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Koundé, latéral épanoui au Barça

Koundé lors du match face au Celta de Vigo.
Koundé lors du match face au Celta de Vigo.JOSE MANUEL ALVAREZ REY/NurPhoto via AFP
Coéquipier modèle, loué pour sa polyvalence, le défenseur français Jules Koundé s'est imposé en l'espace de quelques mois comme l'un des patrons du FC Barcelone, adversaire de Brest ce mardi en C1, au poste de latéral droit, qu'il a su apprivoiser avec le temps.

Il a finalement l'air de s'y plaire, dans ce couloir droit. Celui qu'il a occupé tant de fois, un peu malgré lui, depuis son arrivée au Barça en 2021, après son explosion à Séville comme défenseur central, son poste de formation.

Sur la lancée de son Euro réussi avec les Bleus, où il fut l'un des seuls joueurs à surnager, Jules Koundé est désormais indéboulonnable en club comme en sélection en tant que latéral droit, au point d'être considéré comme l'un des meilleurs joueurs du monde à un poste qui manque de référence au niveau international.

Surnommé par la presse catalane "le patron des bonnes ondes", pour son leadership positif sur le terrain et dans le vestiaire, le joueur de 25 ans apparaît comme un vétéran dans une équipe remplie de jeunes talents (Lamine Yamal, Pau Cubarsi, Marc Casado, Gavi…), et est même devenu l'un des chouchous du public, pourtant dur avec lui à ses débuts.

Tout n'est pas encore rose, bien sûr, pour l'ex-Bordelais, auteur de son propre aveu "d'une erreur grossière" dimanche à Vigo (2-2). Mais sa réaction a beaucoup plu aux supporters blaugranas, qui saluent sa prise de responsabilité.

Bourreau de travail

Son entraîneur Hansi Flick a lui plaidé l'erreur collective pour ne pas le pointer du doigt comme responsable, après un début de saison irréprochable, dans la droite lignée d'une année 2024 où il n'a cessé de progresser, tenant tête tour à tour aux meilleurs ailiers du monde grâce à ses qualités physiques et son placement.

Impressionné par sa force de travail, le technicien allemand a confié qu'il n'avait jamais vu un joueur s'entraîner autant. "Je m'entraîne trois fois par jour, environ trois heures et demie à quatre heures", a expliqué Koundé dans une interview au journal catalan La Vanguardia.

"J'ai jamais été le mec sur qui on misait. Mais ma force, c'était que j'étais sûrement le plus sérieux, le plus discipliné, celui qui avait le plus faim. (...) Au départ, j'ai commencé à mettre ça en place parce que je pensais pouvoir optimiser mes performances, et j'avais ce temps-là pour m'entraîner plus. Et après c'est devenu une habitude, un besoin, parce que je sens les résultats, je me sens bien", a-t-il expliqué dans l'émission The Bridge avec son ami Aurélien Tchouaméni.

Positionné plus haut sur le terrain depuis l'arrivée de Flick, qui demande à son bloc de monter presser très haut pour récupérer le ballon, l'international français, déjà une valeur sûre défensivement, semble se libérer de plus en plus en offensivement, et compte déjà cinq passes décisives, dont trois lors de la dernière journée de C1 face à l'Étoile rouge de Belgrade.

"Un plus" dans son jeu, qui fait s'emballer la presse catalane, pourtant très critique avec lui à ses débuts : "Citez-nous un meilleur latéral droit dans le monde, on vous attend" demandait par exemple Mundo Deportivo à ses lecteurs après la victoire 7-0 face à Valladolid, où il avait marqué. Certains cherchent encore la réponse.