Dès leur entrée en Coupe des villes de foire, lointain ancêtre de la Ligue Europa, les Phocéens avaient plié contre le club bruxellois (1-0 à l'aller, 2-4 au retour) pour le tout premier de leurs 273 matches de Coupes d'Europe (en comptant les huit disputés en Intertoto).
L'OM, qui venait tout juste de remonter en première division, doit sa première campagne européenne à la foire internationale de Marseille : la Coupe des villes de foire, lancée à la fin des années cinquante, se déroulait sur invitation.
Le match aller s'est joué le 26 septembre 1962 sur une pelouse gorgée d'eau – "un match de water-polo", a déploré la presse marseillaise à l'époque –, et devant une assistance famélique, 857 spectateurs, loin du bruit et des guichets fermés de la réception de Newcastle (2-1) le 25 novembre dernier.
Un but d'Etienne Sansonetti a ouvert le compteur européen phocéen. Mais trois semaines plus tard au retour, l'OM s'est incliné dans un stade Joseph Marien cette fois bien rempli. Cette enceinte est toujours utilisée par l'Union Saint-Gilloise en Championnat de Belgique, mais n'est pas homologuée pour la C1 (la rencontre de mardi se disputera au stade d'Anderlecht).
Malgré un but de Gérard Aygoui pour réduire le score à 2-1 et un but final de Serge Roy, le père d'Eric, actuel entraîneur de Brest et ancien joueur de l'OM, les Phocéens n'ont pas réussi à revenir à 4-3 et arracher un match d'appui, comme le prévoyait à l'époque le règlement.
Soixante-trois ans plus tard, ils ont bien besoin d'une victoire pour prolonger l'aventure avant de croiser en janvier Liverpool, qu'ils ont déjà éliminé en C3 en 2004 (1-1/2-1 en 8e de finale), puis le FC Bruges, où ils avaient arraché en 1993 (1-0) leur qualification pour leur finale victorieuse.