas de défaite ce soir sur la pelouse du Bayern Munich, les Parisiens allaient sans doute dire adieu à leurs chances d'une qualification directe en 8e de finale. Il fallait donc réaliser un grand match, et lancer pour de bon cette campagne de Ligue des Champions. Plus facile à dire qu'à faire...

Avec en prime, la titularisation de Matvey Safonov dans les cages. Mais bien évidemment, le Bayern a rapidement tenté de prendre le match à son compte, acculant les Parisiens dans leur propre camp, et le portier russe sortait une première parade sur corner direct de Joshua Kimmich (5e), avant de s'imposer à bout portant devant Jamal Musiala deux minutes plus tard. Puis c'est Leroy Sane qui mettait le portier parisien à contribution, pour un premier quart d'heure bien en faveur des Bavarois. 

Les Parisiens mettaient 20 minutes à sortir, sur une incursion de Bradley Barcola, mais rien de transcendant. Néanmoins, ils parvenaient à se stabiliser au milieu de terrain, et ainsi à rééquilibrer les débats. Le Bayern avait alors plus de mal à se créer des occasions, jusqu'à la 28e, quand Kingsley Coman se promenait dans la défense et manquait de peu le cadre. Dans la foulée, le PSG se créait une énorme occasion sur un débordement de Barcola que Warren Zaïre-Emery, pourtant en excellente position, ne parvenait pas à convertir. 

Les Parisiens se lâchaient enfin, et une double occasion énorme de Ousmane Dembélé puis Joao Neves, sur une reprise frolant la lunette, faisait trembler l'Allianz Arena (32e). De quoi éveiller le danger chez les Bavarois, qui allaient trouver la mire sur un corner direct de Kimmich, que Safonov boxait ... sur Min-Jae Kim, qui ne se faisait pas prier pour convertir cette occasion (39e). 

Dans la foulée, Coman grillait la politesse à Hakimi et manquait de peu de trouver le cadre, puis Safonov s'interposait devant Harry Kane. Malgré une belle volée - encore - de Neves, Paris rentrait logiquement derrière aux vestiaires. On espérait voir un esprit de corps, voire de révolte, de la part des visiteurs, qui remettaient le pied sur le ballon, mais sans se créer de véritables occasions. Mais tout cela était anéanti quand Dembélé, après avoir vu sa reprise contrée, taclait trop violemment Min-Jae Kim et prenait son deuxième jaune (58e).

Mené, en infériorité numérique, le PSG était parti pour une nouvelle sale soirée. Mais il avait le mérite de ne pas se désunir, un coup franc de Kang-in Lee amenant le danger dans la surface bavaroise (65e). Mais le deuxième but du Bayern semblait chauffer de plus en plus, notamment sur une action initiée par... Manuel Neuer, qui voyait Coman manquer le cadre de peu. 

Puis Michael Olise, à peine rentrée, butait à son tour sur Safonov. Les attaquants du Bayern s'en donnaient à coeur joie, et Musiala, trouvé à l'entrée de la surface, allait toucher le poteau après une parade d'un Safonov décidément sollicité (74e). Le Bayern semblait alors fatiguer, à un tel point qu'on se prenait à imaginer un coup de Trafalgar avec une égalisation. Et une frappe de Joao Neves juste au dessus validait cette théorie (85e). 

Les Parisiens dominaient alors la fin de match, mais bien trop stérilement. Non pas qu'ils ne parvenaient pas à se rapprocher des cages bavaroises, mais l'ensemble manquait de percussion, de liant, de tant de choses. Malgré une dernière poussée, rien ne changeait. Le PSG s'incline donc 1-0, sa troisième défaite en cinq matchs de Ligue des Champions cette saison. Aller chercher le Top 8 est désormais utopique, et il va falloir désormais assurer l'essentiel, les barrages, peu importe la place, peu importe l'adversaire. Bien loin des objectifs du début de saison...